Jérôme Patouillard en grande discussion lors de la reprise avec deux anciens du CASE: Clément Petit et Adrien Tronchet (photo Yves Verrière)
Jérôme Patouillard, 33 ans, à la tête de la société Win Win Performance, située à Saint-Etienne et proposant un accompagnement sportif, mental et perceptif à des sportifs de différentes disciplines (rugby, sport auto, golf, athlétisme, bmx, handball, moto, natation, karting...) n'était pas un inconnu pour ceux qui l'avaient fréquenté au temps glorieux du CA Saint-Etienne rugby. Il a été le préparateur physique du club stéphanois pendant plusieurs années. Les autres l'ont découvert, parfois avec stupéfaction, au tout début de la préparation de la saison.
Le bonhomme a eu vite fait de transmettre son énergie, son exigence, son impact vocal à des garçons qui ont rapidement compris qu'ils allaient un peu souffrir avant de savourer les bienfaits d'une préparation bien pensée, progressive et adaptée.
Contacté par le staff, convaincu par ses méthodes de travail lorsqu'il avait en charge la préparation des seniors du CASE, ceux-ci évoluant en Pro D2, puis en Fédérale 1 et 2, Jérôme Patouillard a facilement cédé à la tentation de revenir goûter à l'ambiance d'un club de rugby, qui plus est fréquenté par pas mal d'anciennes connaissances:
" Je suis tout heureux d'être là, dans un club local " rigole t-il, les yeux brillants de plaisir " j'avais vraiment envie de retrouver l'environnement du rugby, de partager avec des gens ayant envie de se donner à fond. On a eu un bon feeling avec Clément (Vidal) et Matthieu (LLari) que j'ai connu joueurs. On est dans un club amateur où il y a du sérieux. ça me convient. "
Fort d'une expérience d'une quinzaine d'années, ce "prépa" multifonctions qui a de nombreuses cordes à son arc - il partait à Barcelone après notre entretien suivre un pilote auto sur circuit! - a mis au point tout un programme, entre travail aérobie, tâches au poste, exercices spécifiques liés au poste et au besoin de chaque joueur, sans négliger l'aspect mental dont il estime qu'il joue un rôle majeur dans le dépassement de soi, la lecture du jeu.
"L'idée est que les efforts individuels
servent la cause collective. On bosse bien ensemble."
Pierre Fatrara et Jérôme Patouillard mènent une séance hebdomadaire pour parfaire la condition physique du groupe senior (photo Yves Verrière)
Les joueurs seront tout au long de la saison entre de bonnes mains, celles de Jérôme mais aussi de son jeune adjoint Pierre Fatrara, sur des cycles de travail de quatre semaines, à raison d'une séance hebdomadaire fixée le mardi soir. Au sortir de deux mois de préparation, il serait prématuré de dresser un bilan mais la première impression de Jérôme est bonne: " L'idée est que les efforts individuels servent la cause collective. On bosse bien ensemble. Le corps doit s'habituer à l'effort, l'intégrer. Ce qui demande un investissement mental et physique à la fois. Ce sport est fait de combat, de duels qu'il faut gagner. La préparation physique a une grande importance."
La question est de savoir à quel moment elle sera optimum dans les rangs des deux équipes seniors:
" Il faut passer le premier bloc de matches, l'encaisser. On sera vraiment prêts à partir du 2e bloc" pronostique ce spécialiste, qui a convaincu quelques éléments du groupe de profiter des installations de son complexe (47 Boulevard Jules Janin à Saint-Etienne) pour parfaire leur préparation, en matière de musculation entre autres.
Valentin Camoin qui file entre les poteaux. Les lignes arrières ont retrouvé leur ADN offensif face aux Jurassiens de Saint-Claude. (photo Léana Verrière)
C'était un test, un match d'une grande importance, "vital" s'était accordé à dire les deux coaches Clément Vidal et Matthieu LLari. Ils attendaient une réponse de leurs joueurs et ceux-ci leur en donné une, probante, efficace, spectaculaire. Le FC San Claudien a eu beau, par la voix de ses dirigeants annoncer que leurs équipes, la Fédérale 2 comme la Fédérale B, étaient très diminuées pour ce match, mettant du coup et de bonne guerre une pression supplémentaire sur nos représentants, les Jurassiens n'avaient sûrement pas en tête de repartir de l'Envol avec 19 essais dans leurs valises, 10 pour la réserve, 9 pour la Fédérale 2.
Ce mérite, personne ne peut l'enlever à nos joueurs qui ont pris leurs responsabilités pour décrocher enfin un premier succès mérité et qui s'est inscrit dans les annales du club. C'étaient les premières rencontres à domicile de Fédérale 2 et de Fédérale B dans l'histoire du club, elles resteront marquantes à double titre. Parce qu'elles ont été victorieuses et d'une ampleur rare à ce niveau, ensuite parce qu'elles ont eu pour théâtre le stade de l'Envol Stadium, et non le stade Baudras, en rénovation.
Au bout du compte, il y a deux équipes à féliciter mais pas seulement. Les dirigeants, l'équipe de bénévoles du club s'est largement mobilisé depuis le début de la saison pour faire en sorte que ce rendez-vous soit une réussite. On y reviendra. Saluons aussi le public venu nombreux et le travail d'animation de Lionel Franc, qui a fait monter l'ambiance au fil des essais inscrits par la B d'abord puis la Une.
Cette semaine, les seniors continueront de s'entraîner bien qu'il n'y ait pas de matches ce week-end, de manière à bien préparer le deuxième bloc de matches, qui débutera par la réception de Nantua le samedi 8 octobre à l'Envol Stadium. Clément Vidal revient sur ce succès qui a ravi tout un club!
"On a montré qu'on avait notre place en Fédérale 2"
" On a enfin démarré la saison. C'est un soulagement pour un club tout entier après un début de saison compliqué, comme la saison dernière. Ce succès fait un bien fou dans les têtes, même si on peut le nuancer, sachant que Saint-Claude était diminué. On a retrouvé le sourire. On avait des choses à se prouver à nous-mêmes et nos supporters ont répondu présents et de nouvelles têtes aussi étaient en tribune. Sans la moindre victoire au compteur, il aurait été difficile d'aborder le deuxième bloc qui s'annonce périlleux.
Notre potentiel offensif est toujours là. On avait déjà été entreprenants à Pontarlier, puis à Saint-Priest et cette montée en puissance s'est confirmée à la maison, sur la lancée de la saison dernière. On a montré qu'on avait notre place en Fédérale 2 en validant toutes les bonnes choses que nous avions réalisées lors des deux matches précédents, sans en tirer profit.
C'est tout un groupe senior qui est concerné. Les gars de la B ont aussi été présents ce week-end. C'est ultra important car la saison va être longue (22 matches de championnat). Maintenant, il faut enclencher une nouvelle dynamique, prendre confiance. On va continuer à s'entraîner cette semaine en dosant l'intensité, même si on ne joue pas dimanche. Notre calendrier est chamboulé en raison des travaux à Baudras. On fait avec. En début d'année prochaine, on va pas mal recevoir, ce sera important."
Le groupe de joueurs retenu pour le match contre Saint-Claude a découvert la pelouse de l'Envol Stadium vendredi soir pour la séance de mise en place (photo Yves Verrière)
Les rugbymen du RCAB ont deux attentes majeures depuis le début de saison. Il y a d'abord l'envie bien sûr d'ouvrir leur compteur victoire dans un championnat de Fédérale 2 qu'ils n'avaient encore jamais fréquenté auparavant dans l'histoire du club, et parallèlement de disputer leur premier match à l'Envol Stadium (Baudras étant en rénovation), où des poteaux de rugby ont été installés pour la première fois cette semaine.
Ce dimanche, évoluer dans la belle enceinte dédiée d'ordinaire aux footballeurs de l'ABFC sera réalité. Le groupe de joueurs retenu pour ce dernier match, le troisième, du premier bloc, y a effectué ses premières foulées vendredi soir. Histoire de prendre ses repères. Mais l'objectif le plus important reste de glaner des points, d'inverser la dynamique, face à une équipe de Saint-Claude qui a démarré le championnat sur les chapeaux de roue, par deux succès notables.
"Que chacun, individuellement, accorde
une grande importance au secteur défensif"
Afin d'atteindre cet objectif, estimé "vital" par Clément Vidal, le coach des avants, il va falloir faire plus que lors des deux précédentes rencontres: " J'aimerais qu'on règle le problème de notre perméabilité défensive ce week-end car on ne pourra pas gagner en prenant systématiquement 40 points. Il faut que tout le monde s'y mette. Que les gars aient bien conscience que chaque phase défensive est tout aussi importante qu'une action offensive. Que chacun, individuellement, accorde une grande importance à ce secteur de jeu. On doit tous être concernés, du 1 au 15. Il n'est pas possible d'exister à ce niveau sans faire preuve d'agressivité défensive sur les montées adverses. On doit se faire violence."
Plusieurs éléments sont en mesure de stimuler Adrien Tronchet et ses coéquipiers. Jeudi soir, les partenaires du club, lors de la soirée qui leur était consacrée à la salle Andrena, ont manifesté leur confiance aux dirigeants et aux joueurs. Les supporters sont mobilisés et annoncés nombreux à l'Envol Stadium, dimanche après-midi. Aux joueurs de jouer dorénavant pour enclencher une dynamique positive:
" C'est le moment de lancer notre saison. Il est vital de prendre des points. ça ferait mal à la tête de ne pas valider nos progrès et de finir ce premier bloc sans le moindre point. La saison dernière, on avait perdu nos deux premiers matchs aussi avant de s'imposer face au Rhône Sportif. J'espère que l'histoire va se répéter. ça permettrait à tout le monde au sein du club de vivre une semaine apaisée." Ce serait également une manière de faire de cette grande première à l'Envol Stadium un souvenir mémorable.
N'oublions pas qu'en lever de rideau (13h 30), l'équipe réserve ouvrira, face à son homologue de Saint-Claude, les hostilités d'un après-midi de rugby qui a valeur de grand rendez-vous.
Voici le programme des rencontres pour cette fin de mois de mois de septembre
SAMEDI 24 septembre NOS JEUNES ET LE TOUCH A L'OUVRAGE
Les M14 se déplacent à Saint-Georges Hauteville (10h) pour des rencontres à 7.
Les M16 et M19 jouent l'après-midi à Monistrol/Loire pour une triangulaire à X.
L'équipe de Rugby à 5 se déplace l'après-midi à Unieux pour leur tournoi de reprise.
DIMANCHE 25 septembre PLACE AUX SENIORS
Loïs Relave et ses partenaires de l'équipe réserve vont découvrir le stade de l'Envol Stadium ce week-end (photo Léana Verrière)
Le retour des matchs seniors à Andrézieux c’est pour dimanche avec un match attendu entre le RCAB et le FC San Claudien à l'occasion de la 3e journée de championnat !
Alors aucune excuse pour rater ça ! D’autant plus que les deux matchs se dérouleront à l’ENVOL STADIUM, un superbe stade qui mérite d’être bien garni par nos fidèles supporters.
Rendez-vous donc à 13h30 pour le match de lever de rideau entre notre équipe de Fédérale B et celle de Saint-Claude, puis, à 15h, il faudra ensuite pousser derrière notre équipe de Fédérale 2 pour décrocher une première victoire
Entrée : 5€. Gratuite pour les licencié.e.s et les enfants jusqu'à 14 ans.
VENDREDI 30 septembre :
L'équipe des Narcos (Vétérans) se déplace à l'Etivallière pour rencontrer son homologue stéphanoise, les Devils (20h).
Baptiste Bion a décidé de tenter l'aventure sous le maillot du RCAB! (photo Yves Verrière)
Formé au Rugby-Club Forézien, dont son papa avait porté les couleurs bien avant lui, Baptiste Bion a partagé beaucoup de bons moments dans ce club qui lui est cher, même si le nouveau demi de mêlée du RCAB est natif de Nantes et a vécu à Limoges avant de rejoindre notre région.
Du coup, il a attaqué le rugby à l'âge de 12 ans et le poste demi de mêlée lui a tout de suite plu "parce qu'on touche souvent le ballon". Il a bien goûté à l'ouverture puis au centre lors de son parcours dans les équipes de jeunes jusqu'à accéder à l'équipe senior du RCF, où il a acquis une certaine expérience malgré les aléas causés par le Covid et autres. Mais c'est en 9 qu'il préfère évoluer.
Durant son périple forézien, il a connu Laurent Boigne comme entraîneur puis partenaire et il ne cache pas que le coach de la réserve est pour quelque chose dans son arrivée au RCAB. Après avoir connu un intermède parisien pour raison professionnelle, il est bien retourné à Feurs pour y retrouver les copains. Sauf que le RCF a dégringolé dans la hiérarchie et, à 27 ans, il s'est dit que c'était sans doute le moment ou jamais de relever un nouveau challenge.
"Quand j'ai vu qu'Andrézieux montait, j'ai appelé Laurent pour proposer mes services. Je voulais découvrir un autre contexte, tenter un truc. J'ai retrouvé des gars avec qui j'ai joué, comme Chabert, Giroux, Chanel, Vouriot. L'ambiance est bonne. J'ai été bien accueilli. "
A l'image de Jean-Marie Pandraud, notre équipe a su poser beaucoup de problèmes à son adversaire en inscrivant trois essais de belle facture (photo Léana Verrière)
Comme sur un bulletin scolaire, l'appréciation que l'on pourrait donner à notre équipe fanion à l'issue de ce second revers de la saison à Saint-Priest serait la suivante: en progrès mais peut mieux faire. Les regrets sont là à nouveau, et la frustration est d'autant plus grande que le RCAB aurait fort bien pu revenir avec un grand sourire de la banlieue lyonnaise.
A un moment de la partie, il avait le match et son destin entre les mains, avant de commettre trois erreurs évitables qui ont remis leurs adversaires en selle. Un petit point de bonus défensif aurait même pu tomber dans leur escarcelle. Il aurait été la récompense d'une plus grande implication de l'ensemble du groupe, de séquences offensives de grande qualité ponctuées de trois essais. Les progrès sont là, c'est la route à suivre pour humer le parfum de la victoire.
Un trou d'air payé cher
Partagé entre déception et satisfaction, Clément Vidal résume la situation: " On a fait moins de boulettes que la semaine dernière, il y a eu un peu plus de concentration, on a élevé notre niveau de jeu mais on est aussi retombé dans certains de nos travers. Ce 13-0 sanglant encaissé en seconde mi-temps nous fait très mal, c'est lui qui nous tue. Parce qu'on a réussi auparavant, entre la fin de la première mi-temps et le début de la seconde, un 17-0. On est devant au score, on est plutôt bien dans le jeu, dans la discipline, et d'un seul coup, c'est le trou d'air.
Il dure une dizaine de minutes, on fait des erreurs qui passent en Fédérale 3 mais pas à ce niveau.. C'est d'autant plus frustrant que l'on a été très bien en conquête, que lorsqu'on met du rythme, on peut mettre le feu à n'importe qui...
Là, d'un seul coup, on a enchaîné les boulettes. Il faut vraiment se faire violence défensivement."
A noter que dans la lignée de la saison dernière, nos supporters étaient bien présents lors des deux matches disputés. Un bus avait été affrété pour les conduire jusqu'à Saint-Priest où la bonne cinquantaine d'entre eux ont mis une belle ambiance, à tel point qu'on se serait cru à Baudras parfois. Bravo et merci à eux!
Loïc Fragne va faire des grands débuts sous le maillot du RCAB, face à son ancien club. (photo Léana Verrière)
Même si notre équipe fanion n'a pas raté complètement sa grande première en Fédérale 2, en atteste les trois essais qu'il a inscrits et les fort belles séquences de jeu malheureusement mal terminées, elle ne pourra pas exister dans ce nouveau championnat si elle encaisse chaque fois autant de points.
Elle va devoir s'adapter rapidement aux exigences d'une compétition qui n'admet pas beaucoup d'erreurs, demande une extrême concentration et une grande discipline. C'est l'un des axes de travail qu'ont mis en place les coaches cette semaine lors des trois séances au programme. Clément Vidal fait le point de la situation avant le rendez-vous face à une redoutable équipe de Saint-Priest, en commençant par évoquer une adversité de taille:
" Ce sera plus difficile que face à Pontarlier. Cette équipe a terminé 7e de sa poule la saison passée, ils sont allés battre le Servette de Genève chez lui la saison dernière et ont réussi un beau recrutement à l'intersaison. Pas mal de gars d'Annonay qui évoluaient en Fédérale 2 les ont rejoints. C'est rude, coriace, c'est le niveau qui veut ça."
Le retour sur terre après une saison lunaire en Fédérale 3 est brutal. Le bilan n'est pas tout noir pour autant: " On sort de ce match avec des motifs d'espoirs. On a fait de super bonnes choses mais on n'a pas été bon dans la finition. On a gâché trop de ballons d'attaque tandis que nos adversaires, à chacune de leurs incursions ont fait mouche en 30, 40 secondes."
La séance vidéo vendredi soir a montré aux joueurs toutes ces failles défensives et ses approximations qu'il faudra gommer pour espérer obtenir un résultat:
" Défensivement, on a manqué d'agressivité, tout le monde n'a pas forcément été concerné par les tâches défensives et à ce niveau, ça ne pardonne pas. Le replacement est primordial. Dans ce domaine, la concentration doit monter de deux, trois crans. C'est un apprentissage difficile mais on est face à la réalité de la Fédérale 2."
Laurent Boigne au milieu de ses troupes après le succès à Pontarlier. De la joie mais pas d'euphorie. (photo Yves Verrière)
Au coup de sifflet final, on les a vus se sauter dans les bras, se congratuler, exploser d'une joie sincère, coach compris. Laurent Boigné et ses joueurs ont réussi leur baptême de feu dans leur nouveau championnat dimanche après-midi sur la pelouse du stade municipal de Pontarlier, en venant à bout de leurs adversaires doubistes (8-10).
Une victoire étriquée qui dit les difficultés qu'ils ont rencontrées et l'ardeur qu'ils ont mis pour résister aux assauts adverses, avant de planter un coup de poignard symbolique, via Louis Heitz Chanel, un ex de la maison pontasilienne, venu se rappeler au bon souvenir de son ancien club en inscrivant le seul essai d'un match très serré et indécis jusqu'au bout.
Pendant que son compère Sébastien Comte, absent à Pontarlier, visionnait la vidéo du match, Laurent Boigne a bien voulu nous présenter les objectifs de la saison et revenir sur ce succès.
" Concernant nos objectifs, il y a d'abord celui du maintien, l'idée est de laisser deux équipes derrière nous. Mais l'objectif principal est d'avoir une continuité dans le travail entrepris, sachant qu'on évolue à un étage supérieur, que ce sera plus difficile. Il n'est pas question de s'endormir sur nos lauriers, de vivre sur nos acquis. Le groupe de joueurs est quasiment le même. Il lui faut encore prendre de l'expérience, améliorer la gestion du jeu dans nos temps forts et nos temps faibles. Notre autre objectif est d'amener le plus grand nombre de joueurs à pouvoir prétendre jouer en Une. Cela a été les cas d'une quinzaine d'entre eux la saison dernière.
"C'est un hold-up mais la saison dernière,
on en a vécu quelques-uns dans l'autre sens!
Après, pour ce qui s'agit du premier match, ce que je retiens avant tout, c'est l'état d'esprit des gars, leur volonté de jouer ensemble, de s'entraider, de ne rien lâcher. On s'est mis souvent le feu mais on a réussi à l'éteindre. C'est un hold-up mais la saison dernière, on en a vécu quelques-uns dans l'autre sens!
On n'était pas parti dans l'optique de faire un résultat mais de s'appliquer sur des choses simples, le résultat était annexe car pour tout vous dire, la préparation n'a pas été top avec un pourcentage de présence insuffisant au mois d'août, beaucoup de choses à améliorer. On ne s'attendait donc pas à un tel résultat. Je me serais satisfait d'un point de bonus défensif, à un moment de la partie. Ces quatre points de pris, ça veut dire, on est capables de le faire, y compris à l'extérieur. C'est bien pour les garçons.
Cela dit, ce championnat est d'un autre niveau que l'Excellence B. On l'a constaté à Pontarlier, Il y a eu plus d'aisance technique, plus d'intelligence dans le jeu proposé par notre adversaire et ça pose des problèmes qu'on va essayer de résoudre."
Les quatre points au classement et la petite dose de confiance générée par ce succès peuvent y contribuer...
Ce premier match en Fédérale 2 dans l'histoire du club restera un souvenir cuisant en regard de la large défaite concédée face à Pontarlier dimanche après-midi (42-19). Clément Vidal et Matthieu Llari s'attendaient à un rude combat, à une opposition de qualité. Mais notre équipe a facilité la tâche de l'équipe du Haut-Doubs. en lui donnant non pas des bâtons, mais des ballons, pour se faire battre!
Eclairés par le niveau de jeu de la Fédérale 2 lors du match amical à Vinay (défaite 52-14) où nos joueurs avaient pu faire le constat qu'il leur faudrait élever individuellement et collectivement leur performance, leur concentration, leur implication, ils ont à nouveau pu mesurer le travail qu'il leur reste à accomplir pour rivaliser dans ce nouveau championnat, où chaque détail compte. Chaque erreur se paie cash. Clément Vidal revient sur ce premier match dont il y a tout de même du positif à tirer.
"On devra faire preuve de beaucoup plus
de maîtrise si on veut exister"
Vincent Renaudier avait pourtant permis au RCAB de prendre les devants en ouvrant le score à la suite d'une combinaison en touche (photo archives Léana Verrière)
" Il y a beaucoup de regrets. On ne méritait pas de subir un score aussi large au regard de la physionomie du match. Le constat qu'on peut faire, c'est que nos adversaires se sont nourris de nos erreurs. On a mal maitrisé notre sujet, en particulier sur nos sorties de camp dont trois d'entre elles conduisent à des essais de Pontarlier. A ce niveau, le moindre faute de concentration se paie cash.
Cela dit, on les a pas mal mis en danger, ils ont assez souvent été dépassés par notre vitesse mais on a eu beaucoup de mal à aller au bout de nos intentions. Les erreurs que nous commettions en Fédérale 3 n'avaient pas forcément une évidence directe, une conséquence au tableau d'affichage. En Fédérale 2, tu es puni sur la moindre erreur. Il faut que les gars grandissent dans les têtes, descendent vite du nuage de la Fédérale 3. On ne peut pas penser que ça va passer au seul talent des uns et des autres. On s'est fait transpercer trop souvent.
Il y a des motifs d'espoirs car on a montré qu'on avait un certain potentiel pendant les 50 premières minutes. On inscrit deux beaux essais.
La conquête a été satisfaisante, les lancements tip top mais on ne s'est pas servi correctement de ses munitions. On est frustré à l'idée qu'on pouvait faire beaucoup mieux. On devra faire preuve de beaucoup plus de maîtrise si on veut exister. On s'est fait mal tout seul, Pontarlier n'a plus eu qu'à se servir de nos erreurs."
Clément Vidal et Matthieu Llari ont bien préparé leur affaire (photo Yves Verrière)
Vendredi soir, le dernier entraînement avant la reprise de la compétition ce dimanche aura rappelé des souvenirs à tous les anciens Casistes du club, les Tronchet, Collet, Renaudier, Camoin, Grisel et compagnie. Il s'est déroulé au stade de l'Etivallière à Saint-Etienne en attendant que l'éclairage soit rétabli sur le synthétique de Baudras. Les dirigeants du RCSE ont gentiment accueilli joueurs et staff du RCAB dans leur club house où Clément Vidal a présenté la première vidéo de la saison. L'heure de la reprise a sonné et le coach a répondu à quelques questions avant ce grand-rendez-vous à Pontarlier.
Impatient, inquiet avant ce premier match de la saison?
Ce n'était pas l'objectif un an en arrière, Maintenant on y est et nous, entraîneurs comme joueurs, sommes impatients de nous mesurer à une équipe qui est installée en Fédérale 2 depuis plusieurs années. Il nous tarde de nous étalonner, de voir ce que l'on est capable de faire à l'instant T. On est motivés, on a vraiment envie de se mettre au diapason. Vraiment, il me tarde d'être dimanche, sur le terrain, juste avant le coup d'envoi. Dans le groupe, il y a beaucoup de joueurs qui aiment la compétition et vont pouvoir s'exprimer pleinement.
Si je vous dis Fédérale 2, vous me répondez quoi?
Plus dense, plus de maitrise de son sujet, plus d'expérience, plus de vitesse, plus d'impact physique, des gars qui tiennent la distance tout un match, sans temps faible. La Fédérale 2, c'est ça et on en a eu un aperçu contre Vinay en amical. ça nous a mis dans l'ambiance. J'espère que les gars ont réfléchi à ça. A quelques exceptions près, le groupe qui va jouer dimanche va découvrir la Fédérale 2.
Quel bilan faites-vous des 6 semaines de préparation?
Comme la plupart des équipes, on n'est pas encore complètement au point physiquement, rugbystiquement. Tous nos adversaires ont repris avant nous. Cela dit, on a quand même bien bossé, les gars ont été assidus aux entraînements, on a tourné à une cinquantaine de joueurs par séance. Pour moi, la préparation se terminera fin septembre, à l'issue du premier bloc. On saura où on en est à ce moment-là.
"Les 22 gars retenus doivent se dire
que c'est un moment très particulier
dans l'histoire du club,
qu'ils vont poser leur nom sur la feuille
du premier match de Fédérale 2 du RCAB."
Le recrutement vous satisfait-il?
C'est difficile de recruter car dans la Loire, nous sommes isolés du monde rugbystique amateur. On fait avec nos moyens. Malgré tout on a réussi à faire venir des garçons qui adhèrent à notre projet de jeu, au projet du club. On s'est renforcé devant avec les arrivées de Jordan Deruelle, Alan Sanillo, Jacques Blanc, Baptiste Bion en demi de mêlée. On a essayé d'apporter de l'expérience derrière avec l'arrivée de Loïc Fragne qui connaît très bien la Fédérale 2, de Louis Heitz Chanel au centre, qui a joué à Pontarlier. Si on y ajoute quelques jeunes joueurs aux dents longues et le fait que l'on a conservé notre ossature, 80% d'un groupe qui a démontré ses qualités, on devrait avoir notre mot à dire.
Justement, l'objectif, c'est le maintien?
Bien sûr. On sait qu'on est promu et que ce sera difficile tout au long de la saison. L'essentiel est d'avoir le maintien en poche le 10 avril prochain. On verra ce que l'on est capable de faire, bloc après bloc. On doit faire preuve d'humilité mais cela n'empêche pas l'ambition. Il n'est pas question de brûler les étapes mais on veut vendre chèrement notre peau. A commencer lors de ce premier match. ça va être dur, on le sait. Il ne faudra surtout pas lâcher, en prendre une flopée, sinon, la saison risque d'être compliquée. J'ai confiance en la force mentale du groupe.
Les 22 gars retenus doivent se dire que c'est un moment très particulier dans l'histoire du club, qu'ils vont poser leur nom sur la feuille du premier match de Fédérale 2 du RCAB.