Cyrille Rolland à la manoeuvre lors de la préparation d'avant-saison en train de dispenser ses conseils à un pack attentif et concentré (photo Yves Verrière)
Plus le niveau s'élève et plus chaque détail du jeu a son importance, de derrière à devant en passant par la charnière. Du coup, le staff technique senior du RCAB, on vous en a parlé, s'est étoffé, s'attribuant les services d'un préparateur physique, Jérôme Patouillard, dont nous vous avons proposé le portrait dernièrement. Un autre spécialiste est venu renforcer les rangs de l'encadrement durant la préparation afin d'apporter son expertise à un secteur de jeu ô combien important dans cette discipline: la mêlée.
Dans ses bagages, Cyrille Rolland a apporté toute son expérience de joueur, lui qui occupa le poste de deuxième ligne tout au long de son parcours. Une carrière qui a vu le jour en Lorraine, à Nancy, s'est poursuivie en juniors dans les rangs du LOU où il a fait ses armes de 1988 à 1994, avec un titre en Groupe B avant qu'il n'offre ses services à Givors, alors en Fédérale 2, puis Rillieux, en Fédérale 2 toujours, avant de rejoindre Saint-Symphorien d'Ozon, où il a remporté avec ses camarades de jeu le titre de 1ère série en 2000.
Notre nouveau venu n'a eu aucun mal à transmettre son amour du rugby, son épouse lui ayant offert le bonheur de mettre au monde trois garçons, qui pour deux d'entre eux, Martial et Francis, ont choisi l'option ballon ovale de haut niveau, l'autre prénommé Philippe préférant le football américain, sport qu'il pratique à l'occasion d'une escapade de quatre mois au Canada.
"Ce n'est pas facile de faire travailler
huit mecs en même temps pour faire en sorte
qu'au final, ils ne fassent plus qu'un."
Sébastien Comte et Cyrille Rolland, deux experts de la mêlée.
Martial, qui se trouvait dernièrement à Baudras avec son père, est joueur professionnel au Stade Aurillacois, au poste...de deuxième ligne tandis que Francis, qui a fait ses gammes au LOU en junior et en espoir, fait partie de l'effectif de Valence Romans en National dans la catégorie...deuxième ligne. La mêlée est donc une histoire de famille, un ADN particulier dont Cyrille Rolland s'efforce de faire découvrir désormais toutes les subtilités aux avants du groupe senior du RCAB.
Il a entraîné un temps à Feurs en compagnie de Laurent Boigne, coach des trois quarts et de la défense de la Fédérale B. C'est ce dernier qui lui a proposé de rejoindre les rangs du RCAB où chaque mercredi soir, il fait en sorte de faire partager son vécu et ses connaissances. Le positionnement, l'osmose du pack, son équilibre, son timing, tout cela est passé au crible: "Les gars répètent leur gammes.
La culture de la mêlée, ça s'apprend. Il y a au sein du groupe la volonté de progresser et c'est intéressant. En Fédérale 2, ça commence à être sérieux. La mêlée, c'est un affrontement de costauds, un monde à part dans le rugby. Mais c'est aussi une question d'intelligence, de roublardise, de vice. Ce n'est pas facile de faire travailler huit mecs en même temps pour faire en sorte qu'au final, ils ne fassent plus qu'un."
Sous un ciel soudain au teint grisâtre, comme pour préparer les Australiens au temps écossais, les Wallabies en terminent avec leur entraînement ce jeudi au stade Baudras. La fatigue marque les visages des rugbymen de l’hémisphère Sud qui quittent la pelouse.
Accoudé à la barrière, essouflé mais souriant, l’expérimenté demi d’ouverture des Wallabies - il a honoré sa première cape lors d’un match contre l’Argentine en 2013 - vient répondre gentiment à nos questions.
Une interview exclusive puisqu’il n’y a pas l’ombre d’un journaliste à nos côtés. Avec celui qui est surnommé Iceman, pour ses capacités à savoir garder son sang froid et être un élément décisif pour son équipe, on va parler de son ressenti depuis son arrivée dans le Forez, à La Charpinière comme à Baudras où les Australiens ont passé l’essentiel de leur temps, excepté quelques sorties ici et là, histoire de connaître notre département sous toutes ses coutures dans l’optique de leur séjour en ces mêmes lieux l’année prochaine pour la coupe du monde.
C’est un homme disponible, tout sauf glacial, qui se prête au jeu de l’interview, quelques heures avant le départ pour l’aéroport d’Andrézieux-Bouthéon, direction Edimbourg en Ecosse.
Bernard Foley a montré beaucoup de disponibilité au moment de répondre aux questions de Léana Verrière. La marque d'un grand joueur (photo Yves Verrière).
« Tout est absolument parfait depuis notre arrivée, y compris le temps » apprécie-t-il. « On avait prévu de gros manteaux et des vêtements pour la pluie et nous n’avons pas eu du tout ce genre de conditions. L’accueil des gens s’est fait d’une façon très amicale et cela nous a fait plaisir. Ils ont été aux petits soins. »
"J’aurais aimé évolué dans le
championnat français pour me challenger"
Plus que le temps, lors de cette semaine studieuse, Iceman a apprécié deux choses : lui, le natif de Sydney, grande métropole de plus de 5 millions d'habitants, apprécie de découvrir « la campagne française, le calme d’une petite ville. ».
L’autre chose, ce n’est pas une surprise, c’est la cuisine proposée par le restaurant de La Charpinière, hôtel où séjourne et séjourneront les Wallabies en 2023 : « Elle est excellente mais ça peut être dangereux, il faut faire très attention » avertit-il, sous-entendant que la tentation est forte de dépasser les limites permises à un sportif de haut niveau.
De par son expérience, Bernard Foley sait à quel point chaque détail dans la préparation a son importance et même s’il s’agit de rencontrer l’Ecosse, on sent que ses pensées sont déjà tournées vers le Stade de France, où les Wallabies ont rendez-vous avec les Bleus le 5 novembre prochain dans le cadre de l’Autumn Nations Series : « J’aurais aimé évolué dans le championnat français pour me challenger. Le Top 14 et l’équipe de France sont les symboles d’un rugby de haut niveau. »
L’année prochaine, il s’agira de découvrir un autre temple du sport en France : Geoffroy-Guichard : « Nous n’avons pas encore eu l’occasion de le visiter et ce n’est pas prévu apparemment. Mais on sait que dans un an, on disputera deux matches à Saint-Etienne et que nous serons quasiment à domicile. On se réjouit à l’avance de cette situation. »
Sous une averse de pluie et de grêle, les avants du RCAB ont fait bloc pour conserver leur avantage avec détermination et solidarité. (photo Léana Verrière)
Les semaines se suivent mais ne se ressemblent pas pour l'équipe fanion du RCAB qui après une fâcheuse déconvenue à Rillieux-la-Pape est allée créer l'exploit au Creusot en imposant sa loi en Saône-et-Loire face à une équipe jusqu'alors invaincue. Evidemment que cette réaction, attendue par le staff, a rassuré et redonné le sourire dans les rangs andréziens. Le coach Clément Vidal nous explique les tenants et les aboutissants de cette belle victoire qui a fait beaucoup de bien, autant au moral qu'au classement. Il dresse le bilan d'un 2e bloc renversant.
La morale de l'histoire de ce dernier match, c'est que lorsque l'état d'esprit est là, tout va?
On a connu deux semaines où en effet, on a défié tous les pronostics, dans un sens comme dans l'autre. On nous voyait gagner à Rillieux et prendre une volée au Creusot. C'est exactement l'inverse qui s'est passé. C'est un peu à l'image de l'équipe qui peut se rater et dans la foulée réaliser une grosse performance. L'équipe a le comportement d'un électron libre, d'un chien fou. Autant on avait été apathiques à Rillieux, autant les garçons ont montré de la détermination, de l'agressivité dimanche.
" Dans l'ensemble, on a bien maîtrisé notre sujet"
S'imposer chez le premier ex aequo, jusqu'alors invaincu, c'est une sacrée performance?
Oui mais j'espère surtout que ce sera un acte fondateur pour la suite, que ça va mettre du plomb dans la tête aux gars. Dans l'ensemble, on a bien maitrisé notre sujet et c'est une vraie satisfaction. Quand on a envie de s'y filer, rugbystiquement on sait faire. C'est ce que l'on avait répété aux joueurs tout au long de la semaine. On a montré qu'on était capables de défendre fort. On a réfléchi, jouer avec notre cerveau quand les conditions de jeu sont devenues difficiles.
Comptablement, c'est une vraie bouffée d'oxygène (le RCAB est 9e avec un point average positif).
Le plan, c'était plutôt de prendre plus de points à Rillieux! Au vu du calendrier de ce deuxième bloc, où on rencontrait Nantua et Le Creusot, les deux premiers de la poule, honnêtement, je ne comptais pas que l'on prenne six points. On est dans les clous, sur des bases correctes pour un promu avec quatre matches à l'extérieur et deux seulement à domicile.
"Il faudra reproduire souvent ce genre
de prestations pour vivre une saison agréable"
Quel bilan faites-vous de ce deuxième bloc?
Ce match perdu a Rillieux fait tache. En revanche, les deux autres, contre Nantua et Le Creusot, ont montré que l'on peut embêter tout le monde quand on l'a décidé. Le premier bloc nous a permis de prendre la mesure de la Fédérale 2, qu'on découvrait, et de montrer que l'on méritait notre place dans ce championnat. Le deuxième nous a donné l'occasion de nous étalonner face à des équipes du haut de tableau.
On prend confiance, on commet de moins en moins d'erreurs individuelles. Il y a une prise de conscience. Maintenant, ce n'est pas une finalité d'avoir gagné au Creusot. Il faudra reproduire souvent ce genre de prestations pour vivre une saison agréable.
Montrer qu'on est des guerriers, qu'il va falloir compter sur nous. Lors des deux premiers matches du 3e bloc contre Lons-le-Saunier et Metz, des équipes qui jouent le championnat du maintien comme nous, on devra être au même niveau d'engagement et d'agressivité. Que ce soit bien imprimé dans toutes les têtes!
Fédérale B: un match nul qui laisse des regrets
L'équipe réserve de Laurent Boigne et Sébastien Comte a donné le ton en lever de rideau en faisant preuve de détermination. Elle filait vers un nouveau succès avant de se faire rejoindre au tableau d'affichage en fin de partie (25-25). Un partage des points qui reste une performance convenable mais qui n'a pas manqué d'aviver quelques regrets quand même, le staff considérant qu'avec une meilleure gestion des temps forts, la victoire était largement à la portée de la B, qui reste sur une belle série d'invincibilité (cinq matches sans défaite)
Enzo Méréo a inscrit un bel essai sur une interception qui a semble t-il désappointé un spectateur haut perché sur le toit de la tribune (phot Léana Verrière)
Jean-Marie Pandraud et ses coéquipiers ont une revanche à prendre sur eux-mêmes ce dimanche après-midi au Creusot (photo Léana Verrière)
" Ce match (contre Rillieux), je l'ai encore en travers de la gorge" Le coach Clément Vidal se projette sur le match de ce week-end face au Creusot. Il n'empêche que le souvenir pénible du dernier match lui est souvent revenu en tête cette semaine et avant de passer complètement à autre chose, il ne peut s'exempter d'avoir des regrets: "On prend deux essais sans se faire franchir, c'est incroyable. Quand on se met au niveau de l'adversaire, voilà ce qui arrive. On a su se réveiller en fin de match et c'est positif mais auparavant, les attitudes n'avaient pas été bonnes. On s'est laissé guider par l'adversaire, sans esprit de révolte. Pendant une bonne partie du match, on leur a servi de sparring-partner alors que dans le championnat du maintien, c'était l'adversaire idéal pour se relancer. Les joueurs se sont trahis eux-mêmes. On attend une réaction."
La séance vidéo de vendredi soir a porté sur les défaillances techniques à ne pas reproduire bien sûr, mais aussi sur les manques constatés au niveau de l'état d'esprit: " On ne peut pas considérer que commettre une erreur n'est pas grave. Il faut que l'on retrouve l'état d'esprit qui nous a animés la saison dernière contre l'ASSMIDA, Aix-les-Bains, Le Puy à l'aller, à la Tour du Pin, que les liens se resserrent au sein du groupe. On sait qu'on va souffrir contre une équipe très forte, très complète et formatée pour monter. On aura intérêt à respecter les principes fondamentaux de ce jeu si on veut exister." Le message est clair.
Après avoir revu en vidéo le match contre Rillieux, qui s'est conclu par une défaite difficile à accepter, le coach Clément Vidal en tire une conclusion majeure: "Les consignes n'ont pas été respectées". S'il le dit tranquillement, on sent que la colère est encore présente. Vendredi soir, lors de la traditionnelle séance vidéo, les joueurs avaient été mis au courant de la manière de faire de leurs adversaires et des principes de jeu à développer afin de les mettre en danger. Ils sont restés lettre morte sur le pré: " On avait décidé de jouer des renversements. Il n'y en a pas eu un seul en première mi-temps. On a balancé des ballons à des mecs qui se sont retrouvés face à un mur. On a fait un nombre incroyable de mauvais choix. C'était minable ce qu'on a proposé."
Quant à trouver l'excuse du vent contraire en première période pour expliquer certaines difficultés, elle est balayée avec véhémence: "ça, c'est du pipeau. On a été incapable de gérer le vent, c'est tout" renchérit le coach qui a en revanche apprécié que son équipe, via le banc, redonne un sens à son jeu: " Les gars qui sont entrés se sont appliqués à faire ce que nous avions demandé, ont réussi des franchissements qui nous ont remis dans le match.
Maintenant, il s'agit de remettre les têtes à l'endroit et d'être lucides par rapport à ce qu'on a produit. Il y a encore du chemin à parcourir. On a joué cinq journées. Il va falloir resserrer les rangs." D'autant plus que nos seniors vont rendre visite au leader de la poule, Le Creusot, le week-end qui arrive...
La Fédérale B continue sur sa lancée
Martin Moine a fait étalage de ses qualités de finisseur (photo Léana Verrière)
L'équipe réserve du club a elle aussi connu quelques difficultés en première période face à la réserve rilliarde, même si elle l'avait plutôt bien entamée en inscrivant un essai par l'intermédiaire de Martin Moine.
Menés à la pause, les hommes de Laurent Boigne et Sébastien Comte ont profité du vent favorable en seconde période pour faire reculer leurs adversaires dans leur camp et inscrire deux autres essais par Moine et Antoine Rivoire.
Au final, ils arrachent un nouveau succès 21-16 qui leur permet d'occuper le haut du tableau (3e).
Bravo, les gars!
Françoise, Fabienne, Marie Christine et Katia ont préparé puis assuré la réception d'avant-match contre Saint-Claude avec beaucoup de délicatesse. (photo Yves Verrière)
Ils sont venus, ils étaient tous là pour faire en sorte que ce déménagement forcé à l'Envol Stadium, le temps de deux rencontres à domicile, soit une vraie réussite. Grâce à leur dévouement, leur travail, leurs compétences et leur solidarité, les bénévoles du RCAB ont réussi leur pari aux côtés des dirigeants.
L'affaire n'était pas simple pourtant de déplacer tout le matériel et l'approvisionnement qui sert à alimenter la buvette du stade Baudras les jours de match. D'organiser une réception d'avant-match contre Saint-Claude pour les dirigeants, d'en improviser une autre, d'après-match celle-là pour Nantua, sous les chapiteaux dressés par les services municipaux, d'y installer tables et chaises, de mettre en place une buvette, de proposer crêpes, hot dogs, frites et un menu saucisses, pommes de terre, sarrasson samedi dernier, lors du match contre Nantua, d'assurer la billetterie et la sécurité au coeur de l'enceinte où un nombreux public s'est déplacé à deux reprises. Il a fallu aussi être là au lendemain du second match pour évacuer matériel et provisions et laisser les installations de l'Envol Stadium dans le meilleur état possible. Bravo à toutes et tous d'avoir relevé le défi! Et merci aussi à celles et ceux qui ne figurent pas sur leurs photos mais étaient bien présents comme Nathalie, la reine du panini, Samir et les Narcos, Laurent à la sécurité, Emmanuel nouveau venu dans l'accompagnement du groupe senior et plein d'autres qui ont mis la main à la pâte et que l'on espère mettre en évidence une prochaine fois dans le courant de la saison.
Patrick Badar dans ses oeuvres. La cuisson des saucisses n'a plus de secret pour lui. (photo Léana Verrière)Christophe et Ludovic ont assuré la sécurité. Ils entourent ici Marie Christine, dont le dessert maison a ravi les convives du repas d'avant-match contre Saint-Claude (photo Léana Verrière)
Eric, Sandrine, Carole, Mireille et Irène ont mis la main à la pâte chacun et chacune dans leur domaine de compétences (photo Yves Verrière)Huguette, Léana et Katia à la découpe du fromage samedi soir, dans la joie et la bonne humeur!Léana, reporter photo du club et supportrice acharnée du RCAB. (photo Patrick Brugiroux)Un petit moment de rigolade dimanche matin pour la petite bande réquisitionnée par le président Eric Trouillet, pour assurer le nettoyage et le débarrassage de la buvette. Rassurez-vous Laurent, couché sous le mini-bus du club, n'est pas blessé, juste assoupi!
L'animation à l'unisson
Lors des deux matches à L'Envol, l'animation sonore a été confiée à Lionel Franc, animateur de talent qui a ambiancé les deux matches à L'Envol contre Saint-Claude et Nantua avec beaucoup d'enthousiasme, avec le concours technique de la société XL Sono, spécialiste en la matière.
Les spectateurs ont beaucoup apprécié l'ambiance typiquement rugby, proposée par Lionel qui a donné de sa personne au micro et sera là pour la grande première au stade Baudras le 13 novembre prochain pour la réception du RC Metz.
"L'implication défensive devra être du même niveau à Rillieux que lors du match contre Nantua" insiste Clément Vidal (photo Léana Verrière)
Après avoir échoué de peu dans leur désir de créer l'exploit face à Nantua samedi dernier, les rugbymen du RCAB vont avoir à relever un challenge d'un autre type face cette fois à un adversaire mal classé (11e), le RC Rillieux. Les banlieusards lyonnais n'ont pas encore connu le goût de la victoire et nul doute qu'ils font tenter d'y parvenir face à notre équipe. Raison de plus d'aborder cette rencontre avec le plus grand sérieux car comme le dit Clément Vidal " On est prévenus. Il faudra s'y filer. Après tout, on n'est que promu et on affronte une équipe qui joue le même championnat que nous, celui du maintien!"
L'heure d'une mise aux points
Face à un favori du championnat comme Nantua, la motivation s'est installée naturellement dans les têtes. Le contexte était différent avec un public acquis à la cause de l'équipe et l'envie d'être à la hauteur de l'adversité. Mais comment éviter qu'elle soit moindre devant une équipe du bas de tableau, loin de des bases et à un horaire inhabituel? Le coach s'en remet à des principes immuables.
" Il faut faire preuve d'humilité, on est promu, on n'a encore rien fait à ce niveau. Nous apprenons match après match. On n'a rien changé à notre préparation cette semaine. On attend le même niveau de concentration des garçons dimanche que lors du dernier match. Jusqu'à présent, on n'a pas produit grand chose à l'extérieur, même si on a montré des progrès à Saint-Priest. C'est le moment d'engranger des points et ça doit nous donner une grande motivation."
Des points d'autant plus indispensables que le calendrier du RCAB, chamboulé en raison des travaux de Baudras, va obliger les deux équipes seniors garçons à vivre trois déplacements consécutifs. A Rillieux donc, puis au Creusot et enfin à Lons-le-Saunier avant de retrouver leur pelouse le 13 novembre contre le RC Metz. Une période forcément délicate : " On n'a pas envie de se mettre le feu au classement. "
Ce tryptique commence donc à Rillieux, une formation qui a des arguments à faire valoir: " C'est différent de Nantua. C'est une équipe dynamique, qui propose du jeu. Elle nous ressemble. Il faudra s'envoyer à 100%!"
Dès la fin de la partie, les coaches Clément Vidal et Matthieu LLari ont débriefé le match avec le groupe. (photo Léana Verrière)
Il arrive parfois de subir la loi d'un adversaire plus fort que soi. C'est ce qui s'est passé samedi soir sur la pelouse de l'Envol Stadium où devant un nombreux, près d'un millier de spectateurs, et chaud public, nos représentants ont dû s'incliner avec les honneurs dus à une équipe courageuse, qui n'a pas refusé le combat que lui a proposé l'US Nantua.
Clément Vidal, le coach, s'il avoue qu'il est compliqué de dire "qu'il y avait mieux à faire" tient à saluer la performance défensive de son groupe, qui a répondu aux attentes du staff: "Le fait de perdre n'enlève rien au mérite des garçons qui s'y sont filés et ont appliqué les consignes avec beaucoup de détermination. On ne s'est jamais fait transpercer et ils n'ont eu guère de situations d'essais, exceptés ces deux ballons portés très bien exécutés qui leur ont permis de prendre l'avantage en seconde mi-temps.
C'est sûrement notre meilleur match en défense depuis le début de la saison, c'est le point satisfaisant. On progresse de match en match dans ce secteur. Là, on est tombé sur une très belle équipe qui ne s'est jamais affolée et a su se montrer pragmatique au bon moment."
Malgré l'emprise sur le jeu de leur adversaire, nos joueurs ont réussi à virer en tête à la pause (16-12), profitant d'une erreur adverse:
" C'est vrai , on a été privé de ballons. Notre conquête en touche n'a pas été aussi propre que lors des matches précédents, on a eu des difficultés en mêlée. Mais on réussit tout de même à marquer 22 points avec les rares ballons qu'on a eus. On mène même 19-12 en début de deuxième mi-temps!"
Au bout du compte, le RCAB a pris un point de bonus défensif, le second de la saison après celui de bonus offensif face à Saint-Claude. Il se retrouve 10 e au classement, mais en n'ayant affronté quasiment que des équipes qui occupent à ce jour le haut du tableau: Nantua est 2e, Saint-Claude, 3e, Saint-Priest 5e. Désormais, tous les regards sont tournés vers le prochain match à Rillieux-la-Pape, dimanche.
Un dernier mot sur l'intermède à L'Envol Stadium: "C'était top de jouer dans un stade comme celui-là, devant autant de public. On a été vraiment soutenus."
Maintenant, joueurs, staff et environnement proche du club attendent avec impatience de retrouver leur fief de Baudras. Ce ne sera pas avant le 14 novembre avec la réception de l'équipe du RC Metz. En attendant, trois déplacements sont au programme: contre Rillieux dimanche, au Creusot ensuite le 23 octobre, et enfin à Lons-Le-Saulnier le 6 novembre.
La Fédérale B au finish
En lever de rideau, la réserve du RCAB a proposé un match à rebondissements à ses supporters face à une solide équipe de Nantua. Bien inspirés en première période, et récompensés de leurs efforts par un bel essai de Louis Heitz Chanel, les hommes du duo Comte-Boigne ont subi en seconde période, sans toutefois lâcher le morceau et c'est grâce à la botte de Noëlys Girard, passant deux pénalités en fin de match que nos joueurs ont inversé la tendance pour l'emporter sur le fil (32-30).
Noëlys Girard a enfilé les pénalités comme des perles tandis que Louis Heitz Chanel, au second plan, a réussi le premier essai du RCAB, le second étant l'oeuvre de Pierre Meyer. (photo Léana Verrière)
De gauche à droite: Marie, Jean-Pierre, Julien, Clément et Océane à l'attaque. (photo fournie par le Touch)
Samedi, nos représentants ont bien figuré lors du tournoi de Saint Étienne qui s'est déroulé sous la pluie, un temps typiquement écossais auquel il a fallu s'adapter.
Dans ces conditions climatiques compliquées, le groupe coaché par Christophe Lagoutte et Thibault Magand a démarré par un match nul contre Unieux avant d'enchaîner par deux victoires face à Feurs et Montbrison. Par la suite, le RCAB subissait une défaite devant Saint-Étienne avant de clôturer victorieusement ce tournoi par un succès face aux Guêpières.
Au final, les coaches se réjouissaient des différentes prestations de leurs troupes, joueuses et joueurs se montrant très efficaces en défense tout en produisant de très belles choses en attaque. Avec des mentions particulières à Marie et Océane qui ont disputé tous les matchs et à haute intensité. Bravo aussi à Jean-Pierre pour ce premier tournoi réussi.
Au bout du compte, nos "Touch" se classent à la 2e place de ce tournoi, démontrant tous les progrès réalisés aux entraînements depuis le début de la saison!
Dire que Clément Vidal est impatient à l'idée de renouer avec la compétition est un euphémisme. Selon lui, ses joueurs le sont tout autant. Le coach de l'équipe fanion du RCAB est conscient que ce 2e bloc de matches sera périlleux avec des oppositions face aux premier et deuxième du classement actuel. L'équipe de tête, Le Creusot sera leur adversaire un peu plus tard. Ce samedi, à nouveau à L'Envol Stadium, ils vont devoir se mesurer au dauphin de la poule, l'US Nantua, qui est à ce jour invaincue. Petit échange pour mieux connaître les ambitions andréziennes face à ce gros calibre.
La trêve était-elle bienvenue, le besoin de couper se faisait-il sentir?
A vrai dire, quand la trêve arrive après une bonne performance (victoire contre Saint-Claude 67-10), c'est toujours un peu embêtant. On a envie de surfer sur la dynamique, là , ça l'a un peu cassée. C'était un peu tôt pour couper, les gars ne sont pas trop entamés mais c'est le calendrier. Cette semaine de coupure sans match au bout a été un peu plus light, elle nous a permis de bosser et de conserver un esprit de travail, de garder le joueurs concernés. Celle qui s'achève a été plus intense physiquement car on sait que le 2e bloc sera plus périlleux encore.
"Le travail défensif ne doit pas être
considéré comme une corvée."
Jordan Deruelle et ses coéquipiers s'attendent à une rude bataille devant (photo Léana Verrière)La priorité était de travailler la défense?
Bien sûr, on a mis l'accent dessus. Si on en prend trente (points) à chaque match, on n'ira pas loin. C'est toujours un peu la même rengaine. On essaie de resserrer la vis dans ce secteur, de persuader les gars qu'il est tout aussi glorifiant de faire reculer son adversaire, tout aussi bénéfique pour l'équipe que de marquer un essai.Le travail défensif ne doit pas être considéré comme une corvée. C'est une obligation si on veut pouvoir matcher nos adversaires. Parce que jouer, on sait le faire.
Qu'avez-vous à dire de Nantua?
Que c'est un gros morceau, indiscutablement. Cette équipe est destinée à finir dans le Top 4. Elle est complète, derrière comme devant. C'est rugueux, solide, ultra agressif dans le bon sens du terme. Si on veut imposer un rythme à la rencontre, il faudra d'abord rivaliser et être propres en conquête. Cela dit, on ne se présente pas en faire valoir.
Les joueurs sont excités à l'idée de jouer en nocturne, dans un beau stade et devant certainement un nombreux public. Qu'ils en profitent mais ça leur demandera un supplément d'âme, comme on a su le faire la saison dernière par exemple contre l'ASSMIDA où on avait réussi une première mi-temps hors du commun. Sauf que là, il en faudra deux pour l'emporter!
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