Fédérale 2 féminine : les Jarjilles redémarrent en trombe

Les Jarjilles à l’attaque. Ampuis ne pourra pas résister aux vagues andréziennes. (photo Laurent Diemer)

Lors de la phase aller de cette première partie de championnat, les filles du RCAB ont fait beaucoup plus que ce que l’on est en droit d’attendre d’une équipe toute nouvellement créée. En s’imposant tout d’abord à Ampuis, elles ont marqué les esprits avant de créer la (bonne) surprise tout au long d’un parcours ponctué d’une première place au classement.
Les voilà reparties sur les mêmes bases en ce début d’année 2022 avec pour première victime, à nouveau leurs adversaires rhônalpines, auxquelles elles n’ont laissé que peu d’espoirs ce dimanche après-midi à Baudras (31-12).
Pierre Meyer, leur coach chargé de l’aspect technique, a apprécié le jeu proposé par ses joueuses : « On menait 24-0 à la mi-temps, c’était la meilleure manière de faire car ça pouvait être un match piège. C’était un match de reprise face à une équipe dont on savait quelle serait sûrement mieux armée qu’à l’aller. On a désormais un statut de chassé qui change le regard de nos adversaires. J’ai bien aimé l’état d’esprit avec lequel on a abordé ce match. On sortait d’une belle semaine de travail et il y a eu du sérieux d’entrée. On a des arguments individuels mais c’est notre collectif qui nous a permis de faire la différence. On prend du plaisir à voir évoluer l’équipe.»

« La seule perspective, c’est le prochain match »

Le coach des Jarjilles n’oublie pas pour autant de faire remarquer que la seconde mi-temps a été remportée par l’équipe visiteuse 12 à 7, comme pour faire le constat que tout n’a pas été parfait et qu’il reste du pain sur la planche : « Je le répète, l’état d’esprit a été très bon, dans notre jeu courant, on s’évertue à bien garder le ballon mais on doit encore s’améliorer au niveau de la discipline – on a encore pris un carton jaune -, dans la technique de plaquage, montrer plus d’agressivité dans les rucks. A ce titre, notre défaite face à Clermont-Plaine nous a beaucoup appris.»
Ce niveau d’exigence pourrait paraître démesuré pour une équipe débutante à ce niveau mais il s’explique. Car non seulement le groupe vit très bien mais il regorge de potentiels : « On s’appuie à la fois sur un collectif fort et des individualités capables de faire des différences aux moments opportuns. C’est une arme supplémentaire. » résume Pierre Meyer qui se refuse à tirer des plans sur la comète: « Au début de la saison, on parlait de découvrir, d’apprendre et les choses ont avancé plus vite que prévu. C’est génial. Ceci étant, la seule perspective, c’est le prochain match (contre Nevers le 30 janvier à Baudras), il n’y a pas de calcul , on fera les comptes à la fin.»
Même si le classement de son équipe (1ere avec 23 points) laisse à penser qu’elle sera au rendez-vous de la 2e phase du championnat pour ajouter quelques pages glorieuses à cette belle aventure qui pourrait devenir épopée…

Grande première

Perrine Bonche aplatit le ballon dans l’en-but. Un grand moment pour la néophyte qui a été à la hauteur. (photo Laurent Diemer)

C’est ce qu’a vécue Perrine Bonche, jeune joueuse de 18 ans issue des rangs des cadettes, qui a connu sa première titularisation en équipe première.
Pierre Meyer s’est dit très satisfait de sa prestation, qu’elle a auréolée d’un bel essai. Elle remplaçait la malheureuse Juliette Verrier qui a subi une blessure sérieuse au genou dernièrement et qui l’on souhaite un prompt rétablissement.