Fédérale 2: du suspense jusqu’au bout d’une dernière ligne droite de “fous”

La famille du RCAB: joueurs, staff, dirigeants, supporters ont posé ensemble pour la photo souvenir sur la pelouse de la Pépinière. (photo Charline Chabert)

Il y a mille manières de décrire une saison aussi incroyable. On en a choisi une qui raconte juste le début et la fin d’une aventure sans précédent:  trois défaites pour commencer, six victoires pour terminer. Et un ticket de phase finale qui vient récompenser un groupe qui n’a rien lâché.
C’est un résumé succinct sur lequel nous reviendrons car l’historique de la seconde saison du RCAB en Fédérale 2 est un véritable feuilleton à rebondissements. Il s’est conclu dimanche après-midi à Dole par une explosion de bonheur, d’embrassades et de congratulations entre joueurs, staff, dirigeants et supporters. Remis de ses émotions, le coach Clément Vidal revient sur ce dernier épisode glorieux d’une saison au caractère EX-TRA-OR-DI-NAIRE.

Parlez-vous de ce match fou, serré, verrouillé entre deux équipes très proches l’une de l’autre. Avec une première mi-temps disputée sous le vent et la pluie, et une seconde sous le soleil. Et cet essai venu de nulle part dans les derniers instants, qui vous donne la victoire (3-8), une sixième d’affilée ?

Chaque équipe a eu sa mi-temps. La première a été à l’avantage de Grand Dole qui nous a dominés territorialement. Mais on défend bien, on ne se fait pas franchir et au bout du compte, ils ne parviennent pas à concrétiser leur domination et leur possession. Ils inscrivent une pénalité, en rate deux. Avec un 3-0 à la mi-temps, on dit aux gars qu’on est dans les clous et qu’on peut aller chercher la victoire.
Ils se sont sentis forts et cette deuxième période sera le copier-coller de la première mais inversé. On occupe bien leur camp, ils commettent plus de fautes dont la dernière, un en-avant devant leur enbut, qui nous donne l’opportunité d’une dernière possession. On enchaîne 4 ou 5 temps de jeu et on marque cet essai qui nous donne la victoire.

“Tout le monde a mis sa pierre à l’édifice”

La 6e de rang!

La saison a été folle, comme la remontée au classement. Ce dimanche comme lors des précédents matches, j’ai eu le sentiment que pas grand chose ne pouvait nous arriver. Les gars étaient sûrs de leurs forces, de ce qu’ils savaient faire. Ils ont mis un point d’honneur à effacer la défaite du match aller. Cette remontada était improbable mais tout le monde a mis sa pierre à l’édifice en s’appuyant sur un gros état d’esprit et une sacrée cohésion. Les gars s’y sont filés, leur comportement a été exemplaire.

Quel fut l’élément déclencheur de cet incroyable retournement de situation?

C’est Alex (Gaillard), au lendemain de notre victoire contre Chalon, qui a établi un tableau de pronostics sur le groupe joueurs en disant, si on fait tel ou tel résultat, on y arrivera. Pour mar part, j’ai sondé le groupe. 70% des garçons estimaient le maintien possible, les 30 autres pensaient la qualification dans nos cordes. Ils ont vu juste. Mais on doit d’abord cette fin de saison à l’esprit de corps du groupe. Il bataille, s’y file parce ques les gars ont envie de rendre nos supporters heureux.

Fédérale B: il a manqué un petit quelque chose…

Loïc Dupontreue et ses camarades de jeu se sont accrochés mais ont fini par céder en seconde mi-temps. (photo Charline Chabert)

Il leur fallait une victoire contre Grand Dole (20-13) qu’ils n’ont pas réussi à décrocher, malgré plein de bonne volonté. Ils menaient d’ailleurs à la mi-temps (5-10). Mais au fil du second acte, ce fut comme si le coeur n’y était plus, alors que nos réservistes ont passé le plus clair de leur temps dans la zone des qualifiables tout au long de la saison. Au contraire de la Une, ils ont un peu perdu le fil de leurs bonnes intentions et la tristesse se lisait sur beaucoup de visages au coup de sifflet final. Dommage…