EDR: tournoi des Géants à Frontignan: un week-end réussi









Il y a plusieurs manières de sortir par la grande porte. Le RCAB a choisi de le faire en jouant le mieux possible, en se montrant à la hauteur de son adversaire, en restant fidèle à ses principes et une philosophie de jeu immuable, associant plaisir à prendre et plaisir à donner. Les joueurs managés par l’inamovible duo Clément Vidal-Matthieu Llari ont encore une fois coché toutes les cases, à l’occasion de ce 8e de finale de championnat de France. Leur opposant du jour, Grenade Sports, a contribué à ce que ce dernier match d’une saison mémorable soit aussi agréable à suivre que la plupart que ceux qu’Adrien Tronchet et ses camarades de jeu nous ont proposés. De part et d’autre, il y a eu du jeu, des envolées spectaculaires, des essais, du combat, un refus de la défaite et une loyauté qui ont fait plaisir à voir. Dans les gradins, les supporters des deux camps ont été exemplaires de fair-play et ce fut une belle journée de rugby en résumé. Clément Vidal revient sur cet épilogue, avec une pointe de regret mais aussi le sentiment du devoir accompli.
Perdre après être passé si près d’un succès, c’est plus difficile que d’être battu à plate couture ?
On a fait un chassé-croisé avec Grenade pratiquement tout au long du match, alors perdre de 3 points, évidemment que c’est frustrant. Les deux équipes se valaient au niveau rugby, Grenade a été un peu meilleur dans la gestion de ses temps forts et de ses temps faibles. Ça s’est joué sur des détails. Alors, échouer si près, c’est dur à avaler mais on est tombé les armes à la main. C’est mieux que de prendre une correction ! On a montré un beau visage et que notre place à ce niveau de la compétition n’était pas usurpée ou le fruit du hasard. Perdre de peu face à une belle équipe, avec des gars qui vous félicitent de votre prestation et reconnaissent que vous leur avez posé pas mal de problèmes, c’est plutôt réconfortant. Jouer sur terrain neutre, le fait que les deux clubs, quoi qu’il arrive, avaient réussi leur saison avant ce match, tout cela a créé un contexte et un environnement différents des matches précédents en phases finales. Joueurs, staff, supporters, on s’est tous réconciliés avec l’idée que vivre une belle après-midi de rugby, c’était possible !
Vous avez revu le match en vidéo. Conclusions ?
Ça se joue à pas grand-chose, comme je l’ai dit. En début de seconde mi-temps, on commet de petits erreurs anecdotiques qui ont de lourdes conséquences face à ce genre d’adversaire mais j’ai vu aussi plein de bonnes choses offensivement comme défensivement. On est resté dans notre ADN. On est capables de marquer des essais et d’en encaisser. On s’est rassuré sur le fait que les gars savaient bien défendre. Quand on a été bons sur les premières plaquages, on leur a tenu la dragée haute, sinon après, c’était difficile de les arrêter. Leur jeu était bien huilé, on ne les a jamais sentis inquiets sauf à la fin du match. On n’a pas failli au niveau de l’état d’esprit une nouvelle fois. Ce fut un très joli match sur ce plan là aussi. Les deux équipes ont pris du plaisir. Ce match, je vais le garder en vidéo et le montrer aux gars à la rentrée car il montre à quel point il a été fidèle à ce qu’on a proposé tout au long de la saison.
Fait rare, l’arbitre et des supporters adverses ont complimenté votre équipe sur les réseaux sociaux.
Le rugby est sorti grandi de ce match. Après la rencontre, l’arbitre nous a félicités pour notre prestation et notre mentalité mais aussi le directeur du match, les gens d’Argentat, nos supporters bien sûr et nos adversaires. Après le match aller contre Couches, à Baudras, cela avait déjà été le cas. C’est le genre de compliments qui vous confortent dans votre philosophie de jeu. On est content de sortir par la grande porte, ça atténue un peu la déception. On dit bonne chance à nos adversaires. On va suivre leur parcours. Personnellement, j’ai retrouvé à travers ce match le rugby du Sud Ouest que j’ai connu à une époque. Où l’on pense à jouer, à prendre du plaisir...






Nous sommes mercredi matin et un beau soleil éclaire la verte pelouse du stade Baudras, qui s’est mise en mode Fédérale 2. L’envie de la fouler est grande mais il faudra attendre mercredi prochain pour voir les hommes de Clément Vidal et Matthieu Llari y galoper, le sourire aux lèvres, lors de la reprise de l’entraînement, en vue des 8es de finale du 5 juin prochain face à Grenade-sur-Garonne. Tout au long d’une saison semée d’embûches, constellée de grands moments et riche en bonnes surprises, les rugbymen du RCAB se sont toujours préparés juste pour le match suivant, sans d’autre idée en tête que de le remporter pour être en course pour les phases finales. Ils ont souvent ravi leur public à domicile, en leur offrant une kyrielle d’essais spectaculaires mais aussi du combat d’avants, âpre et disputé. Et à l’extérieur, ils se sont arcboutés pour obtenir des victoires, gratter des bonus ici et là pour au final décrocher la 2e place derrière l’intouchable CO Le Puy. Peut-être n’était-il pas la meilleure équipe, sans doute n’étaient-ils pas considérés au début de la saison comme de concurrents sérieux à la montée par leurs adversaires et l’opinion rugbystique. Eux-mêmes et leur staff n’avaient pas affiché des ambitions démesurées, par peur d’être accusés de prétentions utopiques. Ils ont choisi de faire leur chemin en embuscade, en outsider, en empêcheur de tourner en rond un championnat dévolu à bien plus fort qu’eux… sur le papier. On entend au loin le discours de ceux qui pensent que le RCAB a eu de la chance, a été avantagé à un moment ou un autre par l’arbitrage mais bien d’autres équipes en ont profité allégrement. Il s’est murmuré qu’il avait bénéficié d’un tirage favorable lors les 32 es de finale du championnat de France par rapport à certains de ses rivaux en championnat. Se défaire de Couches sur deux matches ne fut rien pourtant d’une promenade de santé, d’un passe-droit. Peut-on leur en vouloir de s’être sortis de cette double confrontation avec les honneurs avant de tirer en 16es de finale l’équipe classée première au niveau national, à savoir les Angles ? Adrien Tronchet et ses copains ont accepté le défi, l’ont préparé dans l’unité, la solidarité et ne sont pas plaints des blessures qui chacun sait, affectent tous les effectifs en fin de saison. Ils ont joué avec le cœur, l’envie et une bonne dose de talent, quoi qu’on en pense. Avec des jeunes issus du cru, des gars d’expérience qui ont pris goût à cette aventure humaine, qui a pris sa source dans un stage d’avant-saison réussi. Ensuite, une bonne étoile a veillé sur un groupe senior qui n’a laissé personne de côté, avec des coaches concernés, des dirigeants à l’écoute et des bénévoles et supporters qui ont leur part dans cette réussite. « C’est la montée d’un club tout entier » résume Clément Vidal, un coach heureux qui a bien voulu nous raconter ce dernier match, au scenario incroyable.

Est-ce que vous réalisez que vous êtes en Fédérale 2 ?
Honnêtement, j’ai encore du mal à y croire. Je suis encore euphorique parce que depuis le début de ces phases finales, ce que l’on a vécu est irrationnel. C’est un authentique exploit qu’ont réalisé les gars. J’ai reçu beaucoup de messages de gens qui m’ont écrit, que c’était énorme, fantastique, ce que nous avions réussi. Qui l’eut cru ? On est dans un rêve. Couches, c’était pas facile et après tu prends le premier national. C’est fantastique, il n’y a pas de mots !
Qu’est-ce qui a été déterminant dans votre parcours ?
D’abord la difficulté que nous avons rencontrée en championnat où toutes les équipes ont vendu chèrement leur peau jusqu’au bout. Jusqu’au dernier match contre Saint-Jean-de-Bournay, qui a joué le jeu. On ne nous a rien donné. Donc, on s’est habitué à la difficulté. Et puis, franchement, au tout début, pas mal de gens se sont dit : mais, c’est qui, ces peintres ? Ils vont craquer en fin de saison. On va les rotofiler (sic). Cela nous a aidés d’être sous-estimés. On n’a jamais été considérés dans les journaux spécialisés, sur la télé locale, comme si on n’avait rien à y faire. Alors, on est resté à notre place, ça a évité de mettre une pression inutile sur les gars et ça a encore plus soudé le groupe senior tout entier. On a respecté tout le monde, fait preuve d’humilité en préparant tous nos matches de la même façon. On s’est retrouvé parfois en tête du classement et sur le podium. Mais les gars sont restés les pieds sur terre, contrairement à certains dans la poule puis en phases finales. Des saisons comme celle-là, on en vit pas cinquante, c’est beaucoup d’émotions au final !
Les Angles étaient logiquement favoris : à quel moment vous vous êtes dit qu’ils pouvaient être prenables ?
J’ai eu l’entraîneur de Léognan, leur précédent adversaire en phase finale, au téléphone lundi, juste après le tirage. Il m’a dit que les Angles ne l’avait pas tant impressionné que cela et lorsqu’il m’a fait passer les vidéos du match, j’ai eu deux réflexions : les Angles sont une très belle équipe, mais semblent friables. Il y avait quelque chose d’intéressant à aller chercher. L’idée première était d’être à la hauteur à la maison pour y garder notre invincibilité et être éventuellement les premiers à les battre cette saison. Et puis, ensuite, le fait de les avoir battus et d’avoir dix points d’avance à la fin de ce match (27-17) a boosté les gars. Le contexte chaud de fin de match, les menaces formulées par nos adversaires à notre encontre puis lors de la réception d’après-match montraient bien qu’ils étaient plutôt fébriles.
Venons-en au match retour ?
Clairement, on s’est fait manger. Leur victoire est méritée (31-24), incontestablement. On a eu très peu de ballons. Il y a eu une flopée de mauvais gestes de leur part mais on s’y attendait car on nous avait promis l’enfer, une boucherie selon l’expression de l’un d’entre eux. Il y a eu pas mal d’intimidations mais cela a eu pour effet de resserrer le groupe. Les gars ont été d’un courage incroyable. Pourtant, je vous prie de croire qu’ils ont ramassé.
Le tournant du match se passe à trois minutes de la fin. Expliquez-nous.
Les Angles bénéficient d’une pénalité et j’étais un peu déconfit car s’il la passait, on était éliminé. Je pensais qu’ils allaient la prendre, d’autant qu’ils ont un bon buteur. J’ai vu qu’ils faisaient le choix de la touche, ça m’a surpris. Je crois que leur staff a été aveuglé par l’idée de nous enfoncer comme des m…., de nous montrer qui était le patron en nous infligeant un paquet d’essais. Ce pêché d’orgueil, la méconnaissance du règlement aussi, les a conduits à l’élimination. Vouloir nous détruire leur a coûté la qualification. Passer les 16es de finale après voir subi tout cela, c’est magnifique. Cela dit, je n’en veux ni aux joueurs ni aux dirigeants des Angles, d’ailleurs leur capitaine ainsi que leur numéro 6 sont venus nous serrer la main à la fin du match. Le premier a même échangé son short avec Adrien Tronchet notre capitaine.

Et au coup de sifflet final, c’est le chaos d’un côté et une immense joie de l’autre ?
Avec Mat (Matthieu Llari), on savait qu’on était qualifié. Lui s’est précipité vers les joueurs pour les féliciter et moi, j’ai couru, jamais aussi vite je crois, les bras levés vers la tribune de nos supporters qui ont été exceptionnels tout au long de la saison. Je voulais partager ce moment avec eux. J’étais dans le black-out ! C’était une émotion forte, l’une des plus belles de ma vie sans doute, même si j’en ai connu de belles à Mazamet tout jeune et ensuite au CASE. J’ai eu une pensée pour mon père (décédé l’année dernière). C’est tout notre parcours qui a fait de cet instant un moment magnifique. Inoubliable.

Dans l’histoire récente du RCAB, les saisons où le club a gravi un échelon supplémentaire dans la hiérarchie départementale d’abord, régionale ensuite, sont indéniablement à marquer d’une pierre blanche. Les photos des équipes, qui ornent les murs du club-house, témoignent du fait que ces joueurs, leurs entraîneurs et les dirigeants de l’époque ont donné une raison d’être au rugby à Andrézieux. Certains d’entre eux, que l’on ne va pas tarder à appeler les historiques, sont toujours présents et sont les premiers à apprécier la saison magnifique du groupe senior. Car il s’agit bien d’un groupe de garçons plutôt que d’une équipe. Un groupe fort, soudé, solidaire qui a su traverser toute cette saison avec à la fois courage, panache, talent et un mental hors norme. Il en a encore fait la démonstration le week-end dernier en mettant à mal une équipe des Angles qui n’avait pas encore goûté à la défaite et a dû s’incliner face à nos représentants (27-17). Personne ne pourra altérer la dimension de cet exploit, gravé dans les annales d’une saison où les bonnes surprises ont été nombreuses. Bien sûr, il reste ce match retour à disputer dimanche face à une formation qui a logiquement envie de prendre sa revanche et surtout besoin d’un succès majoré pour monter en Fédérale 2. Clément Vidal et Matthieu Llari les coaches, eux, n’ont d’autre ambition que de persuader leurs joueurs que l’exploit est encore possible. Cette saison ils ont battu en brèche tellement de préjugés, déjoué tellement de pronostics établis depuis fort longtemps qu’on peut les croire capables de mettre un terme héroïque à cette épopée inattendue. Le verdict sera rendu dimanche mais en attendant Clément Vidal fait le debriefing de la première confrontation et se projette sur le 16es de finale retour.
Comment qualifiez-vous ce succès. Les Angles étaient largement favoris au regard de leur statut et de leur invincibilité.
Ceux qui ne nous connaissent pas bien peuvent parler de victoire surprise. En revanche, ceux qui viennent nous voir souvent savent qu’on n’est pas facile à jouer à domicile. Quand on se rappelle les matches qu’on a pu faire à Baudras face au Puy, Aix, Saint-Savin, l’ASSMIDA, on ne peut pas considérer que c’est une surprise d’avoir battu les Angles. On a perdu notre premier match de championnat de trois points contre Les Vallons de La Tour et après, on est resté invaincus à la maison. Je savais qu’on avait des arguments, que le soutien de notre public serait important.
Les Angles ont paru surpris de l’opposition que vous leur avez proposée ?
Effectivement. Ils ne s’attendaient peut-être pas à subir autant de défi physique, de plaquages défensifs et offensifs, d’engagement, d’intensité. On les a fait aussi pas mal cavaler. Quand vous êtes invaincus, que vous avez pris l’habitude de gagner, c’est un peu déconcertant sans doute d’avoir à faire à un adversaire qui vous bouscule. Peut-être ont-ils été surpris. Ils ont rectifié le tir en seconde mi-temps en se montrant plus agressifs mais on a bien travaillé défensivement.
Pourtant, dans la semaine précédent ce match, on sentait beaucoup de fatigue, de lassitude chez les joueurs. Il y a aussi pas mal de blessés…
On en parle souvent avec Matthieu (Llari). C’est vrai qu’il est parfois difficile de conserver le groupe concerné pendant les entraînements. Il y en a pas mal qui ne sont pas des fanas de l’entraînement. En revanche, ce qui les intéresse tous, ce qui les anime, c’est le match du dimanche. Ce sont tous des compétiteurs. Ce peut être énervant quand on est coach mais quand on voit le résultat…
Vous avez fait appel à bon nombre de joueurs qui évoluent en réserve au fil de la saison sans que cela influe défavorablement sur les performances de l’équipe. Il se dégage un vrai esprit de groupe, une unité.
Là, c’est un tout un groupe senior qui s’est qualifié pour les phases finales puis a passé les 32es de finale et se trouve à deux pas du Graal. Il y a eu de l’émulation parce que jamais la B n’a été délaissée. On a travaillé ensemble. Dimanche, avant le match, ce sont Seb (Comte) et Laurent (Boigne) qui ont remis les maillots aux joueurs. Ils jouent un rôle important tous les deux. Lolo pour l’aspect tactique, Sébastien par sa capacité à transcender les gars.
Le grand rendez-vous, acte II, approche. C’est l’ultime marche vers un formidable épilogue.
On va l’aborder de la même manière que le premier match. On monte, on ne monte pas ? Ce n’est pas ça la question en ce qui nous concerne. On sait que ça va être très dur. Les Angles vont vouloir montrer qui est le patron au niveau national. Nous, on est les petits Poucets de ces phases finales. On va jouer sans pression, pas eux qui sont programmés pour monter. On veut juste continuer l’aventure, entrer un peu plus dans l’histoire du club. Que tout le monde sache qui on est. Notre plus belles récompense, pour les joueurs et le staff, c’est de s’entendre dire après le match par des spectateurs qu’ils se sont régalés. D’être félicités par les dames qui préparent la réception d’après-match, de les rendre fières. C’est notre dernier gros défi mais quoi qu’il advienne, on fera la fête dimanche.
Le soutien de la municipalité Vendredi soir, avant l'entraînement et la séance vidéo, le maire d'Andrézieux François Driol, accompagné de Cyril Chapot, l'adjoint aux sports et Carl Incorvaia sont venus saluer les joueurs et le staff et leur faire part de leurs encouragements avant le match contre les Angles. Une initiative appréciée au sein du club.






Ce fut une bien belle journée. Un moment mémorable dans la jeune histoire du club. Ce dimanche 8 mai 2022, il était aux alentours de 17 heures et on entendit les chants des supporters du RCAB résonner dans la campagne bourguignonne. Les joueurs, bras levés, exprimant leur joie et dans la tribune, face à eux, toutes celles et ceux qui avaient le déplacement, s’enthousiasmant de cette issue finale, trompettes à la bouche, applaudissant au courage de leurs joueurs. Certes, le RCAB venait de s’incliner de peu face à SC Couchois (22-17) mais au bout du compte et au profit de son succès initial à Baudras (36-20), il venait de bouter hors de la compétition l’équipe des irréductibles Bourguignons. 6 à 5 au nombre de points terrain ! Avouons que les Couchois leur en ont fait voir, dans les rucks, les mauls, les groupés pénétrants dont ils ont fait leur marque de fabrique. Les visages marqués par un rude affrontement et quelques "poires" gracieusement distribuées, les avants d’Andrézieux ont payé pour goûter au plaisir d’un rugby de combat, censé détruire l’adversaire. Adrien Tronchet et ses camarades de jeu ont résisté tant bien que mal, attendant des ballons d’attaque qu’ils n’ont jamais pu se procurer, à l’exception de cette belle combinaison en touche que Vincent Renaudier a transformé en essai. Alors, ce match ne restera pas dans les annales du plaisir rugbystique, il laissera juste le souvenir d'un cap franchi par la bande du duo Clément Vidal-Matthieu Llari qui aura beaucoup appris de ces deux confrontations. Là était l’essentiel. Les voilà en 16 es de finale et l’idée maîtresse est désormais la suivante : « prolonger le plaisir » selon Clément Vidal qui se projette déjà sur ce premier rendez-vous avec les Angles dimanche (15h) sans oublier de débriefer ce qui s’est passé ce dernier week-end !
Le RCAB vient de vivre un grand moment avec cette qualification. Votre analyse de ces deux matches de 32 es de finale ?
La défaite à Couches est logique. On a assuré l’essentiel là-bas en prenant un point de bonus défensif. Mais pour être honnête, on n’a rien fait pendant 70 minutes où on a passé notre temps dans nos 50 mètres. On n’a rien produit offensivement, pas su tenir le ballon. Nous avons été beaucoup trop pénalisés pour prétendre à mieux. Le carton rouge infligé à Couches a changé la donne en seconde mi-temps. Il a inversé la tendance au niveau de l'arbitrage. Il y a eu une forme de compensation et on n’a fait que subir. C’est la première fois de la saison où on n’inscrit qu’un essai. Au final, on se qualifie en ayant été très moyens. c'est dire qu'on a encore une belle marge de progression. Cela dit, je félicite les gars car ils s’en sont pris plein la gueule durant les deux matches. Dimanche, nous n’avons pas montré notre vrai visage. On n’a pas réussi à déplacer le ballon. Ce n’est pas le rugby qu’on aime mais c’est celui qui nous a permis de nous qualifier. Pour résumer, on a mis du jeu à l’aller, du courage et du coeur au retour.
Un autre chapitre de cette passionnante aventure s’ouvre avec les 16es de finale dès dimanche à Baudras, face à la formation des Angles.
Les matches s’enchaînent sans semaine de récupération. On essaye de gérer. On s’était déjà projeté sur notre éventuel futur adversaire en cas de qualification. C’était soit Léognan, soit les Angles. On pensait que ce serait les Angles car c’est une équipe qui est en tête au niveau du classement national. Ce n’est pas une surprise mais cela a été plus serré que je ne m’y attendais contre Léognan.
L’objectif, c’est quoi désormais ?
Au sein du groupe, personne ne dit : encore un tour et on monte (en Fédérale 2). L’idée commune, elle est de prolonger le plaisir, d’aller le plus loin possible en jouant, tout en vivant des choses ensemble. On connaît l’enjeu, c’est continuer l’aventure, face cette fois à ce qui se fait de mieux sur le plan national, au niveau Fédérale 3. On va pouvoir s’étalonner. Ce sera à la fois formateur pour les joueurs et le club dans son ensemble. On a encore beaucoup à apprendre.
Vous vouliez nous dire un mot sur le soutien qu’a reçu votre équipe lors de ces 32 es de finale.

A Baudras, ce fut encore une belle fête, comme contre Saint-Jean-de-Bournay et le public a contribué pour une bonne part à notre bon résultat. On a gagné grâce à eux aussi. Et dimanche, à Couches, c’était cool !C’était la première fois que le club organisait un déplacement en bus. Lorsque les joueurs sont arrivés au stade et qu’ils ont vu tous ces supporters en train de pique-niquer tout près du terrain et qui ont fait pas mal de bruit pour les encourager, ça les a vraiment touchés et motivés. De même lorsqu’ils sont passés devant la tribune avant le match. Merci à eux, vraiment.
Vous pouvez découvrir des vidéos des supporters dans le stade sur le Facebook et Instagram du club.
Nos vétérans sont toujours assidus aux entraînements les vendredis soirs, et ne comptent pas leurs efforts pour être compétitifs lorsqu'un match amical se présente. Ce fut le cas il y a une quinzaine de jours lorsque Saint-Genis Laval les a invités à disputer un match amical en soirée. Après d'âpres débats sur le pré où les locaux ont fini par s'imposer quatre essais à 2, nos "anciens" ont en revanche tenu la dragée haute à leurs adversaires lors de l'apéritif convivial qui a suivi et de l'excellent repas qui leur a été proposé par leurs sympathiques hôtes. Dans ces conditions, sûr qu'il y aura une revanche d'ici la fin de saison ou la prochaine...
