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Tournoi EDR à Monistrol: le plein de satisfactions

Les différents matches ont chacun apporté leur lot de satisfactions et de belles actions (photo Ludivine Perrin)

Nos équipes de l’école de rugby, des U6 aux U12, étaient présentes samedi en début d’après-midi sur la pelouse du stade du Beauvoir pour y disputer un tournoi organisé par le club local. Malgré le temps maussade, un mélange de pluie fine et de froid accentué par le vent, le tournoi s’est déroulé dans une ambiance chaleureuse.
Tous nos jeunes licenciés ont eu l’opportunité de montrer leurs progrès à la grande satisfaction de Bruce Mathieu, le responsable de l’EDR du RCAB, et de son groupe d’éducateurs: “Nous ne sommes qu’au mois de novembre et nos joueurs ont montré une belle progression, qu’ils aient déjà plusieurs années de pratique du rugby ou qu’ils soient débutants.” a t-il commenté à l’issue du rassemblement.
Il est vrai que leurs adversaires de Saint Etienne, Montbrison, Rive-de-Gier et Monistrol leurs ont proposé de belles oppositions sous le regard des nombreux parents présents le long des mains courantes.

Une soixantaine de joueurs de RCAB à l’oeuvre

Dans l’ensemble, nos jeunes licenciés, une soixantaine au total, toutes catégories d’âge confondues, ont montré leur savoir-faire sur les terrains: les U6 ont pris part à des ateliers en commun avec les joueurs des clubs participants au tournoi et ont terminé l’après-midi par un match; les U8 ont partagé les points avec leurs opposants à trois reprises et se sont inclinés une fois.
Les U10, qui alignaient quatre équipes ont fait feu de tout bois, ne concédant qu’une seule défaite en proposant un jeu plutôt bien élaboré et collectif, montrant qu’ils maîtrisaient de mieux en mieux les bases du rugby.  L’équipe A des U12 a fini invaincue tandis que l’équipe B a perdu tous ses matchs sans toutefois démériter.
Evidemment que l’ensemble de ces résultats, mais aussi le comportement et les prestations réalisées ont satisfait pleinement les éducateurs, très fiers de cette relève qui laisse augurer de belles choses pour l’avenir et confirme le bon travail de formation proposé par l’encadrement de l’EDR. Merci aux organisateurs du club de Monistrol.

Les éducateurs de l’EDR peuvent avoir le sourire après ce tournoi (photo Yves Verrière)

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Fédérale 2: debrief du succès contre Metz avec Clément Vidal

 

L’entrée tonitruante de Brice Meyer, auteur de deux essais, a plongé les Messins dans le plus grand désarroi. (photo Léana Verrière)

C’était l’objectif majeur fixé par le staff: remporter une victoire avec le bonus offensif face au dernier de la classe, qui n’avait jusqu’alors marqué que quatre points au classement et était avant cette rencontre en quête de son premier succès de la saison! Le contrat a été pleinement rempli par l’équipe Une, qui a mis à profit son entame de match emballante pour semer le trouble dans les rangs du RC Metz. Les jumeaux Pandraud, Jean-Marie puis Antoine, se sont occupés de mettre le feu dans la défense lorraine au prix de deux essais spectaculaires dont raffole le public d’un stade Baudras ravi de cette entame.
“On est resté fidèles à nous-mêmes avec cette capacité à planter des banderilles, à être tueurs sur les contres” a apprécié Clément Vidal. Ce qui l’a moins enjoué, c’est la suite: “Je suis un peu chagriné en effet car on a eu beaucoup trop d’approximations dans notre jeu, des ballons tombés, perdus au sol sur des en-avant qui sont venus perturber la mécanique. J’aurais aimé qu’on se rassure sur notre projet de jeu, sur ce qu’on peut produire offensivement mais on s’est parfois précipité en tentant soit la passe impossible, soit pas dans le bon tempo. Ce sont des choses qu’on n’avait pas l’habitude de manquer la saison dernière”

En quête de constance dans les performances

Les raisons de ces défaillances sont à chercher selon le coach dans l’inconstance des performances qui a, jusqu’à présent, empêché son équipe de s’installer vraiment dans une dynamique positive: ” La confiance est difficile à trouver quand on perd un match après en avoir remporté le précédent. On a glané trois victoires sur huit rencontres. La saison dernière, on était sur une réelle dynamique. Là, pas encore.”
Cela dit, ce succès avec bonus a replacé le RCAB en tête du championnat du maintien, si on peut le définir comme cela: ” Tous nos concurrents directs (Rillieux, Lons, Chalon) ont perdu ce week-end. C’est une bonne opération, parfaite comptablement. On a pris cinq points et on est à + 5 en moyenne britannique. Mais avec des circonstances un peu plus favorables, et deux ou trois points de plus, on serait en dernière position du championnat de la qualification, ce qui nous aurait permis d’aborder le 4e bloc plus sereinement. ”
Car Clément Vidal n’est pas dupe, il reste encore beaucoup à faire, après l’intermède d’une semaine sans match, ce prochain week-end:
” On va disputer quatre matches avec un déplacement à Dôle, puis la réception de Chalon, un déplacement à Villars-les-Dombes et enfin la réception de Pontarlier. C’est costaud. ”
Afin de garder le rythme, les joueurs s’entraîneront deux fois cette semaine, mercredi et vendredi où après la séance un repas est prévu en soirée, organisé par les ailiers et les arrières du groupe, “pour passer un bon moment ensemble et renforcer la cohésion” explique le coach.

Fédérale B: la réserve se débarrasse de Messins accrocheurs

Les matches se suivent et se ressemblent pour les réservistes du RCAB qui ont dû encore une fois se retrousser les manches pour décrocher un nouveau succès (30-6). Les joueurs de Laurent Boigne et Sébastien Comte ont  déployé beaucoup d’énergie pour mettre à mal une équipe messine qui n’a guère proposé offensivement mais s’est employée en revanche dans le combat, gênant les initiatives du RCAB qui a tout de même réussi à trouver la faille à trois reprises par Benjamin Pacareau (2 essais) et Pierre Meyer, Noëllys Girard transformant avec succès les nombreuses pénalités accordées à son équipe.
En résumé, ce fut un match fermé, âpre qui a montré la valeur collective du groupe, soudé face à cette adversité belliqueuse. Du coup, la Fédérale B poursuit sa série d’invincibilité et continue à jouer les premiers rôles, à la quatrième place du classement après huit journées.

Benjamin Pacareau fonce vers l’en-but avec beaucoup de conviction. A l’image de son équipe, qui a fini par faire plier des Lorrains accrocheurs. (photo Léana Verrière)

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Fédérale 2: de retour à Baudras pour recevoir Metz

Clément Vidal voudrait bien que ce retour à Baudras soit couronné de succès. Même s’il prend très au sérieux son adversaire du jour. (photo Léana Verrière)

Les rugbymen, entraîneurs, dirigeants, bénévoles, supporters, toutes et tous attendaient ce moment avec une grande impatience. Ce dimanche après-midi, ils seront de retour dans leur fief, les uns et les autres, à vaquer aux tâches inhérentes aux rendez-vous que les deux équipes seniors vont avoir à honorer face au RC Metz, leur adversaire du jour. On va s’affairer à la buvette, à la préparation des repas d’avant-match, à l’entrée du stade, à l’accueil des officiels, dans les vestiaires…
La tribune couverte, les mains courantes vont à nouveau battre au rythme des chants et des encouragements des supporters, ravis eux aussi de revoir à l’oeuvre LEUR équipe sur son terrain de jeu. L’attente a été longue, les habitudes bousculées pour tous les membres du RCAB, pendant les quelques mois où leur stade a été en travaux. Il l’est encore pour une longue période mais c’est un premier pas important qui sera fait ce dimanche après-midi et évidemment que l’on espère que ce retour sera un retour en fanfare pour nos deux équipes seniors.
Clément Vidal n’est pas le dernier à piaffer d’impatience, même s’il dit avoir apprécié de pouvoir disputer deux matches à l’Envol Stadium où l’ambiance fut à la hauteur face à Saint-Claude puis Nantua.

Ce match contre Metz marque votre retour à Baudras, où vous n’aviez plus joué depuis le match de phases finales contre Les Angles en mai dernier. Outre l’impatience, quel sentiment vous anime?

On est tous contents évidemment parce que même si les matches à l’Envol ont été cool à jouer, là, on a l’impression que c’est réellement notre premier match de la saison à la maison. A l’Envol, les tribunes sont plus éloignées de la pelouse. A Baudras, le public est plus proche, derrière les mains courantes et c’est stimulant.

On apprécie d’autant plus ce retour au bercail que ça nous rappelle aussi qu’on en a bavé pendant quelques mois, à nous coltiner déplacement après déplacement (5 sur 7 matches joués dont 3 consécutifs) dans un nouveau championnat, chez des adversaires, et pas des moindres. Aujourd’hui, on a tous la banane à l’idée de jouer enfin devant notre public. Depuis quelques semaines, je sens chez les joueurs une forme d’impatience à retrouver leur stade, leurs sensations sur la nouvelle pelouse, que l’on a eu l’occasion de fouler dans la préparation du match contre Lons. Le soleil devrait être là, la température agréable. Tout cela dans une bonne ambiance. Oui, on est impatients.

Avez-vous définitivement effacé le souvenir de cette défaite à Lons?

Non, pas vraiment. Mon sentiment est le même qu’en début de semaine. L’arbitre à qui j’ai envoyé la vidéo du match a reconnu son erreur. Il a pris une décision lunaire. Mais en regardant de plus près la vidéo, j’estime que l’on n’a pas fait non  plus ce qu’il fallait avant cet incident pour s’éviter d’être victimes d’une décision catastrophique de sa part. On a été en dessous défensivement par rapport au Creusot, on n’a pas attaqué les bonnes zones offensivement, la communication n’a pas été bonne. Tout cela nous a empêchés de nous mettre à l’abri.

“Il faut prendre les choses par le bon bout.
On sait ce dont nos gars sont capables.”

Votre adversaire, le RC Metz, fait aussi partie des équipes qui jouent le maintien. Il ne faudra pas reproduire les mêmes erreurs.

Effectivement. On n’arrive pas à trouver de la constance. On reste une équipe à réaction, qui joue un week-end sur deux. C’est un peu pénible. A la décharge des gars, tous ces déplacements finissent par créer une lassitude. On vient d’en faire trois d’affilée, c’est usant. En observant Metz, je me suis rendu compte qu’ils s’accrochent à l’extérieur. Ils ont pris le bonus à Lons, ont embêté Pontarlier et je suis sûr qu’ils vont essayé de nous embêter. Ce qui est sûr, c’est qu’ils n’ont pas abdiqué. D’ailleurs, j’ai appris qu’ils arrivaient samedi, la veille du match. Ils sont à prendre très au sérieux.

Qu’attendez-vous de vos joueurs ce dimanche après-midi ?

On veut se remettre en marche avant mais pour cela, il faut prendre les choses par le bon bout. On sait ce dont nos gars sont capables, on leur demande juste de faire les choses dans l’ordre. On leur a fixé des objectifs sur le taux de plaquages réussis, le nombre de pénalités concédées. La discipline est essentielle. Si est bon dans ces domaines, on peut prétendre à une victoire. Elle sera d’autant plus importante que lors de cette journée, bon nombre de nos adversaires pour le maintien vont avoir affaire à rude partie. Il est vital d’engranger le maximum de points avant de se lancer dans un 4e bloc périlleux.

Infos match:

  • Entrée = 5 €. Gratuit pour les moins de 12 ans et les licencié.e.s.

N’oubliez pas de venir déposer vos téléphones, chargeurs ou écouteurs usagés au stade Roger Baudras pour participer au “Challenge de recyclage des portables”.

 

 

 

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Fédérale 2: debrief d’une défaite plus que frustrante

Vincent Renaudier, un peu isolé au milieu d’une nuée de joueurs adverses (photo Léana Verrière)

Pour mieux comprendre la frustration, la colère, l’incompréhension qui se sont emparées du staff andrézien à la fin de la rencontre de dimanche face à Lons-le-Saunier, il faudrait pouvoir revoir cette mêlée avec introduction pour le RCAB, au bout de laquelle l’arbitre M. Vianney Giraud a accordé un essai à l’équipe de Lons-le-Saunier, elle-même surprise d’une décision qui lui a permis de revenir au score, avant que les deux points de la transformation, réussie, ne lui offre le gain de la victoire (28-27). On jouait alors le temps additionnel. La mêlée adverse poussa bien au-delà des 1,5 mètres autorisés à ce niveau, emportant tout sur son passage. Le directeur de jeu n’en tint pas compte, s’étonnant qu’on lui rappelle cette règle élémentaire après coup. Maxime Sery étant parvenu à aplatir dans son en-but lui le fit remarquer sans que cela influe sur la décision d’accorder l’essai aux Lédoniens.
Après la rencontre, ses arguments pour expliquer son choix furent changeantes selon les interlocuteurs, semant un peu plus le trouble et le désarroi dans les rangs du RCAB. On conclura en disant que l’erreur est humaine, même si en l’occurrence elle fut grossière.
” Je suis dubitatif par rapport à l’arbitrage. Je ne veux pas remettre en cause l’intégrité morale de l’arbitre qui a ensuite reconnu son erreur. Mais il s’est trompé sur une règle basique. Les mecs d’en face nous ont enfoncés dans notre en-but sans être pénalisés, c’est difficile à accepter! Mais un arbitre qui fait n’importe quoi, ça peut arriver aussi” commente Clément Vidal.

“On fait trop de cadeaux à l’adversaire”

Cela dit, des erreurs, les joueurs du RCAB en ont fait également. Le coach en convient, sans toutes ces maladresses, choix de jeu hasardeux et avec un respect des consignes plus grand, ses garçons auraient pu s’éviter un dénouement aussi cruel: ” En première mi-temps en particulier, on a fait pas mal de mauvais choix. On attendait beaucoup mieux des garçons qui n’ont pas appliqué ce que nous avions prévu de faire. C’est miraculeux que l’on mène au score à la pause. Mais tout en faisant un non-match, on menait de 6 points dans le temps additionnel. On a eu les moyens de tuer le match en deuxième mi-temps mais on est retombé dans nos travers avec toutes ces erreurs individuelles qui nous plombent et nous empêchent de prendre le large. On fait trop de cadeaux à l’adversaire, c’est un problème récurrent depuis le début de saison. L’implication n’est pas suffisante parfois. Les attitudes différentes d’un match à l’autre. A un moment donné, un entraîneur devient impuissant face à une telle situation. C’était un quitte ou double pour Lons. Une défaite leur aurait fait mal. Ils ont montré qu’ils avaient plus besoin d’une victoire que nous. C’est dommage. ”
Le RCAB, qui rappelons-le, a disputé pour l’heure cinq de ses sept matches loin de ses bases, aura le grand plaisir de retrouver son fief de Baudras dimanche après-midi. L’occasion de renouer avec un public de plus en plus fidèle et passionné qui s’est fait entendre à l’extérieur et piaffe d’impatience de voir son équipe à l’oeuvre “at home”.

Fédérale B: turnover payant pour la réserve

Le discours musclé des coaches durant la pause, ici Sébastien Comte au centre, a remis le groupe en selle. En deuxième mi-temps, le RCAB a inscrit 17 points! (photo Léana Verrière)

Les hommes de Laurent Boigne et Sébastien Comte n’ont pas passé une après-midi tranquille en lever de rideau face à des adversaires qu’ils ont d’abord dominés copieusement sans concrétiser, avant de les laisser s’enhardir pour être menés à la pause, faute d’avoir mis l’agressivité nécessaire dans les rucks et de la justesse au moment de conclure. Heureusement, le turnover initié par les coaches en seconde période a remis l’équipe dans le sens de la marche et de l’en-but adverse. Malgré une fin de partie houleuse, durant laquelle le directeur de jeu a eu beaucoup de mal à calmer les ardeurs des acteurs, la Fédérale B a récolté les fruits de sa débauche d’énergie, poursuivant son beau parcours dans le haut du tableau.

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Portrait: Bastien Champalle, la touche d’humour

“I’m playing in the rain” (jouer sous la pluie) n’est pas pour déplaire à Bastien Champalle. C’était au Creusot, il y a quinze jours. (photo Léana Verrière)

S’il fallait décrire de quelques mots Bastien Champalle, l’inamovible (ou  presque) talonneur de l’équipe fanion, on pencherait volontiers pour la célèbre citation: “on peut être sérieux sans se prendre au sérieux”
Si son implication, ses aptitudes rugbystiques font l’unanimité, au coeur de la mêlée comme en touche, chacun de ses coéquipiers vous dira qu’il est un autre homme dans la coulisse. Tous ou presque ont été la cible de son sens de l’humour,  de son aptitude à balancer une vanne, à “mettre une pièce” à un partenaire, à un moment que lui seul juge opportun.
Clément Vidal, qui fut son entraîneur en jeunes au CASE rugby, et à l’origine de sa venue au RCAB il y a deux ans le qualifie de “plus gros chambreur du groupe. Il n’a pas son pareil pour détendre l’atmosphère”. L’intéressé sourit quand on évoque le sujet, un sourire amusé aux bords des lèvres et de la malice plein les yeux:
” Dire une connerie qui fait marrer tout le monde, oui ça détend l’atmosphère et personnellement, ça ne m’empêche de rester concentré avant un match. Je ne prépare rien, ça vient instinctivement.”
Il n’en va pas de même du point de vue rugbystique. Il dit avoir beaucoup travaillé pour maîtriser toutes les facettes d’un poste à part. Il a vite endossé cette responsabilité, après s’être essayé à l’ouverture, au centre et comme demi de mêlée: ” J’aimais bien jouer 9 parce ça demande de la technique et une bonne vision du jeu.” confie t-il. Mais il est revenu à son premier amour, au poste de talonneur, parce que “c’est mon poste de prédilection.”

“La conquête, ça peut changer
la face d’un match.”

Concentré avant le lancer, son exercice préféré ( photo Léana Verrière)

Un poste à double responsabilités où après avoir poussé en mêlée, il faut changer de posture pour lancer en touche. “Les deux sont une responsabilité. Au talon, il faut avoir de la technique et du vice. Au lancer en touche, ça demande de la synchronisation avec les sauteurs. La conquête, ça peut changer la face d’un match, ça crée un peu de stress. Et puis, il y a la fatigue. Quand elle est là, on fait simple avec les “chefs”, Adrien (Tronchet), Clément (Petit). ”
Autre particularité du personnage: il adore faire la touche, un drapeau à la main ” parce qu’on reste prêt du jeu”. Là encore il fait usage de sa malice, titillant le public mécontent ou informant ses copains du placement des adversaires dans les rucks. Lors de l’un des matches à l’extérieur, l’un deux a envoyé le ballon en touche, croyant qu’un partenaire l’avait appelé pour qu’il lui fasse une passe! En fait, l’appel venait du rusé Bastien.

“En “Fed 2″, tu paies cash alors qu’en Fédérale 3,
le trou d’air était permis”

Surnommé “Cochon”, sans que nous ayons réussi à en connaître l’origine exacte, il est vrai que Bastien a du flair pour à la fois sentir les bons coups, semer le trouble en mêlée, aligner les lancers avec précision grâce, selon Clément Vidal “à une grosse qualité technique et une compréhension du jeu au-dessus de la moyenne.”
Il pourrait se poser en porte-bonheur, lui dont la venue a coïncidé avec la montée en Fédérale 2.
Son côté provocateur l’y invite mais il préfère parler “d’une super histoire avec les mecs qu’il a rencontrés, ceux qu’ils connaissaient déjà qui lui ont facilité l’intégration, des moments difficiles, de la raclée contre Le Puy, du succès à La Tour du Pin, tournant de la saison, des matches de phases finales où on nous promettait l’enfer, de ce match retour contre Les Angles où on gagne sur un fait de jeu et où on se dit “Mais où on va s’arrêter les gars?”
Bref, une saison forte en émotions, une accession qu’il faut digérer avant de se confronter à un autre monde: ” En Fed 2, tu paies cash alors qu’en Fédérale 3, le trou d’air était permis” résume t-il.

“A l’extérieur, il y a du monde qui vient nous voir.
On a besoin d’eux, vraiment!”

Mais sa nature optimiste l’a incité à croire que les deux premières défaites à Pontarlier, “42-19, c’est lourd mais c’est logique” puis Saint-Priest “on s’est accroché mais on a fait trop de fautes” ressemblaient fort à celles vécues en début de saison dernière. ” J’étais sûr qu’on allait enclencher” , la large victoire contre Saint-Claude venant regonfler le moral des troupes, ballottées entre un revers à Rillieux inattendu “on n’a pas respecté les consignes” et un succès tout aussi imprévu au Creusot “magnifique, la défense sur notre ligne”
Aujourd’hui, s’avance un autre écueil, Lons-le-Saunier, promu mal classé, où le RCAB se rend dimanche: ” On sera dans notre championnat du maintien lors des deux prochains matches et il faut bien sûr essayer de prendre le maximum de points. Jouer quatre matches à l’extérieur, ce n’était pas un cadeau. Mais on le savait. La victoire au Creusot nous a fait grand bien. A la fin de ce bloc, on aura une idée plus précise de ce que l’on est capable de faire.”
Le rendez-vous face au RC Metz le 13 novembre sera d’une autre nature car il se déroulera au stade Baudras, enfin: ” Il y a une grande impatience dans le groupe de retrouver notre stade. De tester la nouvelle pelouse. De jouer chez nous, devant notre public. A l’extérieur, il y a du monde qui vient nous voir et ça nous aide d’entendre leurs encouragements. On a besoin d’eux, vraiment!”

Prime jeunesse

Bastien Champalle a fréquenté quatre clubs depuis qu’il a découvert le rugby à 11 ans, au collège: le RCPG, le CASE devenu ensuite RCSE et enfin le RCAB. Quelques clichés de son apprentissage rugbystique. Ses deux fils Timeo (4 ans) et Cameron (2 ans) marcheront-ils sur les traces du papa?

 

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Portrait: Cyrille Rolland, spécialiste de la mêlée

Cyrille Rolland à la manoeuvre lors de la préparation d’avant-saison en train de dispenser ses conseils à un pack attentif et concentré (photo Yves Verrière)

Plus le niveau s’élève et plus chaque détail du jeu a son importance, de derrière à devant en passant par la charnière. Du coup, le staff technique senior du RCAB, on vous en a parlé, s’est étoffé, s’attribuant les services d’un préparateur physique, Jérôme Patouillard, dont nous vous avons proposé le portrait dernièrement. Un autre spécialiste est venu renforcer les rangs de l’encadrement durant la préparation afin d’apporter son expertise à un secteur de jeu ô combien important dans cette discipline: la mêlée.
Dans ses bagages, Cyrille Rolland a apporté toute son expérience de joueur, lui qui occupa le poste de deuxième ligne tout au long de son parcours. Une carrière qui a vu le jour en Lorraine, à Nancy, s’est poursuivie en juniors dans les rangs du LOU où il a fait ses armes de 1988 à 1994, avec un titre en Groupe B avant qu’il n’offre ses services à Givors, alors en Fédérale 2, puis Rillieux, en Fédérale 2 toujours, avant de rejoindre Saint-Symphorien d’Ozon, où il a remporté avec ses camarades de jeu le titre de 1ère série en 2000.
Notre nouveau venu n’a eu aucun mal à transmettre son amour du rugby, son épouse lui ayant offert le bonheur de mettre au monde trois garçons, qui pour deux d’entre eux, Martial et Francis, ont choisi l’option ballon ovale de haut niveau, l’autre prénommé Philippe préférant le football américain, sport qu’il pratique à l’occasion d’une escapade de quatre mois au Canada.

“Ce n’est pas facile de faire travailler
huit mecs en même temps pour faire en sorte
qu’au final, ils ne fassent plus qu’un.”

Sébastien Comte et Cyrille Rolland, deux experts de la mêlée.

Martial, qui se trouvait dernièrement à Baudras avec son père, est joueur professionnel au Stade Aurillacois, au poste…de deuxième ligne tandis que Francis, qui a fait ses gammes au LOU en junior et en espoir, fait partie de l’effectif de Valence Romans en National dans la catégorie…deuxième ligne. La mêlée est donc une histoire de famille, un ADN particulier dont Cyrille Rolland s’efforce de faire découvrir désormais toutes les subtilités aux avants du groupe senior du RCAB.
Il a entraîné un temps à Feurs en compagnie de Laurent Boigne, coach des trois quarts et de la défense de la Fédérale B.  C’est ce dernier qui lui a proposé de rejoindre les rangs du RCAB où chaque mercredi soir, il fait en sorte de faire partager son vécu et ses connaissances. Le positionnement, l’osmose du pack, son équilibre, son timing, tout cela est passé  au crible: “Les gars répètent leur gammes.
La culture de la mêlée, ça s’apprend. Il y a au sein du groupe la volonté de progresser et c’est intéressant. En Fédérale 2, ça commence à être sérieux. La mêlée, c’est un affrontement de costauds, un monde à part dans le rugby. Mais c’est aussi une question d’intelligence, de roublardise, de vice. Ce n’est pas facile de faire travailler huit mecs en même temps pour faire en sorte qu’au final, ils ne fassent plus qu’un.”

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Rencontre avec un Wallabie: Bernard Foley

Sous un ciel soudain au teint grisâtre, comme pour préparer les Australiens au temps écossais, les Wallabies en terminent avec leur entraînement ce jeudi au stade Baudras. La fatigue marque les visages des rugbymen de l’hémisphère Sud qui quittent la pelouse.
Accoudé à la barrière, essouflé mais souriant, l’expérimenté demi d’ouverture des Wallabies – il a honoré sa première cape lors d’un match contre l’Argentine en 2013 – vient répondre gentiment à nos questions.
Une interview exclusive puisqu’il n’y a pas l’ombre d’un journaliste à nos côtés. Avec celui qui est surnommé Iceman, pour ses capacités à savoir garder son sang froid et être un élément décisif pour son équipe, on va parler de son ressenti depuis son arrivée dans le Forez, à La Charpinière comme à Baudras où les Australiens ont passé l’essentiel de leur temps, excepté quelques sorties ici et là, histoire de connaître notre département sous toutes ses coutures dans l’optique de leur séjour en ces mêmes lieux l’année prochaine pour la coupe du monde.
C’est un homme disponible, tout sauf glacial, qui se prête au jeu de l’interview, quelques heures avant le départ pour l’aéroport d’Andrézieux-Bouthéon, direction Edimbourg en Ecosse.

Bernard Foley a montré beaucoup de disponibilité au moment de répondre aux questions de Léana Verrière. La marque d’un grand joueur (photo Yves Verrière).

« Tout est absolument parfait depuis notre arrivée, y compris le temps » apprécie-t-il. « On avait prévu de gros manteaux et des vêtements pour la pluie et nous n’avons pas eu du tout ce genre de conditions. L’accueil des gens s’est fait d’une façon très amicale et cela nous a fait plaisir. Ils ont été aux petits soins. »

“J’aurais aimé évolué dans le
championnat français pour me challenger”

Plus que le temps, lors de cette semaine studieuse, Iceman a apprécié deux choses : lui, le natif de Sydney, grande métropole de plus de 5 millions d’habitants, apprécie de découvrir « la campagne française, le calme d’une petite ville. ».
L’autre chose, ce n’est pas une surprise, c’est la cuisine proposée par le restaurant de La Charpinière, hôtel où séjourne et séjourneront les Wallabies en 2023 : « Elle est excellente mais ça peut être dangereux, il faut faire très attention » avertit-il, sous-entendant que la tentation est forte de dépasser les limites permises à un sportif de haut niveau.
De par son expérience, Bernard Foley sait à quel point chaque détail dans la préparation a son importance et même s’il s’agit de rencontrer l’Ecosse, on sent que ses pensées sont déjà tournées vers le Stade de France, où les Wallabies ont rendez-vous avec les Bleus le 5 novembre prochain dans le cadre de l’Autumn Nations Series : « J’aurais aimé évolué dans le championnat français pour me challenger. Le Top 14 et l’équipe de France sont les symboles d’un rugby de haut niveau. »
L’année prochaine, il s’agira de découvrir un autre temple du sport en France : Geoffroy-Guichard : « Nous n’avons pas encore eu l’occasion de le visiter et ce n’est pas prévu apparemment. Mais on sait que dans un an, on disputera deux matches à Saint-Etienne et que nous serons quasiment à domicile. On se réjouit à l’avance de cette situation. »

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Debrief du succès au Creusot avec Clément Vidal

Sous une averse de pluie et de grêle, les avants du RCAB ont fait bloc pour conserver leur avantage avec détermination et solidarité. (photo Léana Verrière)

Les semaines se suivent mais ne se ressemblent pas pour l’équipe fanion du RCAB qui après une fâcheuse déconvenue à Rillieux-la-Pape est allée créer l’exploit au Creusot en imposant sa loi en Saône-et-Loire face à une équipe jusqu’alors invaincue. Evidemment que cette réaction, attendue par le staff, a rassuré et redonné le sourire dans les rangs andréziens. Le coach Clément Vidal nous explique les tenants et les aboutissants de cette belle victoire qui a fait beaucoup de bien, autant au moral qu’au classement. Il dresse le bilan d’un 2e bloc renversant.

La morale de l’histoire de ce dernier match, c’est que lorsque l’état d’esprit est là, tout va?

On a connu deux semaines où en effet, on a défié tous les pronostics, dans un sens comme dans l’autre. On nous voyait gagner à Rillieux et prendre une volée au Creusot. C’est exactement l’inverse qui s’est passé. C’est un peu à l’image de l’équipe qui peut se rater et dans la foulée réaliser une grosse performance. L’équipe a le comportement d’un électron libre, d’un chien fou. Autant on avait été apathiques à Rillieux, autant les garçons ont montré de la détermination, de l’agressivité dimanche.

” Dans l’ensemble, on a bien maîtrisé notre sujet”

S’imposer chez le premier ex aequo, jusqu’alors invaincu, c’est une sacrée performance?

Oui mais j’espère surtout que ce sera un acte fondateur pour la suite, que ça va mettre du plomb dans la tête aux gars. Dans l’ensemble, on a bien maitrisé notre sujet et c’est une vraie satisfaction. Quand on a envie de s’y filer, rugbystiquement on sait faire. C’est ce que l’on avait répété aux joueurs tout au long de la semaine. On a montré qu’on était capables de défendre fort. On a réfléchi, jouer avec notre cerveau quand les conditions de jeu sont devenues difficiles.

Comptablement, c’est une vraie bouffée d’oxygène (le RCAB est 9e avec un point average positif).

Le plan, c’était plutôt de prendre plus de points à Rillieux! Au vu du calendrier de ce deuxième bloc, où on rencontrait Nantua et Le Creusot, les deux premiers de la poule, honnêtement, je ne comptais pas que l’on prenne six points. On est dans les clous, sur des bases correctes pour un promu avec quatre matches à l’extérieur et deux seulement à domicile.

“Il faudra reproduire souvent ce genre
de prestations pour vivre une saison agréable”

Quel bilan faites-vous de ce deuxième bloc?

Ce match perdu a Rillieux fait tache. En revanche, les deux autres, contre Nantua et Le Creusot, ont montré que l’on peut embêter tout le monde quand on l’a décidé. Le premier bloc nous a permis de prendre la mesure de la Fédérale 2, qu’on découvrait, et de montrer que l’on méritait notre place dans ce championnat. Le deuxième nous a donné l’occasion de nous étalonner face à des équipes du haut de tableau.
On prend confiance, on commet de moins en moins d’erreurs individuelles. Il y a une prise de conscience. Maintenant, ce n’est pas une finalité d’avoir gagné au Creusot. Il faudra reproduire souvent ce genre de prestations pour vivre une saison agréable.
Montrer qu’on est des guerriers, qu’il va falloir compter sur nous. Lors des deux premiers matches du 3e bloc contre Lons-le-Saunier et Metz, des équipes qui jouent le championnat du maintien comme nous, on devra être au même niveau d’engagement et d’agressivité. Que ce soit bien imprimé dans toutes les têtes!

Fédérale B: un match nul qui laisse des regrets

L’équipe réserve de Laurent Boigne et Sébastien Comte a donné le ton en lever de rideau en faisant preuve de détermination. Elle filait vers un nouveau succès avant de se faire rejoindre au tableau d’affichage en fin de partie (25-25). Un partage des points qui reste une performance convenable mais qui n’a pas manqué d’aviver quelques regrets quand même, le staff considérant qu’avec une meilleure gestion des temps forts, la victoire était largement à la portée de la B, qui reste sur une belle série d’invincibilité (cinq matches sans défaite)

Enzo Méréo a inscrit un bel essai sur une interception qui a semble t-il désappointé un spectateur haut perché sur le toit de la tribune (phot Léana Verrière)

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Fédérale 2: un état d’esprit à retrouver au Creusot

Jean-Marie Pandraud et ses coéquipiers ont une revanche à prendre sur eux-mêmes ce dimanche après-midi au Creusot (photo Léana Verrière)

” Ce match (contre Rillieux), je l’ai encore en travers de la gorge” Le coach Clément Vidal se projette sur le match de ce week-end face au Creusot. Il n’empêche que le souvenir pénible du dernier match lui est souvent revenu en tête cette semaine et avant de passer complètement à autre chose, il ne peut s’exempter d’avoir des regrets: “On prend deux essais sans se faire franchir, c’est incroyable. Quand on se met au niveau de l’adversaire, voilà ce qui arrive. On a su se réveiller en fin de match et c’est positif mais auparavant, les attitudes n’avaient pas été bonnes. On s’est laissé guider par l’adversaire, sans esprit de révolte. Pendant une bonne partie du match, on leur a servi de sparring-partner alors que dans le championnat du maintien, c’était l’adversaire idéal pour se relancer. Les joueurs se sont trahis eux-mêmes. On attend une réaction.”
La séance vidéo de vendredi soir a porté sur les défaillances techniques à ne pas reproduire bien sûr, mais aussi sur les manques constatés au niveau de l’état d’esprit: ” On ne peut pas considérer que commettre une erreur n’est pas grave. Il faut que l’on retrouve l’état d’esprit qui nous a animés la saison dernière contre l’ASSMIDA, Aix-les-Bains, Le Puy à l’aller, à la Tour du Pin, que les liens se resserrent au sein du groupe. On sait qu’on va souffrir contre une équipe très forte, très complète et formatée pour monter. On aura intérêt à respecter les principes fondamentaux de ce jeu si on veut exister.” Le message est clair.

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Fédérale 2: debrief du match Rillieux – RCAB

Après avoir revu en vidéo le match contre Rillieux, qui s’est conclu par une défaite difficile à accepter, le coach Clément Vidal en tire une conclusion majeure: “Les consignes n’ont pas été respectées”. S’il le dit tranquillement, on sent que la colère est encore présente. Vendredi soir, lors de la traditionnelle séance vidéo, les joueurs avaient été mis au courant de la manière de faire de leurs adversaires et des principes de jeu à développer afin de les mettre en danger. Ils sont restés lettre morte sur le pré: ” On avait décidé de jouer des renversements. Il n’y en a pas eu un seul en première mi-temps. On a balancé des ballons à des mecs qui se sont retrouvés face à un mur. On a fait un nombre incroyable de mauvais choix. C’était minable ce qu’on a proposé.”
Quant à trouver l’excuse du vent contraire en première période pour expliquer certaines difficultés, elle est balayée avec véhémence: “ça, c’est du pipeau. On a été incapable de gérer le vent, c’est tout” renchérit le coach qui a en revanche apprécié que son équipe, via le banc, redonne un sens à son jeu: ” Les gars qui sont entrés se sont appliqués à faire ce que nous avions demandé, ont réussi des franchissements qui nous ont remis dans le match.
Maintenant, il s’agit de remettre les têtes à l’endroit et d’être lucides par rapport à ce qu’on a produit. Il y a encore du chemin à parcourir. On a joué cinq journées. Il va falloir resserrer les rangs.” D’autant plus que nos seniors vont rendre visite au leader de la poule, Le Creusot, le week-end qui arrive…

La Fédérale B continue sur sa lancée

Martin Moine a fait étalage de ses qualités de finisseur (photo Léana Verrière)

L’équipe réserve du club a elle aussi connu quelques difficultés en première période face à la réserve rilliarde, même si elle l’avait plutôt bien entamée en inscrivant un essai par l’intermédiaire de Martin Moine.
Menés à la pause, les hommes de Laurent Boigne et Sébastien Comte ont profité du vent favorable en seconde période pour faire reculer leurs adversaires dans leur camp et inscrire deux autres essais par Moine et Antoine Rivoire.
Au final, ils arrachent un nouveau succès 21-16 qui leur permet d’occuper le haut du tableau (3e).
Bravo, les gars!

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