Jérémy Collet : talent, polyvalence, expérience

Aussi bien dans la vie que sur un terrain de rugby, Jérémy Collet est un garçon stylé. Clément Vidal, son ancien coéquipier au CASE et aujourd’hui son coach dit de lui qu’il est « à la fois un joueur polyvalent, constant dans les performances et doté d’une technique au-dessus de la moyenne » Il a aussi le don de l’exactitude, il est même en avance au rendez-vous que nous lui avons fixé au siège du club ce vendredi soir.
Alors que s’approche le grand rendez-vous avec le COP, le premier centre du RCAB ne semble pas être encore entré dans le vif du sujet. A 29 ans, il a suffisamment baroudé de Besançon à Andrézieux en passant par l’ASVEL, le CA Saint-Etienne et Annonay pour ne pas perdre de l’énergie inutilement. Les Ponots, ils les a déjà rencontrés et se souvient leur avoir fait quelques misères : « Une année, avec le CASE, dans un match capital, on les bat en fin de rencontre de deux points. Ils sont descendus, et nous nous sommes montés en Fédérale 2. J’ai souvenir d’un autre bras de fer, là avec Andrézieux. On finit à 14 contre 15. C’est un souvenir d’hommes… conclut-il dans un sourire pour bien nous faire comprendre que ce fut une belle partie de manivelles.

Jérémie Collet dans ses oeuvres et dans l’en-but adverse, prêt à aplatir. Une image qu’on aimerait revoir cet après-midi à Baudras (photo Léana Verrière)

Il ne devrait pas en être autrement ce dimanche après-midi. Le Puy arrive en leader à Baudras. Avec une réputation et un début de saison tonitruant : « C’est une équipe très complète. Les scores de leurs matches indiquent leur valeur. Ils ont fait une grosse recrue (le Namibien Kotze) qui leur apporte un plus et met la pression sur l’adversaire. Je ne les attendais pas forcément là. En revanche, je sais qu’il faut compter sur eux. C’est un client et du même coup, un sacré challenge pour toute notre équipe. » décrypte l’un des tauliers les plus influents de la ligne d’arrières du RCAB, qui l’air de rien, a bien analysé le jeu des Altiligériens : « Ils savent gagner sans se faire peur. Ça score sur la moindre faute. Il va falloir se méfier, être disciplinés » prévient-il.

“Moi, j’y crois”

Respecter l’adversaire sans faire de complexe d’infériorité, c’est ce qui transpire malgré tout du discours de Jérémy, capable d’occuper quasiment tous les postes des lignes arrière mais pour l’heure fixé à celui de centre, numéro 12 dans le dos : « La victoire contre le Rhône Sportif nous a enlevé la pression et permis de sortir du fond du classement. Ensuite, la bonne première mi-temps contre La Tour du Pin nous a rassurés. On avait pris un bon coup de pied au cul contre Saint-Savin et dès lors, il y a eu plus d’investissement.»
Le collectif andrézien a pris son élan, tout en créant une dynamique que Collet et ses pairs entendent bien faire perdurer, face au COP : « Je ne vois pas ce match comme un derby, il y a juste l’idée de rencontrer une grosse équipe, de jouer tous les coups, de saisir notre chance. Moi, j’y crois » conclut notre interlocuteur qui est un peu le symbole de la philosophie de jeu de l’équipe fanion du RCAB, meilleure marqueuse d’essais de la poule et qui ne veut pas se renier  face au leader : « Envoyer du jeu, c’est la philosophie qui nous convient et quand on est tous d’accord sur le jeu à pratiquer, ça aide. Dans cette poule, ça va se jouer à rien, chaque point va compter. On a un potentiel de fous, devant, c’est dynamique et en attaque, on sait faire. Clément (Vidal) et Matthieu (Llari) ont le mérite de mettre tout ça en musique.»

“Etre sérieux, disciplinés et jouer
sans en faire des caisses”

Voilà pourquoi Jérémy Collet se sent bien dans cette équipe, ses prestations en attestent, et attend avec impatience mais sans empressement cette belle confrontation, après avoir galéré tout la saison précédente à soigner une blessure à la cheville et à attendre ensuite que le rugby reprenne ses droits : «  J’ai vécu une saison vierge, et reprendre après une année sans contact « même si je suis plus à l’aise dans l’évitement », sourit-il malicieusement, ce n’est pas simple. Aujourd’hui, le plaisir est là. Je m’éclate. Je suis polyvalent et j’aime bien avoir à m’adapter. Tant que je ne suis pas le remplaçant idéal… »
Sans trahir de secret, il nous étonnerait fort que dans un match de cette importance, Clément Vidal et Matthieu Llari se privent d’un garçon de son expérience et capable de faire pencher la balance sur un geste de classe. Lui a les pieds bien sur terre et plante le décor : « Il ne faudra pas vouloir trop en faire, ça, c’est le piège. On devra être sérieux, disciplinés et jouer au rugby sans en faire des caisses. Et puis, on est chez nous ! » Cela aura son importance.

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Message de la FFR: tolérance zéro

Mesdames, Messieurs les Présidents,

Nous sommes tous très heureux de pouvoir à nouveau nous retrouver sur les terrains depuis le début de la saison sportive. Nous savons tous à quel point le sport et plus particulièrement le rugby est réunificateur et diffuseur de valeurs comme le partage, le courage, la convivialité, l’humilité et surtout, le respect des autres.
Le rugby est un sport de cohésion, d’équipe et d’entraide, nous ne pouvons accepter certains comportements qui pourraient nuire à l’image de ce sport. Or, depuis le début de la saison sportive, il semblerait que les mauvais comportements se multiplient, à la fois sur le terrain mais aussi sur les réseaux sociaux, lesquels seraient parfois à caractère raciste. Un tel comportement, s’il est avéré, est effectivement inacceptable et doit être réprimé puisqu’il ne correspond en rien ni aux vertus, ni aux valeurs de notre sport. La Fédération Française de Rugby (FFR) a d’ailleurs décidé qu’aucune tolérance ne pourrait être acceptée envers tous les propos ou actes à caractère discriminatoire.
Je souhaitais tout d’abord vous rappeler les différentes voies qui s’offrent à vous afin de signaler ces agissements. Si l’acte ou la parole a été constaté par un officiel de match désigné sur la rencontre concernée, il n’y a aucune difficulté particulière puisqu’il appartient à ce dernier de rédiger un rapport, lequel saisira automatiquement le Conseil de discipline compétent en application de l’article 14 des Règlements généraux de la FFR. Toutefois, si aucun officiel de match n’a été témoin de ces faits ou que ces faits n’ont pas eu lieu sur un terrain de rugby, vous avez également la possibilité de transmettre un courrier explicatif au Secrétaire Général de la Ligue – si les faits ont été commis lors d’une rencontre organisée ou autorisée par la Ligue régionale – ou de la Fédération Française de Rugby accompagné de tout élément permettant d’étayer la demande de saisine tel qu’une vidéo, des témoignages, etc.
Sachez également, que toute victime de violence, qu’elle soit physique ou verbale peut, si elle s’estime fondée, déposer plainte pour de tels agissements et ce en parallèle ou non d’une action disciplinaire qui serait menée.
Je vous remercie de relayer ces informations au sein de vos clubs et compte sur votre implication pour combattre toute forme de violence, notamment par le biais d’actions de préventions dispensées à l’ensemble de vos joueurs et joueuses.
Sachant pouvoir compter sur votre sens des responsabilités, je vous prie de recevoir, Mesdames, Messieurs les Présidents, mes salutations sportives les meilleures.
Enfin, j’en profite pour souligner que l’article R625-7 du Code pénal prévoit que « La provocation non publique à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une prétendue race ou une religion déterminée est punie de l’amende prévue pour les contraventions de la 5e classe ».

Le secrétaire général de la FFR, Christian Dullin

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Fédérale 2 féminine: grande première à Baudras pour les Jarjilles du RCAB

Pierre Meyer et Alexis Cerisier en pleine préparation de la séance jeudi soir à Baudras. (photo Yves Verrière)

Sara et Diva, les deux jeunes Transalpines qui ont rejoint les rangs des Jarjilles, ont fait excellente impression. (photo Yves Verrière)

Jeudi soir, sous les lumières du stade Baudras, une vingtaine de joueuses du RCAB s’échauffent sous l’oeil attentif des coaches Pierre Meyer et Alexis Cerisier, qui sont concentrés sur le programme de ce dernier entraînement avant la grande première à domicile, dimanche après-midi (15h), face au Stade Aurillacois.
Concentrées, les filles le sont aussi. Leurs discussions résonnent dans l’enceinte vide en cette fraîche soirée du 11 novembre.
Puis, elles forment un cercle, écoutent le discours de leur entraîneur. Pierre Meyer le termine en prononçant le mot plaisir. Un sentiment que les Jarjilles espèrent bien partager avec leur public sur la pelouse où elles prennent leurs marques, ce soir.
Emmitouflé dans plusieurs couches de polaire, coiffé d’un bonnet, Alexis Cerisier est aussi impatient de se retrouver sur le banc. Un banc qu’il connaît bien pour l’avoir occupé souvent, à la tête de quasiment toutes les équipes de jeunes du club. C’est en transmettant qu’il vit sa passion du rugby, après y avoir pas mal joué.
L’idée de tenter une nouvelle expérience auprès des filles l’a vite intéressé : « Je me sens très bien dans ce rôle-là. D’abord parce que je ne suis pas arrivé en terrain inconnu. Je connais bien quelques-unes des joueuses emblématiques comme Célie, Margaux, Panda (Amélie Gibert) et puis Florie aussi avec laquelle j’ai entraîné plusieurs saisons chez les jeunes. Un jour, elle m’a dit : «  Ce serait bien que tu sois mon coach avant que j’arrête de jouer ». En plus, le staff est assez élargi avec Pierre (Meyer), Eddy (Mathieu) et Jean-Yves (Denis)) qui devrait nous rejoindre. On se répartit bien les tâches.

Un groupe compétitif avec des profils différents

Jusqu’à présent, les Jarjilles avaient vécu un peu en marge du club, c’était une équipe à part. L’idée de les intégrer pleinement à un projet, de créer une structure pour les accompagner dans le but de construire une équipe solide m’a emballé. »
Les premiers pas des représentantes du rugby andrézien n’ont pas freiné son enthousiasme, bien au contraire. De deux déplacements périlleux, le premier à Ampuis (7-32), fief du rugby régional, le second à Nevers (10-14), les Jarjilles ont ramené deux succès. Ceux-ci n’ont fait que confirmer la belle impression laissée en interne :
« On a été assez surpris, au-delà même de nos espérances, en particulier de la vitesse à laquelle elles ont progressé en quelques semaines. Sans doute que notre succès à Clermont-Plaine en amical leur a donné confiance. » estime Alexis Cerisier.
Cette évolution tient aussi à la consistance d’un effectif qui a pris du volume en quantité comme en qualité : « Au départ, on avait une ossature d’une douzaine de filles, qui avaient évolué à 10 les saisons précédentes. Là, on a 34 licenciées dont les trois quarts sont très compétitives. Le bouche à oreille a bien fonctionné au niveau du recrutement, les réseaux sociaux également et on a eu la chance de faire quelques bonnes pioches. »
Deux jeunes Italiennes, Sara et Diva, ont rejoint le groupe. Ce sont deux joueuses aguerries qui ont évolué à un bon niveau de l’autre côté des Alpes. L’une est 3e ligne aile, l’autre demi de mêlée. Une autre recrue, Ophélie, qui jouait au football, a voulu goûter au ballon ovale. Ses capacités à buter impressionnent ses coaches. «  Quand on l’a vu buter de 40 mètres sans broncher… »
De fil en aiguille donc, un effectif consistant mais aussi perfectible et à l’écoute s’est créé : « Les filles progressent très vite. Elle veulent comprendre ce qu’elles font, demandent des explications. Il faut de l’argumentaire pour les convaincre. On peut aller vers plus d’exigence. » sourit Alexis.

Proposer un jeu cohérent et plaisant

Le courant a l’air de bien passer entre des filles « qui se prennent en charge » et un staff où chacun a un rôle bien défini. Pierre Meyer dans le domaine technique, accompagné d’Alexis Cerisier, qui met de l’huile dans les rouages, avec son sens de la pédagogie et sa perception du jeu, tandis qu’Eddy Mathieu, le « papa » du staff veille à la bonne organisation matérielle et administrative du groupe.
Un groupe qui grandit vite mais entend gravir les échelons avec autant d’humilité que d’ambition.
«  Si on remporte nos deux prochains matches, on ne sera pas loin d’une qualification pour la 2e phase. Cela dit, ce qui nous importe avant tout, c’est de proposer un jeu cohérent et plaisant, un peu comme les garçons. On a les moyens de bien faire avec divers profils intéressants : des filles qui ont du gabarit, des meneuses. Margaux Vital (joueuse du LOU, qui a débuté au RCAB et possède une double licence) nous apporte beaucoup. Elle fait jouer les autres et est très appréciée. En somme, on a de quoi voyager. »
Pour l’heure, l’objectif est de se défaire d’une équipe aurillacoise dont Alexis Cerisier nous avoue ne pas avoir cherché à connaître les caractéristiques : « Je ne suis pas très curieux de l’adversaire. On essaie de jouer, de mettre notre jeu en place. » L’affaire est en bonne voie.

Le groupe des Jarjilles fera sa première apparition à Baudras ce dimanche après-midi (photo Mathys Verrière)

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Tournoi de rugby à 5: dans la joie et la bonne humeur

Le groupe de rugby à 5 du RCAB dégage de la bonne humeur et un bel esprit collectif! (photo Yves Verrière)

Les adeptes du rugby à 5 au RCAB forment un groupe qui sait fort bien conjuguer plaisir et amour du jeu. Samedi matin à Baudras, alors que la température était encore fraîche et la pelouse recouverte de rosée, la petite vingtaine de licenciés de cette catégorie, garçons et filles, étaient sur le pré à l’occasion d’un tournoi qui regroupait quatre clubs, représentés en catégorie mixte (avec en permanence 2 filles par équipe sur le terrain) et en + de 35 ans.
En mixte, le Rugby Club Pays d’Ozon (RCPO), le Rugby Club de Saint Étienne (RCSE), le Club Omnisport de Lyon et le RCAB se sont rencontrés à tour de rôle au cours de brèves rencontres, forts animées. Le résultat final n’importait pas vraiment, même si chacun et chacune a mis beaucoup de conviction et d’application. Au bout du compte, le RCAB termine 3e sur 4 du tournoi mixte avec 1 victoire et 2 défaites avec le bonus défensif. C’est le RCSE qui remporte le tournoi.
En + de 35, dans un tournoi avec trois équipes en lice: le Rugby Club Pays d Ozon, le Rugby Club Saint Étienne et le RCAB, notre équipe termine 2e sur 3 avec 2 victoires et 2 défaites. Le RCPO sortant vainqueur.
Philippe Calmard, un des piliers de ce groupe très sympa, retient “la bonne intégration  des nouveaux joueurs qui laissent augurer un bel avenir pour les futurs tournois, les progrès entrevus en défense, les petits défauts à corriger en phase d’attaque”, sans oublier la convivialité qui a régné entre les différentes équipes avant, pendant et après les matches, suivis de la tribune par quelques supporters venus encourager joueurs et joueuses. Une réception accompagnée d’un apéritif a mis un terme amical à cette matinée réussie.
Le prochain rendez-vous aura lieu le dimanche 28 novembre pour le tournoi de rugby à 5 Mixte de l’ASM à Clermont-Ferrand.

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Fédérale 3 : le RCAB a mis Ampuis, sa bête noire, à la raison

Voilà plusieurs années qu’ils ne parvenaient pas à dompter cette équipe d’Ampuis, sur sa pelouse. Les rugbymen du RCAB y sont enfin parvenus ce dimanche après-midi, au prix d’une prestation convaincante. Du coup, les voilà en embuscade au classement, à la 5e place juste derrière les trois équipes iséroises et le CO Le Puy, leader de cette poule 5. Un leader qui sera leur prochain adversaire à Baudras, le 21 novembre, pour le premier match du troisième bloc ! Clément Vidal revient sur l’exploit de ses troupes.

Alexandre Gaillard avec Jérémy Collet au soutien, a contribué à créer des brèches au sein de la défense d’Ampuis, tout en menant un intense travail défensif (photo Charline Chabert)

Vous attendiez d’avoir un match référence à l’extérieur. Le voilà avec ce succès tant attendu à Ampuis ?

On avait fait un bon match à Aix-les Bains, sans parvenir à concrétiser complètement nos temps forts. On est arrivé à nos fins à Ampuis. Si on avait perdu, notre victoire contre l’ASSMIDA n’aurait servi à rien. On aurait continué à avoir cette réputation d’équipe capable de faire des coups contre les grosses équipes, mais aussi de se vautrer le week-end suivant contre un mal-classé. ça récompense les efforts du groupe et notre continuité au niveau des contenus de match.

Qu’est-ce qui a fait la différence cette fois ?

On n’avait jamais gagné là-bas jusqu’à présent. On savait qu’on allait affronter une bête blessée qui avait perdu contre Le Puy et voulait réagir. C’était un match très important pour eux car ensuite, ils vont aller à Givors et ils comptaient sans doute reprendre confiance face à nous. On a mis les mêmes ingrédients que devant l’ASSMIDA, à savoir de l’engagement et de l’intensité.
Notre entame n’a pas été si folichonne que ça. Elle aurait pu basculer dans l’autre sens mais on a su les assommer juste après. Celle du début de seconde mi-temps en revanche a été bonne. On a fait preuve de constance sur l’ensemble de la partie. On a souffert durant les dix dernières minutes sans connaître vraiment de coup de mou. Notre jeu au pied nous a permis de garder une petite avance qui au final a fait la différence. Bastien (Demas) et Jérémie (Collet) ont assuré.

On peut parler d’exploit ?

Un exploit, oui, dans le sens où on n’avait jamais gagné chez eux. Après, sur le contenu de notre match, la victoire est logique, méritée, par rapport à ce qu’on a montré. La constance dans les performances donnent de la confiance aux joueurs. A la fin du match, on a félicité les gars. En leur envoyant la vidéo du match, j’ai joint un petit message : “Félicitations à chacun d’entre vous, mais on est loin d’être arrivés !” Un immense défi nous attend à la reprise dans quinze jours, face au Puy. On s’entraîne mardi et mercredi, après on profitera les uns et les autres de quelques jours de repos et on s’y remettra fort la semaine prochaine.

“On est à notre place, en position d’outsider”

A l’issue de ce 2e bloc, le RCAB se trouve au beau milieu du classement, en 5e position à deux points du podium. Vous êtes à votre place ?

Oui, absolument. Devant nous, il y a les trois équipes iséroises (ASSMIDA, La Tour-du-Pin, Saint-Savin) attendues et le Puy. Les quatre jouent leur championnat, sauf retournement de situation, celui de la qualification pour les phases finales. Et nous, on n’est pas loin derrière, en position d’outsider.
Je n’oublie pas qu’on a commencé par deux défaites. Notre bilan est à l’équilibre avec trois victoires, deux défaites, dont une avec bonus défensif et un match nul. J’ai dit aux gars que dorénavant, on serait attendus en raison de ces résultats. On a pris 10 points sur 12 dans ce 2e bloc. On a montré qu’on savait gagner des matches importants. Il faut continuer.

Bastien Demas a été efficace au pied et a inscrit un bel essai (photo Charline Chabert)

Le seul joueur de l’effectif de l’équipe fanion du RCAB à avoir disputé les six matches de championnat en tant que titulaire est le demi d’ouverture, Bastien Demas. Sinon, tout le reste du groupe a été soumis à un turnover, qui a concerné les 27 autres joueurs utilisés lors de ses deux premiers blocs du calendrier.

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Fédérale 3 : le RCAB en mission à Ampuis dimanche (15h)

Dimanche dernier, dès la fin du match contre l’ASSMIDA, l’euphorie d’une victoire significative passée, Clément Vidal était déjà dans l’idée que le prochain rendez-vous ne serait pas une formalité. Il nous l’avait laissé entendre, un déplacement à Ampuis est tout sauf une promenade de santé. Plutôt une bataille de tous les instants. Le RCAB l’a vérifié à ses dépens ces dernières années.
Quelques jours après, le coach d’Andrézieux n’a pas changé d’opinion : « Ampuis, c’est extrêmement compliqué ! Chaque fois qu’on s’y est cassé les dents… » soupire t-il en se souvenant que ramener, ne serait-ce qu’un bonus défensif, de cet endroit hostile, est presque un exploit.
Mais pourquoi donc cette équipe-là est-elle si redoutée, particulièrement dans son fief ? Les éléments de réponse sont nombreux : « Il y a un excès d’engagement de leur part, mais dans le bon sens du terme. C’est féroce, vraiment. Ensuite, c’est très solide sur ballons portés, dans la conquête. Et puis l’atmosphère est particulière dans ce stade. C’est tendu, le public vous met la pression. »
ça promet d’autant plus qu’Ampuis vient de subir un revers sur sa pelouse, où elle fait généralement la loi. «  Ils ont perdu face au CO Le Puy (11-28). Ça veut dire que Le Puy, c’est très costaud, secondo qu’il faut s’attendre à une réaction. C’est une équipe qui marche à l’orgueil. Ils sont un peu dans le dur et n’ont plus trop droit à l’erreur à domicile où ils ont déjà perdu deux matches. »

Une rude bataille s’annonce devant. Elle sera déterminante selon le coach du RCAB (photo Léana Verrière)

“Maintenir un haut niveau de performance
est indispensable dans cette poule”

Comment résister à ce qui ressemble fortement à une déferlante d’avants revanchards? Clément Vidal y a réfléchi bien sûr : « On en a discuté avec les joueurs mercredi lors de l’entraînement. Il faudra répondre présent dans les zones d’affrontement.
Si on y parvient, on peut espérer faire quelque chose. Maintenir un haut niveau de performance est indispensable dans cette poule où la densité dans le combat est élevée lors de chaque match. On l’a pas mal fait contre l’ASSMIDA. C’est compliqué à gérer sur le plan physique et mental. La fraîcheur de l’effectif est à prendre en compte, surtout avant un tel affrontement. »
D’autant plus quand on aborde le 3e match d’un bloc que les joueurs d’Andrézieux aimeraient finir sur une bonne note : « Quand on sort d’un match référence, ce n’en est plus un si on perd le suivant et que la manière n’y est pas. Notre saison sera véritablement lancée si on parvient à matérialiser nos progrès à l’extérieur. Si on se crashe, ça n’aura servi à rien. C’est la continuité qui nous intéresse. »

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Fédérale 3: le RCAB tient son match référence

Clément Vidal, l’entraîneur des avants andréziens, revient sur la belle performance de ses troupes, dimanche à Baudras.

Est-ce que ce vous avez joué votre match référence, ce dernier dimanche, en battant l’ASSMIDA (27-17) ?

On avait fait naître des promesses dans le jeu contre le Rhône Sportif puis à Aix-les-Bains et elles se sont concrétisées ce week-end. C’est un match référence dans le sens où on accueillait quand même le 2e du classement et qu’on l’a battu sans discussion.
Dans la première partie du match, on a pratiqué un rugby total, à la fois offensivement et défensivement. On a été dans l’avancée devant, dynamique dans le jeu et on les a mis en danger sur toutes nos possessions. C’est le rugby qu’on veut pratiquer. Reste la conquête en touche où on a été déficient.
Et en seconde mi-temps, on a été courageux, voire héroïques car évidemment que notre adversaire a réagi, se montrant plus agressif. Ils ont remis la main sur le ballon, on a souffert sur les ballons portés mais il y a eu un investissement collectif, une solidarité qui me fait dire qu’au final, les deux mi-temps ont été belles à vivre.

Le public de Baudras a joué son rôle à plein et cela méritait bien quelques applaudissements des joueurs au coup de sifflet final (photo Léana Verrière)

Par rapport à la vidéo d’avant-match que vous avez montré aux joueurs vendredi soir, pas mal de choses se sont passées comme vous l’aviez prévu. Ça arrive fréquemment ?

Ça fait partie du boulot des coaches, on va à la pêche aux infos durant la semaine et ce travail nous permet de choisir des orientations de jeu qui fonctionnent ou pas le jour du match. On avait décidé d’aller jouer sur les couloirs extérieurs, ça a plutôt bien fonctionné. On est là pour accompagner les joueurs, leur proposer des solutions.

Votre équipe a inscrit quatre essais, elle est la plus prolifique de la poule avec 18 essais. Autre satisfaction, le jeu au pied qui a plutôt efficace.

Les 7 points que Bastien (Demas) a réussi au pied avec deux transformations et une pénalité ont été un élément essentiel de notre succès. Si tu ne les mets pas, c’est pas pareil ! On a creusé l’écart. Sans ces points, l’ASSMIDA finit à 20-17…

“Le plus intéressant, c’est le contenu des matches”

En revanche, votre touche a été défaillante alors qu’elle avait fonctionné correctement à Aix-les-Bains ?

Il y a de quoi être très déçu, c’est vrai. Entre mauvais réglages et annonces pas forcément pertinentes, on a raté notre match dans ce secteur. Sans doute n’ai-je pas assez mis l’accent sur certains points. A la décharge des joueurs, ils ont mis beaucoup d’énergie dans le combat et y ont laissé un peu de lucidité sans doute. Et puis, il y a la lecture de l’adversaire qui compte.

Quand vous regardez le classement (6e à 3 points du podium), vous êtes satisfait ou vous avez quelques regrets d’avoir laissé filer quelques points, ici et là ?

Le plus intéressant, c’est le contenu, les progrès individuels et collectifs du groupe. Ce travail commence à payer. Des joueurs commencent à prendre beaucoup de place. La concurrence crée une émulation. Tout le monde veut et a l’opportunité d’entrer dans la danse. La victoire de ce week-end estompe les regrets car on sent une vraie progression dans le jeu. Maintenant, il est important de bien finir ce bloc à Ampuis dimanche, on y pense déjà.

 

18 c’est le nombre d’essais marqués par le RCAB en 5 matches, soit le meilleur total de la poule devant l’ASSMIDA (17)!

 

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EDR: stage de La Toussaint, une semaine sportive et festive

Peur sur Baudras où les stagiaires ont fêté Halloween dans la joie et la bonne humeur! (photo Mathys Verrière)

Une vingtaine de jeunes rugbymen, des U8 aux U14, ont participé tout au long de la semaine dernière à un stage organisé par le club, afin d’occuper une partie de leurs vacances de La Toussaint. Outre la pratique du rugby, à travers divers ateliers ludiques en extérieur, accompagnés par quatre éducateurs (Edgard Beurre, Enzo Campeggia, Antoine Durry et Bruce Mathieu) les stagiaires ont profité d’un programme de réjouissances varié avec une activité laser fun, un accrobranche, un Koh Lanta plus vrai que nature, avec dégustation d’insectes au menu, une découverte de l’ultimate et un après-midi consacré aux déguisements d’Halloween (voir photo ci-dessus).
Une intervention de Pierre-André Jay, éducateur emblématique du RCAB, sur l’histoire des Jeux Olympiques venant s’ajouter à ce planning chargé.
Les repas de midi étaient comme d’habitude fournis par le traiteur “P’tit V” et ont été appréciés par stagiaires et encadrement.

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Coulisses d’un match : la folle journée des bénévoles

Huguette Badar, Fabienne Devis et Marie-Christine Boutin, concentrées sur le service d’une imposante tablée. (photo Léana Verrière)

Ce dimanche matin, si le coup d’envoi des matches contre l’ASSMIDA est prévu à 13h30 avec l’entrée en lice de l’équipe réserve, les bénévoles du club, eux, sont sur le pied de guerre depuis le milieu de la matinée. Les dirigeants sont là eux aussi. Eric Trouillet le président du club semble avoir mille choses en tête. Les arbitres, les délégués, les dirigeants de l’ASSMIDA ne vont pas tarder à arriver ainsi qu’une somme d’invités, curieux de découvrir l’envers du décor d’un match de rugby. On boit un petit café en attendant le rush de la mi-journée.

Patrick Badar et Damien Tronel, un duo de choc pour la buvette! (photo Yves Verrière)

Nathalie Souchon, le bénévolat dans la bonne humeur! (photo Léana Verrière)

Patrick Badar, le boss de la buvette et son acolyte Damien Tronel ont pris position derrière le bar, aujourd’hui accompagnés par Fabien , Nathalie Souchon et tout un tas de petites mains qui vont aider au service avant, pendant et après les deux rencontres prévues au programme.
Deux des fistons de la famille Devis, Youenn et Nolhan, Anaïs la copine du premier, sont venus en renfort. Laurent Diemer, le secrétaire général du club, apporte les fonds de caisse pour la buvette et les tombolas, celle traditionnelle du club, et celle lancée par la Ligue Aura. Chacun a un rôle bien défini. Nolhan, néophyte en la matière, est initié à l’art de la cuisson du hot dog. Il va très bien s’en sortir, au plus fort de la demande.
Le boulot ne manque pas. Cédric et Nathalie Souchon sont là aussi. Nathalie rejoint l’entrée du stade pour y apporter les billets de tombola du club. Ce sont Nicolas et Océane Suc, qui se chargeront de les vendre et de vérifier les pass sanitaires. Cédric, speaker du stade, s’est procuré les compositions d’équipes pour les annoncer au public avant les rencontres. Il a aussi une liste de sponsors à la main, qu’il lui faudra énumérer pendant les temps morts. Sans oublier de mettre à jour le boîtier de marque qui s’affichera ensuite sur le panneau lumineux du stade Baudras.
Tout se met en place. La longue table au coeur du club-house l’est déjà. Ces dames, à la tête desquelles Huguette Badar, n’ont pas chômé. Marie-Christine Boutin, Fabienne Devis, Françoise Verrière sont ses collaboratrices du jour et s’activent autour des grosses marmites dont le fumet indique que les invités vont se régaler. Au menu : flan de légumes et salade verte, bœuf à la Guinness, plateau de fromage et une mousse au chocolat qui va faire un tabac !

Une vingtaine de bénévoles au four et au moulin

Les invités, délégués, dirigeants n’ont plus qu’à s’installer pour déjeuner dans une ambiance conviviale. Leurs assiettes appétissantes arrivent à table dans un tempo bien réglé car le travail ne s’arrête pas là pour cette charmante équipe. Elle va devoir ensuite débarrasser les tables, faire tourner le lave-vaisselle et ranger tout ce matériel avant de se lancer dans la préparation du buffet d’après-match. Buffet destiné à près d’une centaine de gaillards affamés, après s’être beaucoup donné sur le pré.
Les plateaux de charcuterie s’alignent sur le bar. Ils n’auront pas une grande durée de vie, dès l’instant où les rugbymen des deux camps investiront la salle. Et pendant ce temps-là, la buvette ne désemplira pas jusque tard dans la soirée. Alors, Léana Verrière, après avoir envoyé les photos des matches sur les réseaux sociaux du club et celle de l’essai de Jérémy Collet au journal local, vient donner un coup de main à la plonge!
Tous ces bénévoles auront beaucoup oeuvré tout au long d’une harassante journée. Les deux équipes seniors du RCAB les auront remerciés en décrochant deux belles victoires. Tout le monde s’en ira fourbu mais content, jusqu’au prochain rendez-vous à Baudras.

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Fédérale 3: portrait d’Eric Grisel, 3e ligne aile

Il est arrivé sans faire de bruit, même s’il est loin d’être un inconnu au sein du petit monde de l’ovalie régionale. En revanche, ses prestations ont vite fait parler de lui. Eric Grisel, 27 ans, troisième ligne aile, même s’il s’essaya plus jeune au centre – « mais je manquais de vitesse et de technique rigole t-il » – est l’un des hommes forts de ce début de saison.
Professeur d’éducation physique, en poste à Vénissieux, il a d’abord enseigné en région parisienne. Après avoir fait un break d’une saison, il a rejoint le RCAB “parce que le rugby lui manquait”.
Natif de La Tour-du-Pin, le virus du rugby l’a pris à l’âge de 11 ans, à l’école, et ne l’a plus quitté. « Ensuite, j’ai fait partie des sélections départementale puis régionale. Et en cadets 2e année, j’ai rejoint le centre de formation du CA Saint-Etienne. C’est Lionel Grand, l’un des coaches, qui m’avait repéré. »
Il va y poursuivre sa progression avant de s’installer durablement en équipe fanion où il va participer à la montée en Fédérale 2 contre… l’ASSMIDA. Il en garde un souvenir agréable : «La montée s’était jouée en deux matches, on avait perdu à l’aller et gagné au retour. J’avais marqué un essai, le jour de mon anniversaire. » Le CASE va ensuite connaître les péripéties qu’on connaît (dépôt de bilan) et c’est à Givors que le néo-Andrézien va poursuivre son parcours rugbystique, durant deux saisons.

« Un bosseur, un mec fiable qui apporte de la sérénité »

Avec les Tronchet, Renaudier, Petit et autres joueurs d’expérience, Eric Grisel aura un rôle déterminant à jouer dans ce match au sommet. (photo Léana Verrière)

Le voilà aujourd’hui à Andrézieux , à l’initiative de Clément Vidal, qu’il a connu durant sa période stéphanoise. Le coach du RCAB le qualifie de « bosseur, mec fiable qui apporte de la sérénité » et lui a confié le capitanat. Un rôle qu’il prend au sérieux, sans changer sa façon de faire : «  Ce n’est pas vraiment dans ma nature mais beaucoup de jeunes joueurs sont demandeurs, on essaie de leur donner des conseils, de faire passer des messages. C’est un peu comme un prof avec ses élèves. On est plusieurs à le faire : Adrien (Tronchet), Vincent (Renaudier). Ce qui me plaît, c’est que le groupe est sain. Il y a une belle complémentarité entre nous. »
Il s’avoue aussi agréablement surpris par le club dans son ensemble : « C’est un club jeune, ça veut jouer, c’est le rugby que j’aime. Le RCAB est un club qui compte, qui prend du poids au niveau de la région. »
Pour l’installer plus encore, les résultats ont leur importance. La chose n’est pas facile dans une poule qu’il estime « relevée ». « En Fédérale 3, le profil des équipes qui jouent les premiers rôles est toujours le même : très costaud devant, un bon buteur et après ça joue. C’est ce qu’on a subi à Saint-Savin. »
Une défaite qui a provoqué une réaction positive à Aix : « On s’attendait à un match compliqué et ce fut plutôt une bonne surprise. On a été bon en conquête en touche. En revanche, on aurait pu mieux exploiter certains ballons et on a été défaillants au pied. Si tu veux prétendre à quelque chose, il te faut un buteur qui valide tes temps forts. C’est frustrant. Ceci dit, pas sûr que beaucoup d’équipes feront un résultat là-bas. »
L’ASSMIDA y a concédé le partage des points : « Je connais bien cette équipe. C’est très fort sur les fondamentaux et efficace dans la conquête. Ils mettent la main sur le ballon et se nourrissent de tes erreurs.»
Pourtant, le défi ne semble pas effrayer notre interlocuteur qui a de solides dispositions dans l’art du grattage et du plaquage et a par ailleurs inscrit déjà deux essais sous ses nouvelles couleurs: « Je suis plus un joueur défensif qu’offensif. Contre le Rhône sportif, j’ai volé la place du 9! » plaisante t-il. Après le Rhône Sportif et Aix, on parierait pourtant volontiers sur un 3 e essai de notre 3e ligne aile, même si ce n’est pas le jour de son anniversaire…

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