Rencontre avec Florie Madelrieu avant le choc des Jarjilles contre Unieux dimanche

Elle est la joueuse la plus expérimentée des Jarjilles du RCAB, occupe un poste stratégique à l’ouverture, a été une instigatrice majeure du projet de création d’une équipe à XV et connaît en outre une bonne partie de ces adversaires du week-end, avec lesquelles elle jouait il y a de cela deux saisons au sein d’une entente entre les deux clubs.
Qui mieux que Florie Madelrieu pouvait donc nous parler de ce match pas comme les autres qui aura pour cadre le stade Baudras dimanche à 15h et opposera en l’occurrence le premier du classement de Fédérale 2, l’Union Firminy Ondaine Rugby, à son dauphin, à savoir les Jarjilles du RCAB ? Un petit point séparant les deux équipes.

“J’espérais qu’on soit au niveau et on l’est.”

Les Jarjilles, rappelons-le débutantes à ce niveau fédéral avec pas mal de néophytes dans leurs rangs, doivent cette belle position au classement à un départ en fanfare, auréolé de trois succès consécutifs à Ampuis puis Nevers et face au Stade Aurillacois : « J’espérais qu’on soit au niveau et on l’est. Les nouvelles ont été à la hauteur et le groupe les amène vers le haut.» se félicite Florie qui a bien conscience par ailleurs qu’il faudra « prendre un peu de temps, ne pas vouloir aller trop vite » estimant qu’elle et ses camarades de jeu «ne sont pas encore prêtes.»

Si Florie Madelrieu avoue aimer “distribuer le jeu” elle n’hésite pas à défendre, comme ici où elle plaque une adversaire lors du match contre le Stade Aurillacois (photo Léana Verrière)

“C’est le bon moment pour le groupe de se révéler.
Ça va se jouer au mental.”

La récente défaite, la première de la saison, face à Clermont-Plaine (12-3) a en effet éclairé sur des manques qu’il ne sera possible de combler qu’avec le temps et du travail : « On a passé 65 sur les 80 minutes du match à défendre, c’est frustrant. J’étais très énervée, on n’a pas trouvé de solutions. Même si on n’a pas lâché. A cinq minutes de la fin, on était seulement menées 5-3! » analyse Florie.
Compétitrice dans l’âme, issue d’une famille vouant une passion folle au ballon ovale, le stade de Rive-de-Gier porte le nom de son papa Bernard et sa maman a été une pratiquante assidue, Florie attend le rendez-vous avec l’UFOR avec une impatience qu’elle a du mal à masquer. Les discussions sont allés bon train cette semaine dans les vestiaires et lors des entraînements.
«On doit bien reconnaître qu’on se motive plus tôt pour ce genre de match.» C’est une évidence, les Jarjilles ont toutes une grande envie de bien faire et de montrer ce dont elles sont capables face à des rivales un peu spéciales : « Pas mal de filles étaient venues à notre invitation fêter nos dix ans. C’était sympa. On a joué avec une dizaine d’entre elles lorsque nous étions en entente. Il y a de la rivalité bien sûr mais pas mal de respect mutuel aussi. »
Sur leur pelouse, devant, on l’espère, une belle cohorte de supporters, les filles ont un beau défi à relever : «On voulait se confronter à ce niveau. C’est le bon moment pour le groupe de se révéler. Ça va se jouer au mental. » conclut-elle dans un sourire. Et Florie n’en manque pas…