Cette fois, la troisième, aura été la bonne et les cris de joie qui ont accompagné le coup de sifflet final dans le camp andrézien montrent à quel point le succès obtenu à La Tour du Pin dimanche tenait à coeur aux joueurs du RCAB. Clément Vidal revient sur ce match âpre, tendu lors duquel son équipe a encore montré de belles valeurs pour prendre sa revanche du match aller où elle s’était inclinée de trois points. Cette fois, elle l’a emporté sur le même petit écart, ce qui la conduit à la première place du classement.
Premier de la classe, ça vous était déjà arrivé cette saison mais certains de vos adversaires avaient des matches de retard. Là, tout le monde a 15 matches au compteur et vous devancez Le Puy au goal average à trois journées de la fin. Quel sentiment vous anime ?
A trois matches de la fin de la saison régulière, ça veut dire quelque chose bien sûr de se retrouver premier en compagnie d’une équipe qui, elle, avait pour objectif la montée en début de saison. Mais ce n’est pas une fin en soi. C’est surtout gratifiant d’occuper cette place parce que ça valorise le travail qui a été fait depuis le début de saison par les joueurs, le staff, et le club tout entier. C’est un investissement collectif qui est récompensé, celui de l’ensemble du groupe senior. Il s’est construit à travers un super état d’esprit, à partir du stage de début de saison.
Cela dit, mathématiquement, on n’est pas encore qualifié (les quatre premiers de chaque poule le sont et les meilleures 5e), on a bien ça en tête. Une qualification pour les phases finales serait historique pour le club. Ce serait beau. Mais on est lucide, on ne rêve pas. Il y a encore des matches à jouer et ils ne seront pas simples à négocier.
Celui de dimanche ne l’était pas non plus et vous l’avez emporté…
C’est une belle opération comptable dans la course à la qualification mais dimanche soir, on peut être à nouveau quatrième selon les résultats de cette journée, tellement le classement est serré !
“On avait dit aux gars que si on tenait le coup jusqu’à la 50e minute, on gagnerait le match.”
Ce match contre les Vallons de La Tour a été très dur dans les impacts, le combat. Comme contre l’ASSMIDA. Ça ressemble à des matches de phases finales, non ?
Ça a tapé très, très fort en première mi-temps. On a beaucoup subi. C’était encore un ton au-dessus par rapport à ce que l’ASSMIDA nous avait proposé. On savait que les Vallons allaient nous imposer de l’affrontement, qu’ils avaient décidé de placer le match sur le défi frontal permanent pour nous détruire physiquement. Ils nous ont fait mal mais on y était préparés.
On avait dit aux gars que si on tenait le coup jusqu’à la 50e minute, on gagnerait le match. On avait défini un XV de départ qui n’a rien lâché, rien cédé, tout en ayant à disposition un banc de qualité dont on savait qu’il allait apporter de la fraîcheur, de la vitesse, de la puissance. C’est ce qui s’est passé.
Dimanche, c’est le grand rendez-vous avec Le Puy.
On ira sans pression, parce qu’on a fait ce qu’il fallait à La Tour du Pin. Ce sera vraiment un match bonus. J’ai toujours pensé que le Puy finirait premier de la poule et c’est ce qui va se passer. On n’oubliera pas pour autant de faire honneur à notre maillot et à ce statut de premier du classement. Devant certainement un public record, on y va pour jouer et prendre du plaisir.