Une mi-temps quasi parfaite auréolée de deux essais et de 20 points au total. Une seconde où le compteur points reste bloqué, ça pose évidemment la question de savoir ce qui s’est passé pour que les deux actes du match soient si différents.
A voir le visage fermé de Clément Vidal, le coach andrézien, on se dit qu’il a dû se passer des choses pas très normales pour que le scenario de la rencontre bascule dans le camp de Saint-Jean-de-Bournay, alors que le RCAB avait le match bien en mains. L’entraîneur d’Andrézieux a plusieurs réponses à cette question: “Saint-Jean a su réagir et s’est montré plus précis dans son jeu. De notre côté, on a un peu baissé pavillon et la sortie d’Adrien (Tronchet) nous a fait mal. Mais de là à prendre 21-0 en une mi-temps et à se trouver constamment sous pression… D’autant que nous avions fait une très bonne mi-temps, à la fois offensivement et défensivement. On avait mis l’engagement nécessaire et l’intensité qu’il fallait pour bousculer cette équipe.”
Mais alors que s’est-il passé? Clément Vidal a une statistique en tête, celle des pénalités accordées au RCAB, 7, en première période. Chiffre qui va s’inverser en 25 minutes seulement en seconde, au gré de pénalités accordées à Saint-Jean-de-Bournay, sanctions qui laissent un goût plus qu’amer au coach d’Andrézieux. Il est en train de les revoir à la vidéo, tempête et va les envoyer à l’arbitre de la rencontre pour avoir des explications sur au moins cinq de ces décisions.
Peu habitué à les remettre en cause depuis le début de saison, il a la nette impression que le directeur du jeu a joué un rôle déterminant dans la remontada des Isérois: “J’éprouve beaucoup de frustration pour mes joueurs qui ont fait le match qu’il fallait, dans la lignée de leurs prestations précédentes. On a certes commis des fautes, fait des erreurs mais pas au point d’être pénalisés de manière aussi systématique et grossière. Les décisions de l’arbitre ont eu une importance dans le sort du match. Quand vous produisez autant de jeu en une mi-temps, et qu’ensuite vous passez 35 minutes sans pouvoir sortir de votre camp parce que vous êtes cesse pénalisés, il y a un souci. D’ailleurs, après la rencontre, le coach et le président de Saint-Jean-de-Bournay nous ont dit clairement qu’ils ne méritaient pas de gagner.”
Les Andréziens se sont contentés du point de bonus offensif qui leur permet tout de même d’être sur le podium à la mi-saison avec 26 unités. “J’avais dit avant le match que ramener un point, ce serait bien. Mais au vu de ce qu’on a montré, on aurait dû en prendre quatre. Je crains que ces trois points laissés en route nous fassent défaut.”
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Déc