Sous un ciel soudain au teint grisâtre, comme pour préparer les Australiens au temps écossais, les Wallabies en terminent avec leur entraînement ce jeudi au stade Baudras. La fatigue marque les visages des rugbymen de l’hémisphère Sud qui quittent la pelouse.
Accoudé à la barrière, essouflé mais souriant, l’expérimenté demi d’ouverture des Wallabies – il a honoré sa première cape lors d’un match contre l’Argentine en 2013 – vient répondre gentiment à nos questions.
Une interview exclusive puisqu’il n’y a pas l’ombre d’un journaliste à nos côtés. Avec celui qui est surnommé Iceman, pour ses capacités à savoir garder son sang froid et être un élément décisif pour son équipe, on va parler de son ressenti depuis son arrivée dans le Forez, à La Charpinière comme à Baudras où les Australiens ont passé l’essentiel de leur temps, excepté quelques sorties ici et là, histoire de connaître notre département sous toutes ses coutures dans l’optique de leur séjour en ces mêmes lieux l’année prochaine pour la coupe du monde.
C’est un homme disponible, tout sauf glacial, qui se prête au jeu de l’interview, quelques heures avant le départ pour l’aéroport d’Andrézieux-Bouthéon, direction Edimbourg en Ecosse.
« Tout est absolument parfait depuis notre arrivée, y compris le temps » apprécie-t-il. « On avait prévu de gros manteaux et des vêtements pour la pluie et nous n’avons pas eu du tout ce genre de conditions. L’accueil des gens s’est fait d’une façon très amicale et cela nous a fait plaisir. Ils ont été aux petits soins. »
“J’aurais aimé évolué dans le
championnat français pour me challenger”
Plus que le temps, lors de cette semaine studieuse, Iceman a apprécié deux choses : lui, le natif de Sydney, grande métropole de plus de 5 millions d’habitants, apprécie de découvrir « la campagne française, le calme d’une petite ville. ».
L’autre chose, ce n’est pas une surprise, c’est la cuisine proposée par le restaurant de La Charpinière, hôtel où séjourne et séjourneront les Wallabies en 2023 : « Elle est excellente mais ça peut être dangereux, il faut faire très attention » avertit-il, sous-entendant que la tentation est forte de dépasser les limites permises à un sportif de haut niveau.
De par son expérience, Bernard Foley sait à quel point chaque détail dans la préparation a son importance et même s’il s’agit de rencontrer l’Ecosse, on sent que ses pensées sont déjà tournées vers le Stade de France, où les Wallabies ont rendez-vous avec les Bleus le 5 novembre prochain dans le cadre de l’Autumn Nations Series : « J’aurais aimé évolué dans le championnat français pour me challenger. Le Top 14 et l’équipe de France sont les symboles d’un rugby de haut niveau. »
L’année prochaine, il s’agira de découvrir un autre temple du sport en France : Geoffroy-Guichard : « Nous n’avons pas encore eu l’occasion de le visiter et ce n’est pas prévu apparemment. Mais on sait que dans un an, on disputera deux matches à Saint-Etienne et que nous serons quasiment à domicile. On se réjouit à l’avance de cette situation. »