Réveil musculaire acte 3
Un intérêt grandissant

«Ça vous a plu? Ouiiii!»
Ce mercredi après-midi, au terme de leur stage, c’est avec enthousiasme et unanimement par l’affirmative que les 18 jeunes stagiaires ayant participé aux trois jours de rassemblement organisé par le club durant les vacances scolaires de février ont répondu à la question du coach Bruce Mathieu. Bien encadrés par cinq éducateurs (Bruce Mathieu, Antoine Dury, Enzo Mandran, Enzo Campeggia, Mathys Verrière), les participants âgés de 6 à 14 ans s’en sont donné à coeur joie sur le terrain d’honneur de Baudras en mélangeant les genres.
Bien sûr que le rugby fut à l’ordre du jour mais pas seulement: après s’être entraînés de manière ludique avec ballons en milieu de matinée, les garçons et une jeune fille Léna, ont suivi ensuite divers ateliers en salle, basés sur différents thèmes. Chacun des quatre groupes a présenté un exposé sur les règles du rugby, un autre jour a pris connaissance des grands évènements du ballon ovale (tournoi des Six Nations, Coupes du Monde, grands championnats internationaux) puis un autre a participé à un quizz original, sur le mode Burger quizz, qui a provoqué éclats de rire et bons moments. Trois journées bien remplies où les stagiaires ont également découvert le Korfbal, grâce à l’aimable contribution de trois licenciés du club d’Andrézieux (le KAB), qui les ont initié à cette discipline née aux Pays-Bas. On a aussi joué aux jeux Olympiques avec au menu des réjouissances du saut en longueur, du lancer, du sprint, du relais. Des épreuves où chacun s’est donné à fond pour son équipe. Chaque midi, un repas préparé par le traiteur « Chez P’tit V » bien connu à Veauche les attendait et enfants comme éducateurs ont dit « s’être régalés ». Et l’après-midi, après l’effort, Mireille et Carole, bénévoles bien connues du club, proposèrent un goûter réparateur à nos stagiaires qui ont tous promis de revenir en avril, où un autre stage devrait être organisé. Mais il sera temps d’en reparler...
Veuillez noter que l'école de rugby et le baby rugby stoppent leurs activités pendant les vacances et les reprendront le mercredi 24 février.Samedi dernier, avant de fêter la galette des rois, les plus courageux des enfants de l'école de rugby ont bravé le vent et le froid.
Gants, bonnets, collants: ils s'étaient équipés de la tête aux pieds pour gambader sur la pelouse couverte d'une fraîche rosée.
Certains ont pleuré, d'autres n'ont pas bronché mais aucun n'a vraiment abandonné et tous se sont frottés les mains pour se réchauffer, avec leurs coaches pour les encourager
Ils et elles avaient bien mérité un morceau de gâteau et leurs parents un café bien chaud. Le rugby est l'école de la vie, l'école de l'envie aussi
Jules reprendra le chemin des terrains en février seulement, avec pas mal d’appréhension : « Au début, j’avais mal et donc un peu peur et puis, au fil des entraînements, je n’avais plus de douleurs. Les radios de contrôle étaient bonnes. J’ai retrouvé l’envie. » Et le plaisir de retrouver son poste de prédilection, celui de demi d’ouverture. Là où il peut faire valoir sa vision du jeu, son adresse ballon en main et sa vista au pied : « C’est vrai que j’aime jouer à ce poste où on touche beaucoup de ballons, où on a de la liberté et une influence sur le jeu » explique t-il. Un poste de responsabilité qui lui convient bien et qu’il assume avec cran avec l’équipe réserve qu’il a rejointe en début de saison avec toute une flopée de ses jeunes équipiers, « passés » en senior. « C’est plus facile avec tous les potes. On se connaît bien, on se concerte, on communique… et on s’engueule. Mais comme on est potes en dehors, ça s’arrange. » Notamment avec son 9 : « Notre connexion est primordiale pour l’équipe. Avec Mathys (Verrière), on joue ensemble depuis trois ans et si l’un fait un bon match, l’autre aussi. On est dépendant l’un de l’autre. Parfois, j’ai envie de le « tarter » (rires) quand il tente un truc individuel mais il y a des fois où ça marche. Et puis, il a une bonne qualité de passe.» plaisante Jules qui a pris du galon, au fil des matches. Intronisé capitaine lors de la rencontre à Givors, il en a découvert les obligations : « Il faut parler à l’arbitre, le brosser dans le sens du poil, communiquer. » se marre t-il. Mais l’adversaire, lui, n’est pas là pour faire de cadeaux : « J’ai été ciblé d’entrée par les vieux briscards d’en face. » Et puis, il faut aussi savoir respecter la hiérarchie au sein de sa propre équipe « Il y a une manière de dire les choses aux plus anciens » précise Jules, du haut de ses 19 ans et de son mètre 86. Grand par la taille donc, mais aussi par le talent. Celui de la gestuelle acquise lors d’interminables parties de basket avec son père basketteur; du jeu au pied, qu’il travaille pour « mieux buter et améliorer son jeu d’occupation » ; et de la vision du jeu qui devrait lui permettre d’ici quelque temps de postuler à une place en équipe fanion, comme pas mal de ses copains l’ont fait, au nom de la concurrence active instaurée par les coaches Clément Vidal et Matthieu Llari. Il s’y prépare. Il a quand même noté que l’échelon au-dessus nécessitait « d’anticiper, de préparer, de prévoir. » Lui, on dirait qu’il a déjà tout prévu...