Matthieu Llari, coach des lignes arrières de l'équipe fanion du RCAB, était ramasseur de balle lors du France-Fidji de novembre 2001 à Geoffroy-Guichard. Il en garde un souvenir mémorable. (photo Léana Verrière)
On est le 24 novembre 2001 et parmi les ramasseurs de balle du match qui oppose en test-match l’équipe de France de rugby à la sélection des Fidji, dans un stade Geoffroy-Guichard bien rempli (plus de 33 000 spectateurs), figure un jeune cadet du CASE rugby, du nom de Matthieu Llari.
Dix neuf ans plus tard, à quelques jours près, l’entraîneur des lignes arrière du RCAB est toujours passionné de rugby, supporter des Bleus et en admiration devant les phénomènes du Pacifique.
Les souvenirs de ce match amical remporté largement par le XV de France (77-10) remontent très facilement à la surface : « J’avais été retenu parmi la dizaine de joueurs de la catégorie cadets de l’entente Loire Sud. Les organisateurs avaient choisi des cadets car il fallait des gars, ni trop petits ni trop grands. On s’était changé sous la tribune Henri-Point. On avait revêtu des tenues fournies par la Société Générale (partenaire historique de l’équipe de France de rugby) et on avait récupéré quelques ballons de match. Alors, c’est un souvenir inoubliable bien sûr. Je me rappelle aussi qu’il faisait très froid ce jour-là et qu’on avait mis trois couches de vêtements pour supporter la température glaciale » ajoute t-il, enthousiaste.
A l’époque, les Fidjiens suscitaient déjà la curiosité, de par leur jeu spectaculaire et leur impressionnant physique : « Ils me paraissaient immenses. Il y avait quelques vedettes comme Serevi le capitaine, le demi d’ouverture Tyrone Litlle et quelques autres artistes » mais évidemment le jeune Matthieu et ses copains n’avaient d’yeux que pour les joueurs au maillot frappé du coq gaulois.
En plus, ce coquin de Matthieu avait choisi un endroit stratégique pour ne rien manquer des faits et gestes des acteurs de cette rencontre : « Je me suis retrouvé juste devant le couloir d’entrée des joueurs et donc près du banc de touche où il y avait Rougerie, Jeanjan, Michalak. J’avais été impressionné de me trouver si près d’eux, ils étaient décontractés, rigolaient, certains m’avaient parlé pendant le match. J’en ai pris plein la vue. »
Il foule la pelouse de Geoffroy-Guichard
après chaque essai et passe à la télé
Et cerise sur le gâteau, Mathhieu va fouler plusieurs fois la pelouse pour apporter un nouveau ballon au centre du terrain après chaque essai marqué et la France en avait inscrit douze ce jour-là! Et puis, moment de gloire suprême: on le verra à la télé lors du résumé du match!
Du coup, il se faisait une fête de retourner à Geoffroy-Guichard, où il aime bien aller de temps à autre encourager les Verts, avant que le Covid ne fasse des siennes dans notre région et que ce premier match de l’Autumn nations Cup des Bleus de Fabien Galthié et Raphaël Ibanez, l’un capitaine de l’équipe de France, l’un présent en première ligne ce fameux 24 novembre 2001, soit déplacé à Vannes, puis carrément annulé pour cause de Covid dans les rangs fidjiens.
Une déception atténuée par la présence des joueurs du Pacifique sur le sol andrézien, au stade Baudras, où ils s’entraînent depuis une semaine. Matthieu Llari, qui fait partie des rares personnes à pouvoir assister aux séances, apprécie ce privilège à sa juste valeur. A quelques jours du rendez-vous avec la France, il estimait que les Fidji serait un adversaire coriace : « Ils vont nous poser de problèmes car ils ont l’une des meilleures ligne de trois-quarts du monde. Peut-être que leur petit point faible, c’est la charnière. Et devant, je crois que la France a plus d’arguments. »
A l’observation de la préparation du match de dimanche, le coach Llari trouve que les choses ont beaucoup changé depuis 2001 : « Le staff des Fidji est très bien organisé, il y a des entraîneurs spécifiques dans chaque domaine et les séances sont très structurées, rythmées. Tous ces joueurs sont capables de monter le curseur de l’intensité. Ils gardent ce côté un peu cool et c’est tant mieux. Je parie sur une victoire française mais ce ne sera pas un match facile. Je me rappelle qu’on a perdu notre dernier match contre les Fidji (en novembre 2018 au stade de France (14-21) » La revanche n'aura donc pas lieu.
Petite pause pour les Fidjiens qui se sont entraînés sur le terrain synthétique. (photo Yves Verrière)
La délégation des Fidji, forte de 44 membres, est arrivée comme prévu dimanche et a posé ses bagages à l’hôtel de La Charpinière à Saint-Galmier. Et ce lundi en fin de matinée, sous un éclatant soleil automnal, les joueurs de Vern Cotter ont découvert les installations du stade Roger Baudras pour y vivre leur première séance d’entraînement sur le sol andrézien. Ils sont arrivés dans deux bus de la société 2 TMC , partenaire du RCAB, afin de bien respecter les mesures sanitaires de distanciation.
L’ancien coach de l’ASM Clermont, après avoir foulé la pelouse parfaitement tondue du terrain d’honneur, a salué chaleureusement le président du RCAB, Eric Trouillet, ainsi que le coach Clément Vidal, les éducateurs Bruce Mathieu et Enzo Mandran, présents pour répondre aux ultimes sollicitations du staff technique fidjien.
Eric Trouillet, le président du RCAB, Vern Cotter, le coach des Fidji et Carl Incorvaia ont foulé la superbe pelouse de Baudras avant de prendre un café en toute convivialité. (photo Yves Verrière)
Après avoir pris un café à la buvette en compagnie aussi des représentants de la commune d’Andrézieux, Stéphane Basson et Carl Incorvaia, le patron de la sélection fidjienne a donné le départ de la préparation en vue du premier match de la compétition contre l’équipe de France , dimanche à Vannes.
Une partie des joueurs a investi le chapiteau installé à l’entrée du stade pour s’y adonner à des exercices de renforcement musculaire, sur fond de musique rythmée, tandis que les lignes arrière ont rejoint le terrain synthétique où ils ont travaillé ballon en main. Un régal de dextérité et de vitesse !
Sous l’objectif d’une caméra et d’un drone, suspendu dans le ciel pour décortiquer la séance, les choses sérieuses ont donc commencé et visiblement le staff fidjien a apprécié l’accueil que leur a été fait, tout comme d’apprendre que la température idéale de ce lundi matin va, a priori, régner tout au long de la semaine.
Les Fidji sont les bienvenus au stade Baudras à Andrézieux où ils s'entraîneront à huis-clos, en raison du Covid 19. (photo Enzo Mandran)
Dans cette période de Covid 19, l’incertitude règne au quotidien. Mais là, il n’y a plus de doute : la sélection fidjienne, en lice lors de l’Autumn nations Cup , va fréquenter notre département et plus précisément les communes de Saint-Galmier et Andrézieux-Bouthéon à partir de ce dimanche en fin de journée. C’est le moment prévu de leur arrivée.
C’est au coeur de La Charpinière, établissement réputé de la cité baldomérienne, et choisi par les organisateurs de la compétition, que les Iliens vont être accueillis tout au long du mois de novembre. Ce sera leur camp de base au plan de l’hospitalité. La Charpinière, établissement 4 étoiles, accessoirement partenaire du RCAB, a l’habitude d’accueillir des clubs de football et des sélections nationales de différentes disciplines car il dispose de remarquables installations.
La Charpinière pour l'hébergement,
Baudras pour l'entraînement
Son directeur, Franck Anderloni et son équipe sont mobilisés depuis plusieurs semaines pour proposer un accueil parfait à la délégation fidjienne, qui doit rencontrer l’équipe de France le dimanche 15 novembre à Vannes. La rencontre était prévue à Saint-Etienne, au stade Geoffroy-Guichard mais la pandémie est passée par là. Logés, nourris et blanchis dans le havre de paix de Saint-Galmier, les fantasques et si spectaculaires manieurs de ballon du Pacifique s’entraîneront à partir de lundi sur les pelouses, synthétique et gazonnée, du stade Roger Baudras, où évoluent habituellement les équipes du RCAB.
Là encore, ce sont les organisateurs de cette compétition destinée à remplacer les tournées d’automne, empêchées par le Covid, qui ont fait le choix du stade Baudras comme site d’entraînement des Fidji. Un banc d'essai d’envergure pour le RCAB dans l’optique de la coupe du monde en France en 2023.
De leur côté, les édiles andréziens, avec les services administratifs et techniques de la commune, ont mis le pied à l’étrier afin de répondre au cahier des charges fixé par les organisateurs.
Dans le sillage du président Eric Trouillet, très investi dans cette affaire avec ses dirigeants, notre club a apporté sa pierre à l’édifice avec beaucoup d’enthousiasme, malgré un contexte compliqué.
Des appareils de musculation ont été mis à disposition des Fidjiens sous un chapiteau installé pour l'occasion. (photo Enzo Mandran)Un chapiteau a été dressé par une société spécialisée au coeur des installations et équipé d’appareils de musculation pour permettre aux athlètes fidjiens d’entretenir leur physique déjà impressionnant. Les services techniques se sont chargés de l’alimenter électriquement pour l'éclairage et le chauffage.
Désormais, on n'attend plus que de découvrir tous ces joueurs talentueux dont pas mal d’entre eux fréquentent le Top 14. Mais laissons-les d’abord s’installer et prendre leurs marques car un défi très alléchant les attendront contre les Bleus, le dimanche 15 novembre à Vannes.
L'Autumn Nations Cup: comment ça marche
L’Autumn Nations Cup est un tournoi à huit équipes qui remplace les tests de novembre. Les matches se déroulent en France, en Irlande, en Italie et en Grande-Bretagne. Ce tournoi, qui vit sa première édition regroupe l'Angleterre, le pays de Galles, l’Écosse, l'Irlande, la France, l'Italie, les Fidji et la Géorgie. Les équipes sont répartiesdans deux poules de quatre pays. Le groupe A est composé de l'Angleterre, de l'Irlande, du pays de Galles et de la Géorgie.
Le groupe B comprend la France, l’Écosse, l'Italie et les Fidji. Chaque équipe rencontre les autres équipes de son groupe une fois d'ici la fin de la 3e journée.Le classement de chaque groupe déterminera l'affiche du dernier week-end où chaque équipe rencontre son vis-à-vis du groupe adverse. Le premier du groupe A affronte le leader du groupe B pour la première place, et ainsi de suite. Les seize rencontres de l'Autumn Nations Cup se déroulent sur quatre journées, entre le 13 novembre et le 6 décembre 2020.
« Cette première approche réussie avec Nelumbo a créé un lien » est convaincu Bruce Mathieu, ici en train de diriger le groupe de jeunes participants lors du stage.
C’était une première mais elle en appellera sûrement d’autres, au vu du bon déroulement de ce premier stage mis su pied par le RCAB durant trois jours au stade Baudras, à l’occasion des vacances scolaires de La Toussaint.
Bruce Mathieu, éducateur du club en charge du projet, avait concocté un programme varié, à base de rugby, mais pas seulement. Les 25 jeunes de 6 à 14 ans ont pu s’adonner à divers ateliers à base de jeux d’équipe, de défis, avec toujours en toile de fond ces valeurs de partage si chères au ballon ovale.
A ce propos, un reportage tourné dans le quartier parisien de Sarcelles a été diffusé pour montrer combien le rugby pouvait servir de plate-forme d’intégration et de fraternité pour la jeunesse.
Le centre social Nelumbo d’Andrézieux était partie prenante de cette initiative, sous la conduite de Flavie, éducatrice de cette association et le courant est bien passé, à la fois entre les participants et l’équipe d’éducateurs du club composée de Bruce Mathieu, Antoine Dury, Enzo Campeggia et Mathys Verrière.
Tous ont encadré ce groupe avec dynamisme et le stage s’est terminé par un tournoi de toucher avant de déguster le goûter préparé comme chaque fin d’après-midi par l’indissociable duo formé de Carole Suc et Mireille Lambertin.
Victor Bureau est assez satisfait de l'implication des joueurs qui fréquentent le pôle de perfectionnement (photo Yves Verrière)
Cette saison, dans le cadre de sa politique de formation et de développement des jeunes joueurs, le RCAB a créé, à l’initiative de la cellule technique dirigée par Clément Vidal, un pôle de perfectionnement.
Celui-ci accueille des joueurs de 16 à 23 ans issus des rangs des équipes de jeunes du club.
Ces séances de perfectionnement ont lieu trois fois par semaine au stade Baudras (lundi, mercredi et vendredi) en préambule aux entraînements en commun de la section senior avec des axes de travail bien précis. L’objectif est d’optimiser le développement technique et physique de la vingtaine de garçons qui font partie de ce groupe de travail.
Outre Clément Vidal, Victor Bureau et Bruce Mathieu, à la fois joueurs et éducateurs au sein du club, encadrent cette mise à niveau des joueurs.
Ce sont eux qui définissent les exercices et en assurent le suivi, via des blocs de quatre semaines où il est question de technique individuelle les lundis; de travail physique, d’endurance et de vitesse les mercredis ; et de renforcement musculaire les vendredis. Par ailleurs, les mardis sont consacrés à la préparation physique des juniors.
Depuis la reprise, l’assiduité est au rendez-vous et Victor Bureau, en charge de la partie physique, se réjouit que chacun « se mette au diapason et fournisse l’investissement nécessaire ». Si ce banc d’essai venait à être pérenne, le RCAB souhaiterait passer à la vitesse supérieure en créant un centre d’entraînement labellisé. Mais en la période sanitaire actuelle, tout projet est soumis à l’incertitude...
La FFR et les XV de France ont souhaité rendre hommage aux clubs amateurs lors des 10 matches à venir en les réunissant sur le même maillot, le même terrain. Les noms de chacun des 1941 clubs amateurs qui composent le rugby français seront répartis proportionnellement du numéro 1 au 23.
Le Rugby Club Andrézieux-Bouthéon sera inscrit sur le numéro 4 porté par Bernard Le Roux. Il figure en bas à gauche du chiffre (notre photo).
C’est l’occasion pour les équipes de France et la Fédération Française de Rugby de remercier les clubs amateurs qui forment au quotidien les talents et l’avenir du rugby. Les matches ne se joueront donc pas à 23 mais à 1964 coéquipiers ! Rendez-vous ce samedi pour le match France - Pays de Galles à 21h10 sur France 2 !
La pelouse du stade Baudras va être foulée en novembre par les impressionnants joueurs fidjiens, manieurs de ballon hors pair.
Les amateurs de rugby le savent, l’Autumn Nations Cup - compétition qui remplace les habituelles tournées de novembre entre Hémisphère Nord et Sud annulées en raison de la Covid - va se dérouler du 13 novembre au 6 décembre dans toute l’Europe du rugby. Elle va réunir les habitués du Tournoi ainsi que les Fidji et la Géorgie, invités.
Dans ce cadre-là, le RCAB et l’établissement hôtelier La Charpinière à Saint-Galmier vont servir de camp de base à l’équipe nationale des Fidji. Après plusieurs rencontres et négociations entre les responsables de la ville d’Andrézieux, de Saint-Etienne Métropole et ceux du Comité des Six Nations qui gère cette compétition, il a été acté que le stade Roger Baudras serait le camp de base des Iliens. Et ce, bien que le match entre la France et les Fidji n’aura finalement pas lieu à Saint-Etienne mais à Vannes...
La Charpinière, partenaire du RCAB, se chargera d’assurer l’hébergement, la restauration et autres prestations annexes pour la récupération des joueurs, le club de rugby andrézien accueillera les Fidji sur les terrains où ils évoluent habituellement.
Un planning a été déterminé afin de permettre aux rugbymen du RCAB de pouvoir continuer à s’entraîner. Les Fidji s’entraîneront vraisemblablement à huis-clos les matins et après-midi. Même si le président Trouillet ne désespère pas d’obtenir la permission que les joueurs du RCAB, voire des clubs de la Loire, puissent assister à des séances d’entraînement des colosses de l’hémisphère Sud, assis dans les gradins et en nombre raisonnable.
Réussir le test en vue de la Coupe du monde 2023
En raison des restrictions sanitaires imposées, ils utiliseront essentiellement le terrain d’honneur (et l’annexe qui le jouxte) ainsi qu’un chapiteau qui sera installé pour la circonstance juste à côté du terrain d’honneur afin de permettre à ces solides gaillards de pratiquer des exercices de musculation et autres. Par ailleurs, un imposant matériel spécifique (poteaux de slalom, jougs, sacs de plaquages, boucliers...) sera mis à disposition de cette spectaculaire sélection, qui avait déjà fait halte à Saint-Etienne en novembre 2001 pour défier les Bleus avec un certain Fabien Galthié dans ses rangs.
L’armada dirigée désormais par l’ancien coach du Clermont, Vern Cotter compte dans ses rangs pas mal de joueurs vedette du Top 14 comme Botia (La Rochelle), Tusova (Lyon), Ravai (Clermont), Nayacalevu (Stade Français), plusieurs Brivistes dont Kamikamica ainsi que Volavola, l’ouvreur de Perpignan en Pro D2 pour ne citer que certains éléments.
Le président Eric Trouillet et son équipe s’affairent pour que tout se passe au mieux durant le séjour des Fidjiens. En espérant réussir ce test d’accueil dont l’objectif est de mettre le club en lumière afin de lui permettre de postuler pour être le camp d’une équipe nationale lors de la coupe du monde 2023. A ce sujet, le tirage au sort des poules aura lieu le 29 novembre prochain !
Bertrand Chabert plonge dans les jambes d'un avant moulinois. Symbole de la belle solidarité andrézienne. (photo Léana Verrière)
Un entraîneur a vocation à ne céder ni à l’euphorie, ni au catastrophisme. Alors, bien que le succès à Moulins soit à ranger dans le rayon des très belles performances de son équipe - rappelons que les joueurs de l’Allier venaient d’infliger une défaite à Riom (22-13) et n’avaient concédé jusqu’alors que deux essais en quatre matches - le coach du RCAB Clément Vidal reste mesuré, malgré le bonheur partagé après ce succès par les deux équipes du RCAB sur la pelouse du stade de Moulins.
Lors de ce 5e match de la saison, le quatrième en déplacement, son groupe a fait preuve d’un état d’esprit irréprochable et c’est ce qu’il veut retenir en premier lieu. Un état d’esprit qui peut amener loin un groupe qui a su résister aux coups de boutoir adverses jusqu’au bout, sans céder. « On n’a rien lâché. Bien sûr, on a raté des plaquages mais il y avait toujours un gars pour rattraper l’autre. » Cette solidarité a payé. Mais il n’y a pas eu que cela dans ce match où Andrézieux a fait la différence en seconde période.
"On a pris des "autobus"
pendant le dernier quart d'heure"
Menés de 3 points à la pause (14-11), après avoir encaissé « un essai bête », et pas su du tout matérialiser sa supériorité numérique, à 15 contre 13, durant la première période (0 point inscrit durant cette période), Adrien Tronchet et ses partenaires ont montré plus de détermination à la reprise : « On a dit aux joueurs à la pause de mettre plus de vitesse, d’apporter plus de soutien au porteur, de jouer des ballons dynamiques. » Un message reçu 5 sur 5. « On les a percés avec les essais de Bureau et Demas. »
Fort d’une avance substantielle (14-28), il a fallu ensuite ferrailler dur pour en conserver une partie, face à un pack adverse impressionnant : « On a pris des « autobus » durant tout le dernier quart d’heure, qu’on a passé dans nos 40 mètres. On aurait pu connaître une fin de match plus tranquille si on avait été plus efficaces en première période. C’est dommage » analyse Clément Vidal qui est très heureux malgré tout que son groupe « très homogène et qui a su vaincre malgré l’absence de quelques cadres » retrouve le podium du championnat derrière Villars-les-Dombes et Riom. Reste à affronter Tournus dimanche pour en finir avec un deuxième bloc.
Jules Thorron, le demi d'ouverture de la réserve, a inscrit un essai plein d'opportunisme (photo Léana Verrière)
L’équipe réserve a elle aussi renoué avec le succès en résistant aux assauts des Moulinois (16-21).
Laurent Boigne, nouveau venu au RCAB, estime que le groupe de joueurs qu'il dirige avec Sébastien Comte a le potentiel pour évoluer et apporter sa contribution à l'équipe première. (photo Léana Verrière)
On parle fréquemment de l’équipe de Fédérale 3 qui est la locomotive du club mais chaque fois qu’elle est en lice dans son championnat, elle est précédée de la réserve qui évolue systématiquement en lever de rideau de ses matches. Si l’appellation officielle de ce championnat est Excellence B, on a coutume de le surnommer championnat des réserves.
Celle du RCAB est composée d’une trentaine de joueurs, coachés par Sébastien Comte et Laurent Boigne. Si le premier est en place depuis plusieurs saisons à ce poste, après avoir joué sous les couleurs du RCAB, le second vient d’arriver au club en provenance du RC Forézien. "Seb" Comte s’occupe de la ligne d’avants et son compère a en charge les lignes arrières. « On discute, on s’écoute » nous confie Laurent Boigne pour dire que le courant passe bien avec son collègue.
La particularité de ce groupe est qu’il est plutôt cosmopolite, avec pas mal de jeunes, sortis des rangs de la formation, des moins jeunes et des gars qui partagent leur temps entre la Une et la réserve, selon leurs performances. Ce qui n’est pas pour déplaire à Sébastien Comte : « Je prends beaucoup de plaisir avec ce groupe. Les jeunes apportent leur dynamisme. Il ont un gros potentiel, de bonnes bases et une belle mentalité. »
La difficulté dans cette antichambre de l’équipe fanion est de s’adapter à une fluctuation d’effectif dont les deux entraîneurs font en sorte de s’accommoder : « Les gars sont en réserve pour apprendre, avec l’idée en tête pour la plupart d’entre eux d’accéder à l’équipe Une. On est un laboratoire pour l’équipe première, notre job est de faire progresser les gars, les remettre en selle. » explique Laurent Boigne.
« On aura rempli notre contrat
si un bon nombre de joueurs rejoignent
l’équipe première. »
Benjamin Pacareau et ses coéquipiers ont débuté la saison par deux succès très nets (photo Léana Verrière)
Cela demande une concertation permanente avec les coaches de l’étage au-dessus : « C’est primordial bien sûr. On s’adapte en fonction des besoins de Clément (Vidal) et Matthieu (Llari) de tester tel ou tel joueur à un poste bien particulier avec nous dans la perspective de l’utiliser éventuellement en Fédérale 3. C'est pourquoi il y a pas mal de rotations. Mais j’ai eu l’habitude de bricoler » plaisante-t-il.
Côté résultats, les réservistes ont réussi un parcours quasiment semblable à leurs « aînés » avec deux succès initiaux face à Buxy (28-5) puis Cusset (54-12), suivis de deux revers assez cuisants à Riom puis Givors. Ce qui n’entame en rien l’enthousiasme de Laurent Boigne : « Le score à Givors est dur. La différence s’est faite sur la maturité. On manque encore de vice, d’expérience. On a des "papas" dans le groupe mais qui ne parlent pas assez. Et puis, on ne marque pas suffisamment sur nos temps forts. »
Cela dit, l’avenir s’annonce plutôt souriant : « On a un groupe qui permet de faire des choix de jeu et d’installer de l’émulation et de la concurrence. On peut espérer être compétitif et viser le milieu du tableau. Je suis agréablement surpris du niveau des jeunes sur le plan technique, physique et rugbystique. Après, il existe un vrai fossé entre la Fédérale 3 et l’Excellence B au niveau de l’organisation générale. L’objectif est de le combler. Au bout du compte, on aura rempli notre contrat si un bon nombre de joueurs rejoignent l’équipe première dans le courant de la saison. »
Victor Tinel, ballon en main félicité par ses coéquipiers vient de marquer un superbe essai. Mais la réaction de Givors va être cinglante (photo Léana Verrière)
Clément Vidal, l’entraîneur du RCAB avait dit avant le match que « si le contenu était bon, il y aurait un résultat au bout ». Il ne l’a pas été suffisamment pour qu’il en soit ainsi samedi après-midi à Givors où les Andréziens se sont inclinés de peu (26-20).
De quoi être déçu bien sûr et de s’en vouloir aussi d’avoir commis une somme de petites erreurs dont les Givordins ont su tirer profit : « On prend à nouveau un point de bonus. On a ramené des points de chacun de nos déplacements (le RCAB en a effectué trois lors des quatre premiers matches), on est en phase avec notre tableau de marche. Cela dit, on a des regrets. Moins qu’à Riom où on avait rivalisé avec notre adversaire, alors que là, on a matché par intermittence seulement avec Givors. »
La faute à des erreurs qui, mises bout à bout, ont pesé dans la balance du résultat : « Il y a ces pénaltouches que nous n’avons pas trouvées, ce coup d’envoi direct en touche qui amène au 3e essai de Givors. Et puis, notre adversaire a été très agressif et on a eu du mal à avancer » énumère Clément Vidal qui, après visionné la vidéo du match en détails, fait remarquer que « la circulation de balle offensive n’a pas été optimale. Givors s’est nourri de nos fautes. Rugbystiquement, il y a des choses à revoir. En revanche, je n’ai rien à redire au niveau de l’état d’esprit. Les gars ont toujours essayé de relever la tête. » Malgré quelques décisions arbitrales prêtant à discussion…
Le RCAB en route pour Moulins
Les hommes du duo Vidal-Llari s’apprêtent désormais à vivre un nouveau déplacement ce week-end. Initialement prévu à Baudras, le match contre Moulins devrait se dérouler dans l’Allier en raison des contraintes sanitaires imposées par les autorités préfectorales sur les communes gérées par Saint-Etienne Métropole, en alerte rouge Covid. Ces restrictions ne permettant pas aux hôtes d’être accueillis dans de bonnes conditions, étant entendu qu’ils n’auront accès ni au vestiaire, ni aux douches, ni à la traditionnelle réception d’après-match, Moulins a donc accepté de jouer chez lui cette première confrontation avec le RCAB.
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