Tournoi des entreprises 2022: un bon moment entre partenaires

Un joueur de l'équipe SBN à l'attaque. Le bonheur était dans le pré ce samedi après-midi (photo Mathys Verrière)
Le fameux tournoi des entreprises du RCAB, organisé par Patrick Vareilles, responsable de la cellule de partenariat et sa jeune équipe de collaborateurs (Rémi, Elliot et Mathys) s'est déroulé samedi dernier sous le beau soleil du stade Roger Baudras. Ce sont 6 équipes qui se sont affrontées pendant deux bonnes heures. Chacun et chacune des participants a donné le maximum, dans une ambiance où convivialité et tranches de rigolades ont pris le dessus sur l'esprit de compétition. Malgré tout, c'est l'équipe stéphanoise d'IOTEC qui s'est imposée dans une finale remplie de suspense face aux Andréziens de L'Instant Naturel ! Le RCAB tient à remercier les six équipes ayant participé à ce bon moment de détente et de partage (L'Instant Naturel, SBN, CDiscount, IOTEC, CHU Nord, CRIT Intérim).

Fédérale 3 : 32es de finale du championnat de France RCAB – Couches dimanche (15h)

Vincent Renaudier a l'expérience des phases finales. Il aura un rôle important à jouer dimanche (photo Léana Verrière)

C’est dans une atmosphère studieuse que Clément Vidal a préparé ce match pas comme les autres de 32 es de finale de championnat de France face à Couches, club de Saône-et-Loire, qui sera l’hôte du RCAB, ce dimanche après-midi au stade Baudras. A l’occasion de ce match aller, le coach andrézien nous parle des ambitions de son équipe à l’aube de cette nouvelle aventure, née d’une saison régulière réussie, la plus significative du club depuis qu’il fréquente la Fédérale 3.

Vous êtes restés trois semaines sans jouer pour bien préparer ces 32es de finale. Quelles ont été vos priorités ?

On a d’abord laissé une semaine complète de repos aux joueurs qui sortaient d’un gros mois de compétition avec quatre matches difficiles. On les a laissés souffler physiquement comme mentalement afin qu’ils retrouvent de la fraîcheur. L’objectif de la seconde semaine était de les faire courir, transpirer sans mettre trop d’intensité et cette semaine, on a remis le bleu de chauffe avec des séances courtes et intenses pour se réhabituer au rythme, à l’intensité de la compétition. En y mettant l’engagement nécessaire par rapport à ce qui nous attend. Et pour vendredi, on a préparé une petite séance vidéo, comme on l’a fait pour tous les matches de la saison régulière, tout en mettant en place une stratégie de jeu.

"On se donne le droit de rêver, de se dire : pourquoi pas nous ?"

C’est une nouvelle compétition à élimination qui commence. Très différente de la saison régulière ?

La grosse différence avec le championnat, c’est qu’en une semaine, tu peux avoir fini ta saison ! En saison régulière, tu affrontes le même adversaire deux fois aussi mais dans un laps de temps beaucoup plus long. Là, tu n’as pas vraiment le temps de progresser entre les deux matches. Il te faut tout faire le mieux possible en l’espace d’une semaine car il n’y a pas de rattrapage possible, aucune marge d’erreur pratiquement. Il faut être pragmatique, efficace, c’est ça la clé !

Le club est néophyte dans ces phases finales. Du coup, quel est votre objectif ?

Ce serait mentir que de dire qu’on ne voudrait pas aller au bout. Toutes les équipes pensent la même chose même si on sait qu’il n’y aura qu’un élu parmi les 64 équipes en lice. Il ne faut pas forcément se donner de limites, juste jouer pour gagner en attendant le verdict du terrain. On se donne le droit de rêver, de se dire : pourquoi pas nous ? Après, si on veut être réalistes, le premier objectif est de passer un tour, ce qui nous ouvrirait des perspectives.

Jouer l’aller à domicile, est-ce un inconvénient ?

Oui, dans le sens où tu as un peu le couteau sous la gorge. Il faut essayer de faire mal à ton adversaire car si tu perds ce premier match, que tu te loupes, tu réduis tes chances de te qualifier. Tu as une pression supplémentaire sur les épaules forcément. Car tu ne sais pas vraiment à quoi t’attendre au retour : le contexte, la pression du public, l’arbitrage, il y a plein de facteurs que tu ne maîtrises pas !

En championnat, vous avez réalisé quelques performances notables à l’extérieur. Cela peut vous aider dans votre approche du match retour ?

On a battu Ampuis, La Tour-du-Pin, Givors, le Rhône Sportif, fait le nul à Aix-les-Bains et pris des bonus défensifs ici et là. Donc, oui, on a des armes, offensives notamment, qui doivent nous permettre d’inquiéter nos adversaires . Le plus important est d’arriver à trouver le juste milieu : ne pas renier nos principes de jeu tout en canalisant notre fougue, se montrer un peu moins fou-fou et être efficaces sur nos points forts. Ce qu’on avait parfaitement su faire à la Tour-du-Pin en scorant dans nos temps forts. Dans notre effectif, il y a pas mal de jeunes joueurs pour qui ce sera une première, un apprentissage des phases finales. On est là aussi pour apprendre.

Que savez-vous de l’équipe de Couches ?

Qu’ils ont fini 2es de poule, comme nous. Ce sera du 50-50. Après, comme tout le monde, on est allé à la pêche aux infos, aux vidéos.

Des néophytes mais aussi des habitués

Thierry Séauve, journaliste sportif du Progrès, a ravivé pas mal de bons souvenirs de phases finales avec Clément Vidal. (photo Yves Verrière)

Clément Vidal dit vrai lorsqu’il fait remarquer que bon nombre de ses titulaires vivront leur baptême du feu en phases finales dimanche. Notamment la jeune garde avec les Gaillard, Tinel, Meyer, Soubeyrand, Relave, Souchon… Mais d’autres ont eu la chance d’en disputer sous les couleurs du CASE rugby. Parmi eux, les coaches Clément Vidal et Matthieu Llari, ainsi que des joueurs cadres comme Adrien Tronchet, Jérémi Collet, Vincent Renaudier, Bastien Demas, Clément Minelli, Eric Grisel (actuellement blessé). Thierry Séauve, notre collègue et ami journaliste sportif à La Tribune-Le Progrès, qui a suivi les pérégrinations du club stéphanois pendant sept saisons nous a rendu visite dernièrement pour nous faire part de ses souvenirs. L’occasion de se rappeler d’excellents moments vécus lors de ces phases finales. Son premier propos dit tout de leur particularité : «On ressent des choses qu’on ne vit pas dans une saison régulière. L’enjeu est particulier, le public le ressent et tout cela est propice à la fête, au suspense. Il faut surtout ne pas perdre à domicile, sinon, c’est pratiquement cuit » et d’enchaîner : «  A une époque, avant le début du championnat, tu connaissais la poule de l’adversaire que tu risquais de rencontrer en phases finales. C’était déterminant, car tu pouvais le surveiller, décrypter ses forces et ses faiblesses tout au long de la saison. » Ce n’est plus le cas aujourd’hui ! Il se rappelle aussi d’un fait de jeu lors d’un barrage de phase finale qui avait déclenché un intérêt populaire inédit auprès du CASE rugby : « Alexandre Péclier (buteur de talent) avait réussi un drop extraordinaire de près de 60 mètres. Le match se déroulait à Bédarrides, contre Nice. Cet exploit avait permis à son équipe de se qualifier et d’accéder ensuite en Pro D2. Ce fut un élément déclencheur de leur parcours. » L’occasion est belle de lui demander son avis sur ceux qui ont troqué leur maillot vert pour une tunique bleue, il y a maintenant plusieurs saisons. Attention, les éloges pleuvent : « Clément (Vidal), c’était l’équipier modèle au poste de troisième ligne, énormément précieux dans le vestiaire et chouchou du public. Lorsqu’il était remplaçant et que ça tournait mal pour son équipe, les spectateurs hurlaient : « Faites entrer Mazam! » Matthieu Llari a une belle cote aussi : « Lui, il a connu mille et une vies au CASE rugby. C’est l’enfant du club et un excellent demi de mêlée." Notre spécialiste estime que Clément Minelli « a fait partie de la génération sacrifiée par le dépôt de bilan », Jérémi Collet nous est décrit comme " le gendre idéal, un corps bien fait dans une tête bien faite, omniprésent au centre », Vincent Renaudier comme un "redoutable marqueur d'essais, un détonateur, débloqueur de situations par des fulgurances", Eric Grisel comme "un joueur important au sujet duquel Lionel Grand (directeur du centre de formation puis manager général du CASE) ne tarissait pas d’éloges » tandis que les frères Pandraud avait déjà attiré l’attention du même Lionel Grand qui « comptait s’appuyer sur le talent des jumeaux à l’avenir » Et qui d'autre qu'Adrien Tronchet pouvait boucler la boucle de ces louanges: "Adrien, c'est le grand frère par la taille et l'attitude, l'abnégation, la présence. Je l'ai vu débuter contre Nîmes et il m'avait dit à la fin du match: "C'est pour ça que je pratique le rugby." Il ne reste plus qu'à souhaiter que leur expérience pèsent dans la balance de ces 32es de finale...

Matthieu LLari, Jérémi Collet, Bastien Demas, Clément Vidal, Adrien Tronchet, Eric Grisel faisaient partie de l'effectif du CASE qui a joué la montée de Fed. 3 à Fed.2 lors de la saison 2014/2015. On vous laisse les reconnaître avec quelques années de moins... (photo archives CASE rugby)

Barrages championnat de France Excellence B : RCAB – Rion Morcenx dimanche

Sébastien Comte et Laurent Boigne ont fait avec les aléas liés à une réserve pour finalement aboutir à une qualification pour les barrages (photo Yves Verrière)

Si les voyages forment la jeunesse, alors le groupe senior d’Excellence B du RCAB, constitué d'une bonne part de néophytes à ce niveau, a bien fait de se qualifier pour les barrages du championnat de France lors du dernier match de la saison régulière face à Saint-Jean-de-Bournay. En s’octroyant la quatrième place du classement au prix d’un succès avec bonus offensif, les garçons entraînés par Laurent Boigne et Sébastien Comte se sont offerts un match de barrage sur terrain neutre dimanche après-midi, à Bellac, en Haute-Vienne. Ce sera un long périple de près de 400 kilomètres, au bout duquel ils vont affronter l’équipe landaise de Rion Morcenx sur le terrain municipal de cette commune. On a pris un peu de son temps à Laurent Boigne avant l’entraînement de mercredi soir à Baudras pour dresser un bilan d’une saison qui n’a pas été simple et savoir comment on abordait ce rendez-vous dans les rangs du RCAB.

Vous avez vécu une saison compliquée, avec des hauts et des bas, pour finalement vous qualifier lors du dernier match. Ça montre une certaine force de caractère.

A un moment de la saison, j’ai dit aux gars qu’ils ne méritaient pas de se qualifier. C’était ce que je pensais. Sans doute que ça les a titillés… Ils ont été capables d’aller chercher cette qualification lors du dernier match. Les garçons se sont accrochés malgré les difficultés inhérentes à une réserve. Il nous a fallu pas mal bricoler tout au long de la saison. On a souffert devant, on a manqué de maturité, parfois de précision. On a aussi eu du mal à gérer plusieurs fins de match contre Le Puy, Saint-Savin, le Rhône Sportif, où on a laissé échapper des points mais personne n’a lâché. On a pris 2,7 points par match en moyenne, c’est plutôt positif.

"On va se focaliser sur ce qu'on sait faire"

Mathys Verrière et ses partenaires s'apprêtent à vivre une belle expérience dimanche. (photo Léana Verrière)

Votre groupe est assez jeune dans l’ensemble. C’est formateur de vivre une telle saison ?

Ça crée forcément de la frustration lorsqu’il vous manque des éléments importants mais les absences des uns ont fait progresser les autres. On a utilisé 48 joueurs cette saison, c’est beaucoup mais pas mal d’entre eux ont acquis de l’expérience, ont évolué. Et puis, ce groupe a été facile à entraîner.

Quel est votre objectif lors de ce barrage ?

D’abord de passer, de se qualifier pour les 32es de finale. Après, il y a l’idée de se faire plaisir, c’est quand même l’aboutissement de notre saison, la récompense de tous les efforts consentis par le groupe. C’est aussi l’occasion d’apprendre, de découvrir un autre rugby. On ne connaît pas trop notre adversaire. On croit savoir que ça envoie du jeu. On veut profiter mais en donnant tout, ne pas avoir de regrets. On va se focaliser sur ce qu’on sait faire. On va pouvoir disposer d’un groupe quasiment au complet. La difficulté, c’est de faire des choix mais en fin de saison, c’est plus simple car vous avez plus de certitudes.

Hugo Lagier à l'abordage. La jeunesse andrézienne est prête à relever le défi (photo Léana Verrière)

Coup de flash sur nos photographes!

Léana et Charline vont continuer à vous faire profiter en images de la belle saison des équipes du RCAB lors des phases finales. Merci à ce duo de choc!

Ce sont deux jeunes filles passionnées de photographie qui vous rendent compte en images des activités sportives et autres du club. On leur dit un grand merci pour la disponibilité et la qualité de leur travail!

Léana Verrière, bénévole au sein du club, a décidé il y a deux ans de faire profiter de son amour pour la photographie au RCAB et joueurs et joueuses sont vite devenus friands de ses photos traduisant les exploits des joueurs, petits et grands, les émotions du public, les coulisses du club. Ses photos alimentent aussi les présentations et résumés de matches dans La Tribune-Le Progrès. Elle a trouvé en son amie Charline Chabert une aide précieuse. Celle-ci la supplée efficacement lorsqu’elle est absente. Leur belle complicité et leurs compétences sont un atout pour le club. Vous pouvez découvrir les derniers clichés de Léana relatant la journée mémorable de dimanche dans un article ci-contre et bien sûr sur les réseaux sociaux. Sans oublier celles et ceux, éducateurs, bénévoles, parents qui nous aident à imager les compte-rendus des tournois et manifestations diverses du club.

Fédérale 3 : du tac au tac avec Matthieu Llari après le match contre Saint-Jean-de-Bournay (50-5)

Matthieu Llari, Laurent Boigne et Clément Vidal ont arrosé ces deux qualifications avec modération mais dans la bonne humeur! (photo Yves Verrière)

Que d’émotions ce dernier match de la saison régulière a provoquées au coeur d’un stade Baudras fort bien garni ! Il y a eu d’abord le match de la réserve qui s’est qualifiée au bout d’un match à suspense où le bonus a fini par lui tendre les bras en fin de rencontre. Il lui était indispensable et le groupe de Laurent Boigne et Sébastien Comte est allé le chercher avec son coeur, son courage, et son talent, s’ouvrant les portes des barrages de la phase finale.Un prélude idéal car il a créé un enthousiasme et une liesse au sein d’une assistance bruyante, cosmopolite et intergénérationnelle. Il y a eu aussi de la symbolique dans le vestiaire de l’équipe fanion avant le coup d’envoi. Eric Grisel, le capitaine, blessé au pouce et opéré dernièrement, est venu distribuer les maillots à ses partenaires en compagnie de Valentin Sergère, lui blessé de longue date au tendon d’Achille et qui n’a pas pu accompagner ses copains dans cette belle aventure. L’un et l’autre ont transmis leurs émotions et encouragé leurs coéquipiers à finir sur une bonne note leur remarquable parcours. Matthieu Llari nous fait la synthèse de cette dernière sortie réussie à Baudras. Avec lucidité, malgré la fatigue engendrée par une troisième mi-temps de haut vol.

Est-ce que la 3e mi-temps a été plus difficile que les deux premières ?

Elle a été festive et très agréable à vivre. Il était important de savourer ce moment à part entre nous. C’est l’aventure d’un groupe, d’un club tout entier.

Il y avait du monde à Baudras ?

Pour ma part, c’est la première fois que j’en vois autant. C’était une belle fête, pleine de souvenirs qui vont nous rester en tête très longtemps. C’était une ambiance très phase finale. Les dirigeeants, les bénévoles du club ont fait un super boulot. On a magnifiquement fermé le premier chapitre de la saison.

"Finir 2es, c'est une belle surprise"

Qu’avez-vous pensé de la prestation de votre équipe ?

Pour résumer, notre première mi-temps a été plutôt brouillonne même si on a bien démarré. Nos adversaires nous ont fait jouer un peu à l’envers et on n’a pas réussi à tuer le match. A la mi-temps, avec Clément (Vidal) on a remis les choses en place et on a réalisé une grosse deuxième mi-temps. Le banc a apporté. On a inscrit 77 essais en 18 matches cette saison, on a un groupe très joueur.

Finir 2es de cette poule, c’est un exploit ?

Une belle surprise en tous cas. On s’est donné les moyens de réussir, à partir d’un travail sérieux auquel le groupe a adhéré dès le stage d’avant-saison. On a pu compter sur 70 joueurs et on a eu besoin de tout le monde. La présence aux entraînements a été importante, il faut dire bravo au groupe dans son ensemble. On a plutôt bien géré le Covid, les reports… Maintenant, le premier chapitre est fermé, on en ouvre un autre avec les phases finales. Ce sera une découverte pour certains, d’autres en ont vécu. C’est une opportunité dont il faudra profiter.

Retour en images sur une journée que l’on n’est pas près d’oublier au RCAB

Grand Merci parents et enfants

(photo Léana Verrière)
(photo Léana Verrière)
Ils sont venus, ils étaient tous là, avec mamans et papas, pour encourager leurs aînés, leurs coaches préférés, et leur messages comme leurs cris d'encouragement sur les banderoles confectionnées avec leurs parents ont touché au coeur tous les joueurs. Rangés en haie d'honneur, ils ont accompagné les joueurs d'une belle ferveur. L'école de rugby, de la vie, de l'envie...          

Quelle ambiance!

(photo Léana Verrière)
 
(photo Léana Verrière)
Le stade Baudras s'est transformé en Chaudron en ce dimanche ensoleillé de partage et de passion Il y avait les joueurs, les spectateurs, un artiste de la trompette pour animer la fête, une banda pour donner le tempo à une foule d'aficionados, qui n'attendait pas autre chose qu'un premier match au scenario exaltant puis un autre truffé d'essais virevoltants et enfin une troisième mi-temps qui restera gravée dans le temps...  

Bénévolat, sans toi...

Elles et ils sont là, toujours présents, inlassablement. La semaine, les samedis, les dimanches, ils se relèvent les manches, à préparer des repas, servir à la buvette, créer des animations, trouver des partenaires, préparer des goûters, vendre des calendriers, assurer la sécurité. Que personne n'oublie à quel point leur aide est précieuse, chaleureuse, valeureuse, désintéressée. Venez grossir leurs rangs, on a besoin de vos talents! 
(photo Léana Verrière)
(photo Léana Verrière)

Fédérale 3: le RCAB veut finir en beauté face à Saint-Jean-de-Bournay dimanche (15h)

Le stade Baudras devrait enregistrer une affluence record ce dimanche pour les deux rencontres importantes de l'après-midi, qui clôtureront la saison régulière (photo Léana Verrière)

En décrochant sa qualification pour les phases finales du championnat de France le week-end dernier à la faveur de son large succès face à Givors (26-44), l’équipe fanion du RCAB a rempli son objectif majeur, voire même réalisé un rêve inaccessible jusqu'alors. Au regard des adversaires de cette poule 5, on se souvient que les coaches avaient estimé en tout début de saison qu’une qualification tiendrait de l’exploit. Ils ne parlaient alors que d’une quatrième place à s’approprier en faisant la saison parfaite... Avant d’aborder la dernière journée, les voilà 2es derrière Le Puy avec la possibilité de conserver leur place de dauphin s’ils viennent à bout de Saint-Jean-de-Bournay, dimanche après-midi (15h) à Baudras. Le staff et les joueurs ont, entre autres, ce défi en tête. Matthieu Llari nous dévoile leurs intentions.

Ce dernier match revêt plusieurs enjeux. Vous pouvez nous les exposer ?

Nous avons deux objectifs majeurs : un : rester invaincu à domicile, c’est ce que nous nous étions dits après notre défaite à Baudras contre Vallons de La Tour lors de la première journée ! Deux : on s’est promis de battre tout le monde au moins une fois cette saison, on l’a fait jusqu’à présent, sauf pour Saint-Jean de Bournay, qui nous a battus à l’aller.

Un match que vous aviez laissé filer alors qu’un succès semblait acquis à la pause…

Oui, on avait maîtrisé notre première mi-temps mais commis des erreurs en seconde, pas aidés par le « Monsieur » qui se trouvait au milieu de terrain, si vous voyez ce que je veux dire. Mais cette défaite nous a beaucoup appris et nous a servis par la suite. C’est un match qui nous a fait gagner en maturité même si ça ne nous a pas fait plaisir de perdre le dernier match de l’année 2021 de cette manière. On était frustrés.

Qu’est-ce que vous pouvez nous dire de votre adversaire ?

Pas grand-chose dans le sens où on a décidé de ne pas trop s’occuper de l’adversaire mais plutôt de se concentrer sur ce qu’on a à faire pour remporter ce match. On a un contenu à mettre en place et on a rien changé à nos habitudes cette semaine. Elle a été sereine, apaiséé et c’est agréable de travailler dans ces conditions. Mais les gars sont restés très concentrés. On a envie de terminer sur une bonne note pour finir le plus haut possible au classement. Ce serait con de finir 3es ! On l’a dit, ce ne sera pas une fin en soi mais une étape vers les phases finales. Ce seront les premières pour certains, les dernières pour d’autres. Quand ça se présente, il faut en profiter à fond. On ne doute pas de l’envie que les joueurs ont de donner le meilleur d’eux-mêmes. Ils ont cravaché toute une saison pour en arriver là, et on a la chance de jouer à la maison dans une ambiance qu’on annonce chaleureuse et festive. C’est la plus belle des récompenses.

Victoire impérative pour la Réserve

En lever de rideau, la réserve jouera sa qualification pour les phases finales. Un autre grand moment de l'après-midi.

Sébastien Comte et Laurent Boigne ont bien préparé leur affaire tout au long de la semaine (photo Yves Verrière)

Ce peut être un moment historique pour le club. Le groupe de joueurs que coachent Sébastien Comte et Laurent Boigne mérite aussi d’atteindre cet objectif car il a subi pas mal de turnover en raison des aléas survenus en équipe première, au niveau des blessures. Les gars n’ont rien lâché et vont sûrement être galvanisés par un public d’habitués, de curieux. C’est un moment important qui peut valider un cycle de 5 ans de travail et de progression du groupe senior dans son ensemble. Pour ce qui concerne la Fédérale 3, ce serait un joli clin d’oeil au rugby de la Ligue Aura que les deux premiers de la poule soient un club de Haute-Loire, un autre de la Loire !

Fédérale 3 : après le succès à Givors (26-44), la qualification pour les phases finales est en poche

Guillaume Hervet s'est montré très présent chaque fois qu'on a fait appel à lui. Son expérience a été précieuse autant en Une qu'en réserve. (photo Léana Verrière)
Le soulagement et la satisfaction de Matthieu Llari, l’entraîneur des lignes arrière du RCAB sont à la hauteur de la méfiance et des doutes que pouvait susciter ce match face à un mal-classé. Au final, Adrien Tronchet et ses partenaires ont rempli leur contrat en l’emportant avec le bonus offensif, « ce qui n’avait pas été évoqué avant le match » précise le coach andrézien. Les résultats du jour ont fait que le RCAB conserve sa 2e place derrière le CO Le Puy, et est désormais assuré de figurer sur le podium à l’issue du dernier match, programmé dimanche à Baudras contre Saint-Jean de Bournay. Une mi-temps laborieuse, une seconde plus joueuse, on peut résumer le match de cette manière ? Notre première mi-temps a été poussive. On s’est fait prendre à leur jeu fait d’agressivité, de combat. Heureusement, on a su résister, courber l’échine. On a été patients aussi et en plus, on a eu la chance d’inscrire un essai en contre qui nous a fait du bien. Sinon, il ne s’est pas passé grand-chose. Au bout du compte, on s’en est pas trop mal tiré pendant les quarante premières minutes. A la pause, on a remis les choses dans l’ordre et on est reparti avec d’autres intentions de jeu. On a mis la marche avant. En un quart d’heure, on leur passe trois essais, ça a tué le match. Givors était un peu cramé physiquement en raison des efforts qu’ils avaient consentis au préalable, ils se sont essoufflés et on en a profité. Quand on prépare bien nos temps de jeu, qu’on enchaîne en mettant de la vitesse, on peut faire mal. Les ailiers ont marqué en bout de ligne, on a exploité leurs erreurs. Ce n’était pas si évident que cela. Après notre défaite au Puy, il fallait se rassurer sur notre plan de jeu, évacuer le doute, les jambes tremblaient un peu. Et voilà le RCAB en phase finale! C’est plein de choses à la fois : une bonne surprise, une fierté, une page de l’histoire du club qui s’écrit, une libération dans cette poule si serrée et si indécise jusqu’au bout ?

"On est très fier du groupe senior dans son ensemble."

On n’était pas parti avec cette idée en tête au départ car en avant-saison, on a eu une dizaine de blessés. C’était pas idéal pour avoir des ambitions. En plus, on perd nos deux premiers matches. Je crois que c’est à Aix, où on fait match nul, que les gars ont pris conscience de leur potentiel. On a continué d’avancer masqué, dans un rôle de trouble-fête, d’outsider. Pour en définitive, matcher avec tout le monde puisqu’à ce jour, on a battu toutes les équipes au moins une fois. On s’était dit aussi qu’on voulait rester invaincu à domicile en 2022. Pour le moment, c’est le cas mais il faudra battre Saint-Jean de Bournay dimanche pour tenir notre objectif. L’idée, c’est donc d’abord de finir sur une bonne note dimanche avant de se projeter sur les phases finales ? Absolument. Si on peut finir deuxièmes, on ne s’en privera pas car ça veut dire quelque chose dans cette poule. On éprouve tous beaucoup de fierté à être parvenus à se qualifier mais ce n’est pas un aboutissement, ni une fin en soi. Nous le staff, on est très fier du groupe senior dans son ensemble. Il y a eu une belle évolution chez pas mal de jeunes. On n’oublie pas que l’équipe réserve va jouer sa qualification ce week-end.  Donc, on reste la tête dans le guidon.

Fédérale 3 : avant le déplacement à Givors, du tac au tac avec le coach Matthieu Llari

 
Matthieu Llari attend une réaction de ses joueurs après la déconvenue au Puy. (photo Léana Verrière)

Cette fois-ci , c’est Matthieu Llari qui prend la parole, avant l’avant-dernier-match de la saison régulière qui se déroule ce dimanche après-midi à Givors. Le coach des lignes arrières du RCAB a évolué dans les rangs givordins lorsqu’il était joueur et il sait à quel point cette équipe saura faire preuve d’orgueil pour sa dernière sortie à domicile de la saison.

Matthieu, comment fait-on pour passer à autre chose après une aussi lourde défaite que celle concédée au Puy le week-end dernier ?

Il a fallu la digérer, on n’a pas le choix. Dans le sport en général, il faut accepter de tomber sur meilleur que soi parfois. Cela a été le cas, au moins pendant quarante minutes. L’idée, c’est d’avoir une réaction le match suivant. C’est un accident de parcours que toutes les équipes ont connu cette saison. Le Puy l’a vécu contre nous au match aller, ça peut arriver à tout le monde. Mercredi, nous avons revu certaines phases de match avec les joueurs. On a manqué de tout en première mi-temps notamment, dans le combat, l’agressivité, l’envie.

Après avoir affronté le premier de la poule, vous voilà à vous mesurer à l’avant-dernier du classement. Passer d’une extrême à l’autre, ce n’est pas simple.

"Une poule de malades"

C’est toujours compliqué d’aller jouer chez une équipe du bas de tableau, a fortiori en fin de saison. On ne connaît pas leur état d’esprit. Givors a vécu une saison galère et je suis persuadé qu’ils vont vouloir faire plaisir à leur public à l’occasion de ce dernier match à domicile de la saison. Ils ont envie de finir sur une bonne note, quoi de mieux qu’un derby pour trouver la motivation. S’il peuvent nous faire ch…., ils ne vont pas s’en priver. Intrinsèquement, on est au-dessus si on se fie au classement. Après, c’est à démontrer sur le terrain. On a notre destin entre les mains. Le plus difficile est de gérer les corps et les esprits car il y a de la fatigue. Mais les gars doivent avoir en tête qu’on peut écrire une page de l’histoire qui n’est jamais aller en phases finales dans ce championnat. Il y a une grosse récompense au bout de cette saison. Elle peut rester dans les annales.

Parmi les seize poules de Fédérale 3, la vôtre est sans doute la plus serrée à deux journées de la fin...

(il coupe) On l’avait annoncé ! On vous avait dit qu’il n’y avait pas de petites équipes et même si Givors et le Rhône Sportif ont assez vite décroché, c’est une poule de malades ! Il y a huit équipes qui se battent week-end après week-end depuis le début de la saison pour les quatre, voire cinq places qualificatives, c’est énorme. Saint-Savin a été un peu en dessous mais se qualifier dans cette poule, ce serait un exploit tout court et un moment historique pour le club !

Portrait : Loïc Devis, dans l’ombre du groupe senior

Loïc Devis dans la peau de l'éducateur, toujours dans l'idée de transmettre sa passion du rugby (photo Léana Verrière)

Au sein du groupe senior du RCAB, outre les entraîneurs et les joueurs, un certain nombre de chevilles ouvrières s’activent week-end après week-end pour permettre le bon déroulement des rencontres. Ce qui nécessite une préparation en amont que l’on ne soupçonne pas forcément. Nous avons décidé de vous les faire découvrir en commençant par la partie administrative, domaine qui est dévolu depuis 2020 à Loïc Devis. Ses états de service au sein du club ont été multiples et variés, de joueur à éducateur en passant par responsable de l’école de rugby. (voir ci-dessous). Un investissement de longue haleine, qui forcément a impacté sa vie de famille et l’a donc amené à vouloir changer un peu son fusil d’épaule, même si ce nouveau rôle lui impose d'être présent les soirs d'entraînement ainsi que les week-ends de matches. Sur proposition du président Eric Trouillet, désireux de soulager les coaches de ces tâches fastidieuses, « Lolo » a donc endossé cette nouvelle fonction de responsable administratif du groupe senior. Une manière pour lui de « rester dans le club et proche du terrain ». Accepter cette nouvelle mission, « c’était rester proche du jeu, des joueurs » d’un environnement qu’il aime et connaît bien. Il nous en livre le contenu : «  Je m’occupe d’abord en pré-saison de récupérer tous les documents pour faire établir les licences des joueurs » Et ce n’est pas une mince affaire !

Des fins de semaine très chargées

Au bord du terrain, à comptabiliser les essais, les pénalités, les cartons blanc, jaune et rouge. Un rôle ingrat mais indispensable. (photo Léana Verrière)

Ensuite, lorsque le championnat commence, débute un rituel bien établi : «  Dès le début de semaine, je commande les bus lorsque nous avons des déplacements de prévu. Je vois ça avec les coaches, pour les garçons et les filles, afin de connaître les horaires de départ qu’ils souhaitent. J’en profite pour appeler aussi les clubs qui nous accueillent pour qu’ils me communiquent les coordonnées de leurs restaurants partenaires. C’est un échange de bons procédés qui nous donnent des garanties sur la qualité de la restauration et de l’accueil. » Ceci étant fait, « Lolo » se mue dans un rôle de contrôleur, cochant sur un listing les joueurs présents aux deux entraînements obligatoires des mercredis et vendredis. Dès 19 heures, il arpente le couloir des vestiaires de Baudras, à l’affût, stylo en mains, saluant les uns et les autres, un petit mot pour tout le monde, dissertant sur le match à venir. Avant de cocher les cases en bout de ligne. Ce contrôle permet de quantifier l’assiduité aux entraînements de la bonne soixantaine de licenciés du groupe senior. Présence qui au passage a été remarquable malgré le Covid, les impondérables, les blessures…Et voilà qu’une fin de semaine chargée se profile avec l’avant-match et les deux matches du dimanche après-midi. Un avant-match rempli d’obligations « protocolaires: invitations téléphoniques aux arbitres et aux délégués, aux dirigeants adverses afin qu’ils viennent partager l’immuable repas d’avant-match lorsque la rencontre a lieu à domicile : « C’est une manière de nouer un contact amical et de les renseigner si besoin » nous indique Loïc. Il est là pour les accueillir à Baudras le dimanche, avec d’autres dirigeants, Phillippe Bouchand, le président Eric Trouillet, Laurent Faure, responsable de la sécurité, parfois aussi Samir Zeboudji, sans oublier le désormais regretté David Richard. Vient ensuite le moment le plus délicat, demandant concentration et vitesse d’exécution, surtout depuis que les tablettes ont remplacé les feuilles de match papier, que les données de la rencontre sont répertoriées en instantané pour être mises en ligne sur le site de la FFR. Mais il y a un préalable à organiser en interne : « Tout d’abord, les coaches me fournissent leurs compos d’équipes, ce qui me permet de réunir les licences et de les mettre dans l’ordre. J’entre ensuite en contact avec les arbitres, les délégués des matches car je dois gérer les deux rencontres, celle de la réserve où il faut noter les changements de joueurs, les cartons, les essais, les pénalités, les transformations. Pour la Une, c’est le rôle du référent fédéral d’assumer cette mission, même si parfois, il nous demande de le suppléer. Dès le coup de sifflet final, on vérifie nos informations respectives avec les arbitres avant de valider toutes les infos sur le site de la FFR. Je peux être amené entre autres à déposer une réclamation si un joueur adverse a doublé au-delà du match et demi permis (un joueur peut être aligné en réserve puis en équipe première mais son temps de jeu ne doit pas dépasser trois mi-temps lors d’une même journée). Mais cela n’est jamais arrivé. »

« C’est pour moi une autre manière de vivre le rugby, sans jouer. »

Loïc Devis a aussi un devoir de réserve qu’il respecte à la lettre : « Je dois garder de la retenue. L’arbitre commet des erreurs comme les joueurs, on doit l’accepter. Car sans arbitre, pas de jeu.» Mais là où il prend le plus de plaisir, c’est au bord du terrain où il vit le match de près et dans son rapport avec les coaches avec qui il échange au retour des matches, en sirotant une petite bière lorsque la victoire a souri au RCAB : « Je leur donne mon avis de « petit » joueur. C’est pour moi une autre manière de vivre le rugby, sans jouer. » Un travail capital apprécié par Clément Vidal: "Son travail nous soulage et on a l'esprit libre, juste à penser au terrain. On sait que tout sera bien fait." Désormais, il n’y a plus qu’à espérer une conclusion heureuse à une saison emballante : « Ce n’est pas fini mais je pense qu’on a les moyens de jouer les phases finales. On aura fait une bien belle saison si les deux équipes seniors se qualifient. Ce serait historique. » Une histoire à laquelle ce maillon indispensable de la chaîne apporte une contribution précieuse, dans l’ombre. Avec sérieux, compétence et enthousiasme.

Un Lolo multi-fonctions

Loïc Devis avec ses protégés lors d'un tournoi à Lavaur en 2011 avec en bas de gauche à droite, Victor Guillaumond, Mathys Verrière, Brice Meyer et son fils Youenn.

Les terrains de rugby, Loïc Devis a commencé à les fréquenter tout jeune, à Mably, dans le Roannais, avant de rejoindre le RCAB « juste après la Coupe du monde 2007 » pour y faire découvrir à son fils ainé, Youenn, les rudiments du ballon ovale. De fil en aiguille, de saison en saison surtout, il a revêtu le maillot de joueur « première barre » précise t-il fièrement au sein de l’équipe senior qui venait d’être créée, puis d’éducateur avant de prendre en mains l’école de rugby, dont il a contribué à la structuration en menant à bien, entre autres, les deux dossiers de labellisation. Puis, suivant le parcours de son fiston, il est devenu coach dans différentes catégories de jeunes des U9 jusqu’aux U19 « une belle génération » dont quelques-uns font aujourd’hui le bonheur du groupe senior, pendant que Victor Guillaumond fait les beaux jours du FC Grenoble en Pro D2. Mais le besoin de souffler et de vivre sa passion rugbystique autrement s’est peu à peu fait jour. Et, avec la bénédiction de son épouse Fabienne, connaisseuse et passionnée de rugby, il a pris un nouveau cap.