Fédérale 3 : le RCAB redémarre en fanfare contre Saint-Savin

Clément, cette défaite contre Saint-Savin au match aller (25-10) est à ranger au rayon des mauvais souvenirs ?
Oui, bien sûr. On a certes marqué deux essais mais c’est le seul match depuis le début de la saison où on a eu l’impression de ne rien pouvoir faire. On s’est retrouvé impuissant, sans solutions.
Avec le recul, comment expliquez-vous ce non-match ?
Le contexte était un peu particulier. C’était notre deuxième match de la saison, on était encore en rodage et on a été pris dans tous les secteurs. Ce jour-là, on avait été défaillants dans le jeu au pied, en touche. Bref, rien n’avait fonctionné. C’était le match sans, on n’avait pas existé. Même si on n’avait pas pris une valise non plus.
Dans quel état d’esprit abordez-vous ce match retour : avec un esprit de revanche ?
Pas spécialement. Plutôt avec l’envie de se rattraper. On se dit plutôt que c’est un match contre un concurrent direct (Saint-Savin est 3e avec un match de plus que le RCAB). C’est l’occasion, si on le remporte, de leur repasser devant et de rester dans la partie haute du classement.
Qu’avez-vous à dire sur cette équipe de Saint-Savin ?
C’est une équipe qui aime avoir la possession. Elle est dominatrice dans ce domaine. En revanche, elle est pas mal pénalisée. Elle peut être mise en danger quand il y a du volume de jeu en face.
Et sur la vôtre ?
On s’est entraîné sérieusement depuis la reprise. Les gars ont bien bossé physiquement en opposition. On est en mesure d’installer notre jeu et de mettre du rythme. Ce qu’on peut redouter, ce sont les 10, 15 premières minutes du match où ça risque de piquer un peu.
On imagine que l’impatience est grande dans les rangs andréziens ?
L’impatience mais surtout l’envie qui est débordante. Les garçons ont le sentiment qu’on peut aller chercher quelque chose d’historique pour le club. Les anciens ont envie de marquer leur passage dans le club et les jeunes sont ambitieux. On sait qu’on est dans une poule pas facile mais il y a une volonté commune : prendre des points lors de chaque match !
Lors de la phase aller de cette première partie de championnat, les filles du RCAB ont fait beaucoup plus que ce que l’on est en droit d’attendre d’une équipe toute nouvellement créée. En s’imposant tout d’abord à Ampuis, elles ont marqué les esprits avant de créer la (bonne) surprise tout au long d’un parcours ponctué d’une première place au classement. Les voilà reparties sur les mêmes bases en ce début d’année 2022 avec pour première victime, à nouveau leurs adversaires rhônalpines, auxquelles elles n’ont laissé que peu d’espoirs ce dimanche après-midi à Baudras (31-12). Pierre Meyer, leur coach chargé de l'aspect technique, a apprécié le jeu proposé par ses joueuses : « On menait 24-0 à la mi-temps, c’était la meilleure manière de faire car ça pouvait être un match piège. C'était un match de reprise face à une équipe dont on savait quelle serait sûrement mieux armée qu’à l’aller. On a désormais un statut de chassé qui change le regard de nos adversaires. J’ai bien aimé l’état d’esprit avec lequel on a abordé ce match. On sortait d’une belle semaine de travail et il y a eu du sérieux d’entrée. On a des arguments individuels mais c’est notre collectif qui nous a permis de faire la différence. On prend du plaisir à voir évoluer l’équipe.»
Le coach des Jarjilles n’oublie pas pour autant de faire remarquer que la seconde mi-temps a été remportée par l’équipe visiteuse 12 à 7, comme pour faire le constat que tout n’a pas été parfait et qu’il reste du pain sur la planche : « Je le répète, l’état d’esprit a été très bon, dans notre jeu courant, on s'évertue à bien garder le ballon mais on doit encore s’améliorer au niveau de la discipline - on a encore pris un carton jaune -, dans la technique de plaquage, montrer plus d’agressivité dans les rucks. A ce titre, notre défaite face à Clermont-Plaine nous a beaucoup appris.» Ce niveau d’exigence pourrait paraître démesuré pour une équipe débutante à ce niveau mais il s’explique. Car non seulement le groupe vit très bien mais il regorge de potentiels : « On s’appuie à la fois sur un collectif fort et des individualités capables de faire des différences aux moments opportuns. C’est une arme supplémentaire. » résume Pierre Meyer qui se refuse à tirer des plans sur la comète: « Au début de la saison, on parlait de découvrir, d’apprendre et les choses ont avancé plus vite que prévu. C’est génial. Ceci étant, la seule perspective, c’est le prochain match (contre Nevers le 30 janvier à Baudras), il n’y a pas de calcul , on fera les comptes à la fin.» Même si le classement de son équipe (1ere avec 23 points) laisse à penser qu’elle sera au rendez-vous de la 2e phase du championnat pour ajouter quelques pages glorieuses à cette belle aventure qui pourrait devenir épopée...
C’est ce qu’a vécue Perrine Bonche, jeune joueuse de 18 ans issue des rangs des cadettes, qui a connu sa première titularisation en équipe première. Pierre Meyer s’est dit très satisfait de sa prestation, qu’elle a auréolée d’un bel essai. Elle remplaçait la malheureuse Juliette Verrier qui a subi une blessure sérieuse au genou dernièrement et qui l’on souhaite un prompt rétablissement.
Les Jarjilles du RCAB avaient entamé leur saison par deux déplacements, à Ampuis d’abord puis à Nevers, d’où elles étaient rentrées avec deux succès significatifs. Elles espèrent repartir d’un aussi bon pied alors qu’elles se lancent dans la phase retour de leur championnat ce dimanche après-midi au stade Baudras (15h), avec la réception d’Ampuis. Ces deux premières victoires leur avaient donné pas mal de certitudes sur leur niveau et les progrès à faire, tout en les confortant dans l’idée que cette aventure de la Fédérale 2 valait le coup d’être vécue. Au terme de la phase aller, les voilà en tête de la poule et bien décidées à écrire d’autres pages de leur histoire : « L’objectif est de finir dans les deux premières de la poule, ou dans les meilleures troisièmes. On a le potentiel pour le faire. On ne va pas calculer. » estime Alexis Cerisier, l’un des coaches, persuadé que ce groupe a les moyens de ses ambitions : « Se retrouver en tête de la poule est une bonne surprise. Mais ce n’est pas le fruit du hasard. Les filles forment un vrai groupe, elles étaient 25 pour la reprise de l’entraînement mardi dernier. C’est un signe qui ne trompe pas. Elles ont vite progressé avec un souci d’efficacité. On est solides en défense, on peut développer encore notre jeu offensif ainsi que notre potentiel de jeu au pied. Le principe au départ était de faire évoluer les filles, de construire quelque chose de cohérent collectivement. Une cohésion s’est créée au-delà de nos espérances. On a un banc homogène en qualité. Maintenant, le staff tout entier a envie de leur faire passer un cap, ce qui passera par plus d’exigence, plus d’attentes de notre part. »
Car il est évident que la méfiance sera désormais de mise chez leurs adversaires, que les Jarjilles seront attendues. Il leur faudra assumer un statut différent. Leur seule défaite face à Clermont-Plaine (12-3) atteste de cette prise de conscience : « On peut parler de jour sans. Mais effectivement, nos adversaires ont fait preuve ce jour-là d’une agressivité à laquelle nous n’avons pas su répondre. On doit apprendre à appréhender ce cas de figure. » Ampuis, ce dimanche, sera sûrement dans cet esprit de revanche après avoir subi la loi des Andréziennes en ouverture du championnat (7- 32) : « On doit considérer qu’on recommence une saison. A l’aller, on les avait pris à la gorge. On est désormais une équipe reconnue. On va être attendu un peu partout, à Aurillac, à l’UFOR... » Et si la qualification espérée est décrochée, d’autres équipes, plus coriaces encore, se trouveront sur la route des filles du RCAB dans la 2e phase de compétition. Autant s'y préparer.
Les joueurs de l’équipe fanion du RCAB sont partis en vacances et leurs entraîneurs dans la foulée. Clément Vidal a bien voulu, avant de profiter de cette trêve du côté de Mazamet, dans sa région natale du Tarn, revenir sur une première phase de championnat que l’on peut estimer réussie à beaucoup de points de vue. Tour d’horizon avec le coach andrézien.
En un mot, comment qualifieriez-vous cette première phase de championnat : satisfaisante, très satisfaisante ou peut mieux faire ?
Je dirais satisfaisante même si j’ai évidemment envie d’ajouter peut mieux faire. On a fait beaucoup de progrès sur le plan défensif. Offensivement, on maîtrise en mieux en mieux notre sujet. Après, il nous faut encore nous améliorer car on a des passages à vide au cours des matches qui nous coûtent des points. Parfois, on n’est pas suffisamment précis dans la conquête, on commet de petites fautes, on fait de mauvais choix. On doit gommer tout ça pour ne pas ressentir de frustration et laisser filer des points. Dans cette poule, on n’a pas trop droit à l’erreur, il n’y a qu’à regarder le classement !
Comptablement, vous occupez la 4e place de la poule avec 26 points (le COP rugby a remporté son match de retard contre Givors et reprend la 1ere place du classement). En espériez-vous autant en tout début d’exercice ?
Avec 5 victoires, 1 match nul, trois défaites et trois bonus pris (2 défensifs, un offensif), on peut être satisfait comptablement et j’aurais signer pour un tel résultat avant d’attaquer le championnat. Ce qui est intéressant par ailleurs, c’est que le groupe a été en constante progression au niveau du jeu, de la maîtrise. On a joué le rugby que l’on avait décidé de mettre en place avec Matthieu (Llari, son adjoint) lors de la préparation. Le travail paye. Cela dit, on aurait pu sortir de cette première phase avec au moins une victoire de plus au compteur. C’était faisable à Aix-les-Bains où on partage les points et bien sûr à Saint-Jean-de-Bournay lors du dernier match. Il y a aussi le point de bonus offensif qu’on laisse filer contre l’ASSMIDA. On aurait 3 points de plus, ce ne serait pas volé !
Lors de ces trois premiers blocs, vous avez quasiment pris 3 points par match. Dans cette poule très homogène, ce n’était pas gagné d’avance ?
On a été très solides sur le 2e bloc où on recevait l’ASSMIDA, considéré comme un des gros morceaux, qu’on se déplaçait à Ampuis, où on n’avait jamais gagné et à Aix-les-Bains, considéré comme un gros. Au final, on prend 10 points sur 15, c’est pas mal. Et dans la foulée, on enchaîne avec 9 points sur 10 dans le 3e bloc en battant le Puy et en étant sérieux face à Givors.
Les nouvelles règles ont été vite digérées semble t-il ?
Celle du 50/22, comme celle du renvoi dans l’en-but n’ont pas été trop impactantes. En vérité, ce genre de situation s’est produit une ou deux fois par match au maximum.
Ce sont deux points positifs en effet. Lors de la préparation, on a tout de même perdu Valentin (Sergère) puis Jules (Thorron) après quelques matches. Maxime Sery s’est ensuite blessé à une main et n’a pas rejoué depuis. Ça fait partie des aléas d’une saison mais il est vrai que la structure médicale que nous avons mise en place a fait un très bon travail de prévention et de suivi du groupe senior dans son ensemble. En ce qui concerne la discipline, on doit être la seule équipe de la poule à ne pas avoir eu de suspendu et c’est une satisfaction. L’équipe est tournée vers un rugby ouvert, avec du volume, un état d’esprit et une agressivité positifs !
A ce jour, le RCAB pointe à la 4e place du classement. Quel est votre objectif de 2e partie de saison ?
Il est clair, c’est d’y rester. Ce qui voudrait dire qu’on est qualifié pour les phases finales. On saura vite à quoi s’attendre. On aura un calendrier un peu moins favorable lors de la phase retour avec quatre matches à domicile et cinq déplacements chez des gros pour la plupart. On n’est pas le favori de la poule mais on ne va pas se cacher. Les gars reprendront l’entraînement le mardi 4 janvier. Trois séances seront au programme de la semaine. On sait qu’il faudra être prêts tout de suite pour se mêler à la bagarre .
Note: le championnat reprend le 16 janvier avec un déplacement à La Tour-du-Pin.
Comme son aînée de Fédérale 3, l’équipe réserve senior du RCAB, qui évolue en Excellence B, a terminé la phase aller dans le haut du tableau, à une belle troisième place. Les deux entraîneurs, Laurent Boigne et Sébastien Comte partagent, quasiment le même avis au terme de ces 9 premiers matches, au cours desquels leurs troupes ont alterné le bon et le moins bon. Laurent Boigne fait part d’abord de sa satisfaction d’être en situation de jouer la qualification pour les phases finales du championnat de France : « J’aurais signé tout de suite en début de saison pour être à cette place à la trêve. Après, si on regarde les adversaires auxquels on a été confronté et le contenu de nos matches, on aurait pu faire mieux.
A cela, Laurent Boigne a des explications. La première d’entre elles est inhérente au fait que le groupe a rapidement perdu son ouvreur titulaire, Jules Thorron, victime d’une rupture des ligaments croisés du genou lors du premier match de la saison et qu’ensuite, un des cadres, Manu Trouillet, a lui aussi été victime du même genre de problème.
Il a fallu faire sans ces deux joueurs et quelques autres, soit blessés, soit en phase de reprise. « Ce sont les aléas d’une saison » reconnaît l’exigeant coach des lignes arrière andréziennes. En revanche, il regrette le manque d’efficacité de ses joueurs, pointant du doigt leurs difficultés à valider leurs temps forts. « Contre Le Puy, par exemple où on a pas mal d’occasions de scorer et au final, on perd le match à la dernière minute sur une pénalité. A Ampuis où on est passé au travers au niveau de l’engagement. On manque de maturité parfois pour se montrer plus efficaces. Quand tu restes 4 ou 5 minutes dans les cinq mètres adverses et qu’il n’y a pas de finition au bout, tu es frustré. Parce que les opportunités, on les a. Il faut tuer les matches. Le bon exemple, c’est contre L’Isle d’Abeau où il y a eu de l’engagement et la finition» explique Laurent Boigne qui est persuadé que les choses vont aller en s’améliorant, au regard de l’état d’esprit des garçons. « On en a utilisé 46 ! Il y a une très bonne dynamique. Chacun est là pour soutenir l’autre. Ce qu’on leur propose les intéresse. C’est un groupe hyper agréable et la passerelle avec le groupe de Fédérale 3 fonctionne bien » conclut le technicien andrézien. Son compère Sébastien Comte, qui s’occupe des avants n’est pas loin de faire le même constat, satisfait de pouvoir compter sur un effectif conséquent. Mais il en attend plus : « On s’est peut-être vu trop beaux après notre bon début de championnat. Quand c’est devenu un peu plus dur, on a eu du mal. On a un peu perdu l’habitude de jouer ensemble. Avant d’aller vers les extérieurs, il faut fixer l’adversaire, préparer le jeu, être plus liés. Un paquet d’avants a besoin d’un guide, qui le dirige, lui impose un tempo. C’est important. Les jeunes apprennent, il faut qu’ils s’endurcissent, c’est normal. Dans ce sport, il ne faut jamais oublier les fondamentaux. Il y a encore un gros travail à faire mais c’est bien qu’il y ait de la concurrence et du monde car on a eu de la casse.»
Il n’est pas si courant de posséder dans ses rangs trois fratries. Le RCAB a cette singularité et cette chance. En effet, trois paires de frangins exercent leurs talents au sein du groupe senior : les Gaillard, les jumeaux Pandraud et les Soubeyrand. On va essayer de vous les faire découvrir à tour de rôle, avec pour commencer Alexandre et Guillaume Gaillard. Alexandre, l’aîné, 21 ans, est en 3e année d’études à l’ENISE, la réputée école d’ingénieurs de Saint-Etienne et Guillaume, lui aussi en 3e année mais de médecine, n’ont pas leur pareil pour gagner du terrain. Rencontre avec ces deux charmants garçons que le coach Clément Vidal décrit ainsi : « Alex et Guillaume sont deux super mecs, de ceux que tu coches en premier sur une feuille de match. Ce sont des besogneux, de vrais travailleurs qui appliquent les consignes sans jamais rechigner. Tu aimerais avoir plus de gars dans leur genre. Et puis, ils ont toujours le sourire. Des crèmes en somme. » Nul besoin non plus de faire un sondage parmi leurs coéquipiers. Ils font l’unanimité. Alexandre au poste de n°1 et toujours le premier à mettre la marche avant en équipe première. « Guigui », au coeur du pack de la réserve d’Excellence B, à gratter les ballons, à plaquer, à faire avancer son équipe. Un vrai couteau suisse, tout en fluidité. Ils ont beau être de gabarits différents, le massif Alex et le plus frêle Guillaume ont pourtant la même aptitude au combat, au duel d’homme à homme qu’ils ont appris, tout petits, sur les tatamis. Petit questionnaire à coeurs ouverts et sourires aux lèvres.
Vous êtes-vous sentis obligés de jouer au rugby parce que vous vous appelez Gaillard ?
Alexandre et Guillaume de concert - « (rires) Pas du tout! Gamin, on a commencé par pratiquer le judo - ils sont ceintures marrons tous les deux- et le rugby a pris le relais, au moment où le club de Marlhes, appelé le Haut-Pilat Rugby, a été créé. L’esprit d’équipe nous manquait. On a voulu essayer, ça nous a plu. Papa (Philippe) et Maman (Carine) se sont investis, l’un en tant que trésorier, l’autre comme éducatrice des jeunes. Les techniques de combat apprises sur les tatamis nous aident beaucoup sur les plaquages et quand on chute. On sait comment faire pour éviter de se faire mal. Il y a dans le rugby cette idée de collectif, de partage. Au judo, tu es jugé uniquement sur ta propre performance. Parfois, c’est dur. »
Vous jouez tous les deux devant. Alexandre pilier, Guillaume troisième ligne aile. Postes de prédilection ou non ?
Alexandre : « J’ai débuté à ce poste parce que j’étais costaud, je suis passé en 8 avant de retourner en 1 ! Ça me va...J’aime bien être dans le défi physique. Plus le mec me rentre dedans, plus ça me plaît (grand sourire) » Guillaume : « Moi, mon tiercé, c’est 12-9-7 ! Ce sont des postes un peu plus technique... » Alexandre : « Pilier, c’est vrai, ça demande moins de réflexion sur le jeu (rires)... »
Comment vous vous décririez mutuellement ?
Guillaume : « Alex avance tout le temps, le plus dur, c’est de le suivre ! D’un autre côté, c’est très agréable d’être à son soutien, même s’il a une qualité de passe fluctuante (rires) » Alexandre : « Guigui est un gros défenseur, redoutablement efficace. C’est bluffant par rapport à son gabarit. Il devient de plus en plus un bon attaquant, tout ce qu’il fait est fluide. On n’est peut-être pas les plus forts au niveau du placement et sur le plan tactique, mais mentalement, on est costauds. »
Vous êtes très proches, le souci c’est que vous avez un an d’écart et que vous n’avez pas toujours joué ensemble chez les jeunes. C’est le cas encore cette saison, Guillaume joue en réserve, Alexandre en Une. Frustrant ?
Guillaume : « C’est fort quand on joue ensemble. C’est plus facile car on se connaît par coeur . Jouer en réserve, ça me va bien. Il y a un bon groupe, On s’entend bien. Il y a moins de pression qu’en équipe fanion. Je privilégie mes études de médecine.» Alexandre : « Dans un maul, tu sens qu’il est là. On a évolué ensemble en équipes de jeunes. La plus belle année, mon meilleur souvenir, est celle (en 2018) où on a remporté le challenge Sud-Est avec les copains, Aubin (Relave), Brice (Meyer) et tous les autres. Avec Loïc (Devis) et Stéphane Beaufils comme coachs. On s’est toujours bien entendu et aujourd’hui, on se retrouve ensemble en Une. »
Comment ça se passe, les debriefs de vos matches ?
Alexandre : « On en parle beaucoup le dimanche soir après le repas. On se met la pression (rires). » Guillaume : « Alex regarde les vidéos de tous ses matches. Me concernant, il ne voit souvent que la première mi-temps car il doit aller se préparer à jouer ensuite. On a des débats sur les nouvelles règles, le plaquage à 2. On n’est pas d’accord. Papa nous fait aussi quelques remarques, on se fait un peu engueuler quand on rate des touches. »
Vos impressions sur la première partie de saison ?
Alexandre et Guillaume en choeur : « On est dans un vrai groupe. Avec des mecs qui s’éclatent en prenant du plaisir à jouer au rugby! »
Dernière question : on ne vous a jamais vu faire le coup de poing, c’est rare chez les avants ?
Alexandre : « ça, c’est l’éducation du Haut-Pilat ! Une générale, on ne savait pas ce que c’était en arrivant au RCAB. Maintenant, on sait mais j’y vais qu’en cas de force majeure, si un copain est en mauvaise posture... » Guillaume : « Si on met un coup de poing, on se fait engueuler par le père. Je considère qu’un bon plaquage, ça fait plus mal au mental. Quand tu mets une poire à un gars, ça montre quelque part ton impuissance. »