EDR: stage de La Toussaint, une semaine sportive et festive

Ce dimanche matin, si le coup d’envoi des matches contre l'ASSMIDA est prévu à 13h30 avec l’entrée en lice de l’équipe réserve, les bénévoles du club, eux, sont sur le pied de guerre depuis le milieu de la matinée. Les dirigeants sont là eux aussi. Eric Trouillet le président du club semble avoir mille choses en tête. Les arbitres, les délégués, les dirigeants de l’ASSMIDA ne vont pas tarder à arriver ainsi qu’une somme d’invités, curieux de découvrir l’envers du décor d’un match de rugby. On boit un petit café en attendant le rush de la mi-journée.
Patrick Badar, le boss de la buvette et son acolyte Damien Tronel ont pris position derrière le bar, aujourd’hui accompagnés par Fabien , Nathalie Souchon et tout un tas de petites mains qui vont aider au service avant, pendant et après les deux rencontres prévues au programme. Deux des fistons de la famille Devis, Youenn et Nolhan, Anaïs la copine du premier, sont venus en renfort. Laurent Diemer, le secrétaire général du club, apporte les fonds de caisse pour la buvette et les tombolas, celle traditionnelle du club, et celle lancée par la Ligue Aura. Chacun a un rôle bien défini. Nolhan, néophyte en la matière, est initié à l’art de la cuisson du hot dog. Il va très bien s'en sortir, au plus fort de la demande. Le boulot ne manque pas. Cédric et Nathalie Souchon sont là aussi. Nathalie rejoint l’entrée du stade pour y apporter les billets de tombola du club. Ce sont Nicolas et Océane Suc, qui se chargeront de les vendre et de vérifier les pass sanitaires. Cédric, speaker du stade, s’est procuré les compositions d’équipes pour les annoncer au public avant les rencontres. Il a aussi une liste de sponsors à la main, qu’il lui faudra énumérer pendant les temps morts. Sans oublier de mettre à jour le boîtier de marque qui s’affichera ensuite sur le panneau lumineux du stade Baudras. Tout se met en place. La longue table au coeur du club-house l’est déjà. Ces dames, à la tête desquelles Huguette Badar, n’ont pas chômé. Marie-Christine Boutin, Fabienne Devis, Françoise Verrière sont ses collaboratrices du jour et s’activent autour des grosses marmites dont le fumet indique que les invités vont se régaler. Au menu : flan de légumes et salade verte, bœuf à la Guinness, plateau de fromage et une mousse au chocolat qui va faire un tabac !
Les invités, délégués, dirigeants n’ont plus qu’à s’installer pour déjeuner dans une ambiance conviviale. Leurs assiettes appétissantes arrivent à table dans un tempo bien réglé car le travail ne s’arrête pas là pour cette charmante équipe. Elle va devoir ensuite débarrasser les tables, faire tourner le lave-vaisselle et ranger tout ce matériel avant de se lancer dans la préparation du buffet d’après-match. Buffet destiné à près d’une centaine de gaillards affamés, après s’être beaucoup donné sur le pré. Les plateaux de charcuterie s’alignent sur le bar. Ils n’auront pas une grande durée de vie, dès l’instant où les rugbymen des deux camps investiront la salle. Et pendant ce temps-là, la buvette ne désemplira pas jusque tard dans la soirée. Alors, Léana Verrière, après avoir envoyé les photos des matches sur les réseaux sociaux du club et celle de l'essai de Jérémy Collet au journal local, vient donner un coup de main à la plonge! Tous ces bénévoles auront beaucoup oeuvré tout au long d’une harassante journée. Les deux équipes seniors du RCAB les auront remerciés en décrochant deux belles victoires. Tout le monde s’en ira fourbu mais content, jusqu’au prochain rendez-vous à Baudras.
Le soutien apprécié des partenaires
Evidemment, il a été question du manque à gagner financier, de la difficulté à mettre en place la moindre manifestation. Toutes celles prévues par le club ont dû être annulées. Néanmoins, la solidarité en interne comme celle des partenaires dont le soutien a été précieux, l’esprit d’initiative ont toujours été présents dans les rangs des dirigeants et des bénévoles, malgré la frustration et la lassitude engendrées par tous ces rendez-vous manqués. Au RCAB, on n’est pas resté les bras croisés, comme l’a décrit Marie-Christine Boutin, responsable des animations: tombola, fête pour les enfants, carnaval, vente de produits, démarche écologique, sans oublier le stage Haka, qui sera reconduit cette saison, au vu du succès rencontré ont comblé le vide avec une certaine réussite. Le réveil musculaire organisé les samedis matins à Baudras par les féminines du RCAB, avec l’aide du club, a par ailleurs connu un énorme succès auprès de la gente féminine, à laquelle il était exclusivement proposé. Pour maintenir l’interaction entre club et licenciés, un concours destiné à créer un nouveau logo a été mis en place. Une autre manière de se tourner vers l’avenir. Bien sûr, il a été question du projet CAP 2023, en toile de fond désormais de toutes les initiatives et perspectives futures.Début des travaux à Baudras en janvier
Parmi celles-ci, les travaux de rénovation du stade Baudras doivent débuter en janvier prochain, ce que confirma Cyril Chapot, l’adjoint aux Sports de la Ville d’Andrézieux. Une équipe féminine à XV vient d’être créée et s’est lancée avec réussite dans le championnat de Fédérale 2, une kyrielle de manifestations sont au programme (voir ci-dessous). Dans cette optique, l’annonce en fin d’année de la sélection qui suivra sa préparation sur les installations de Baudras lors du prochain Mondial de rugby en 2023 est très attendue. Il pourrait s’agir de l’Australie… Après avoir accueilli les Fidji lors de l’Autumn Nations Cup, le RCAB voudrait bien être partie prenante de ce grand rassemblement international, au côté de La Charpinière, le renommé établissement hôtelier de Saint-Galmier, partenaire de longue date du club. A l’heure où la vie sportive a repris ses droits, via les entraînements et la compétition, les éducateurs ne manquèrent de faire part de leurs ambitions. Au titre du groupe senior, Clément Vidal, le coach, rappela les objectifs fixés, Pierre Meyer intervint pour présenter le projet de rugby féminin et Bruce Mathieu, responsable de l’école de rugby redit la volonté forte du club de se structurer encore, afin d’attirer de jeunes licenciés dans les meilleures conditions. Chaque responsable de catégorie eut droit au chapitre, car le RCAB, c’est aussi le rugby à 5, les vétérans (Narcos), et une équipe de bénévoles qui gère les animations, les buvettes, les finances, le sponsoring.Des finances saines
Dans ce dernier domaine, et là encore malgré la situation complexe, Patrick Vareilles et son équipe de jeunes alternants présentèrent un bilan très encourageant (64740 euros de mécénat et sponsoring entreprises), de nature à consolider le bilan financier, présenté par Mireille Lambertin. La trésorière du club révéla un solde largement positif. Avec des projets en tête et des finances saines, une structure d’accueil promise à être beaucoup plus fonctionnelle, à même d’attirer public et partenaires, le RCAB est bien armé pour poursuivre son évolution. En conclusion de cette AG de longue haleine, l’adjoint aux sports de la ville d’Andrézieux, Cyril Chapot, adressa des compliments au club pour le féliciter de la manière dont il avait su s’adapter aux contraintes et de sa capacité à rebondir. Le président du comité de la Loire de rugby, Patrick Banizette lui emboîta le pas, qualifiant le RCAB de « club majeur » avant de laisser Eric Trouillet conclure de manière poétique en citant Albert Camus : « La vraie générosité envers l’avenir consiste à tout donner au présent » Ce que s’appliquent à faire avec enthousiasme tous les membres du RCAB depuis la reprise. Les manifestations prévues : 21/11 : Repas d’avant-match RCAB - Le Puy 4/12 : soirée RCAB 11/12 : Noël des EDR 12/12 : soirée partenaires 12/03 : LotoLaurent Boigne et son collègue entraîneur Sébastien Comte peuvent avoir le sourire. Le groupe qu’ils dirigent vient de démarrer la saison de belle manière en remportant ses deux matches à domicile face aux Vallons de La Tour (24-22) puis au Rhône Sportif (33-10). Et à l’extérieur, les réservistes andréziens ont pris un bonus défensif à Saint-Savin (20-15), équipe qui les devance d’un petit point en tête du classement de leur poule d’Excellence B. Laurent Boigne, responsable des lignes arrière, nous présente un groupe à la fois de qualité et ambitieux.
Vous disposez d’un groupe conséquent. C’est à la fois un avantage et un inconvénient car il vous faut faire des choix chaque week-end ?
On a à notre disposition une quarantaine de joueurs mais il y a toujours des blessures, des indisponibilités qui viennent toucher l’effectif durant la préparation. On en a déjà utilisé une trentaine lors des trois premières rencontres ! On en laisse lors de chaque journée une dizaine sur la touche et c’est compliqué. On fait en sorte d’expliquer nos choix aux gars. ça fait partie de la gestion du groupe. Sur le premier match, on a récompensé la présence et l’assiduité des joueurs aux entraînements lors de la préparation, puis en intégrant la notion de concurrence et d’émulation indispensable à la progression des joueurs. Chacun doit avoir sa chance et la saisir.
L’autre difficulté, c’est d’avoir un effectif équilibré, de disposer de suffisamment de joueurs dans tous les secteurs de jeu.
Effectivement et ce n’est pas forcément simple. Nous, par exemple, on a beaucoup de trois-quarts ! En revanche, on a un déficit en première ligne parce qu’on a eu une hécatombe de blessés au niveau du groupe senior dans son ensemble. On avait une vingtaine de gars en première ligne. Là, on n’en a plus que dix en raison de blessures ! Il faut faire avec.
D’autant que la priorité est bien sûr donnée à l’équipe fanion.
Il faut s’adapter aux besoins de la Une, c’est clair. La réserve sert entre autres à cela. Vous avez des joueurs qui peuvent redescendre pour avoir un peu plus de temps de jeu, d’autres qui peuvent être appelés parce qu’ils ont réalisé de bonnes prestations avec nous. D’autres pour pallier aux blessures. Lorsqu’un joueur de la B monte à l’étage au-dessus, c’est une récompense pour lui et pour nous. La porte est ouverte et ça motive les garçons. Mais on doit s’adapter en permanence à ce turnover.
Comment fonctionnez-vous justement. Ça implique un dialogue permanent entre les coaches?
Clément (Vidal) et Matthieu (Llari), les coaches de la Une, constituent leur groupe le vendredi à l’entraînement et avec Seb (Comte), on donne le nôtre à l’issue de la séance. Les joueurs savent que certaines places peuvent se gagner lors de ce dernier entraînement. La priorité, c’est l’implication du joueur, son envie.
Votre groupe a bien débuté avec deux succès et une courte défaite à Saint-Savin. Vous êtes deuxièmes au classement. C’est plus qu’encourageant ?
Ce groupe fait preuve de cohésion, d’un bon état d’esprit, d’engagement. Les jeunes arrivés la saison dernière sont désormais bien intégrés. Ils apportent beaucoup: les Gaillard, Bertrand, Soubeyrand etc. Il est dommage que l’on ait perdu Jules (Thorron), blessé au genou. Ça ne nous arrange pas. Le premier bloc s’est bien passé. On a bien négocié nos deux matches à domicile. En revanche, j’estime qu’on aurait dû s’imposer à Saint-Savin. On en saura un peu plus à l’issue du 2e bloc où on a deux déplacements à Aix-les-Bains et Saint-Marcel. On peut croire à une qualification mais il est trop tôt pour faire des pronostics définitifs. Même si on est ambitieux.
On sent aussi un bon feeling entre les gars du groupe senior dans son ensemble depuis la préparation ?Les garçons qui jouent en Une nous disent : « Je vais me régaler si je suis amené à aller jouer avec la réserve ! » C’est agréable d’entendre ça. Les gars prennent du plaisir à jouer ensemble. A nous les coaches d’entretenir cette dynamique. On se connaît mieux avec Seb (Comte) et on a le même feeling. Et avec Clément et Matthieu, le dialogue est permanent.