« Un point qui peut compter.»

Patrick Badar, un costaud au cœur tendre (photo Léana Verrière)
Pour Patrick, l'aventure a commencé par une histoire de famille. Le fiston, Antonin, qui prend une licence au RCAB, l'épouse Huguette, qui s'investit rapidement au sein du club et voilà que Patrick est « réquisitionné » en quelque sorte pour prendre en mains une buvette, on peut dire itinérante, car elle navigue chaque week-end d'un local jusqu'au bord du terrain des Bullieux, à Andrézieux. Embarqué dans la camionnette du président Philippe Guillaumond ou du vieux camion Renault du papa d'Huguette, le matériel se résume alors à deux tables en bois sur lesquelles Patrick Badar et son fidèle compère Eric Meyer posent, dans un recoin du terrain, leur machine à bière, et quelques boissons non alcoolisées bien sûr, pour soulager la soif des quelques supporters présents. Sans oublier le rouleau de câble électrique, qu'on branche au transformateur et la bâche, par temps de pluie. Cette buvette improvisée, qui rapporte quelques précieux deniers dans les caisses du club, va durer quelques années, sans faire perdre le sourire à notre préposé et ses « assesseurs », récompensés de leur dévouement par les bons résultats des seniors du club, qui grimpent les échelons chaque saison. Et des jeunes aussi, car Patrick a un œil très attentif sur les performances de toutes les équipes du RCAB. De quoi devenir un personnage incontournable autant qu'indispensable, apprécié et respecté de tous, Car chacun sait qu'il ne faut pas marcher sur les pieds de ce solide gaillard, fan absolu de l'ASM, parfois intrépide, un rien maladroit, au sens de la fête exacerbé et n'est pas le dernier à mettre le feu. Non pas aux poudres mais au barbecue dont il est un grand spécialiste, lors des manifestations organisées par le club. Pat y fait feu de tout bois, avec ses copains bénévoles pour faire cuire saucisses et côtelettes. On le sent dans son élément lorsqu'il rend service à la communauté du rugby andrézien, d'autant plus depuis que le club a investi Baudras et ses installations fonctionnelles où Patrick et tous ceux qui œuvrent à ses côtés - on pense à Carole Suc, Damien Tronel, Laurent Diemer, Philippe Marmont, Paul Victoire, Eric Meyer et quelques autres - bénéficient de bonnes conditions d'accueil.
Nous reviendrons tout au long de la saison sur celles et ceux qui contribuent pour une large part à l'image au club et à sa pérennité, avec pour seule récompense une victoire de leurs joueurs, à laquelle ils contribuent à leur manière, dans l'ombre...
L'équipe de Fédérale 3 a enfin pu laisser éclater sa joie au coup de sifflet final et fêter dignement sa victoire.
En effet, elle s'est imposée face à l'équipe du Rhône Sportif sur le score de 36 à 18. Nos joueurs ont dominé leurs adversaires avec la manière, en proposant beaucoup de jeu et en marquant 5 essais (Bonus Offensif). Cette victoire va leur permettre de préparer le prochain match avec plus de sérénité.
L'équipe d'Excellence B a eu plus de mal et s'est inclinée sur le score de 12 à 29.
PROCHAINS MATCHS A L’EXTÉRIEUR LE DIMANCHE 17 NOVEMBRE : DÉPLACEMENT A AMPUIS.
RCAB fédérale 3
Une première qui en appelle d'autres
Elle était attendue comme un cadeau de Noël, une bouffée d'air pur, un soulagement après beaucoup de difficultés. Elle est enfin arrivée, cette victoire qui ne voulait pas tendre les bras aux joueurs et au staff de l'équipe fanion depuis le début de saison.
Après l'avoir savourée lors d'une soirée conviviale, l'entraîneur du RCAB, Clément Vidal, revient sur ce premier succès de la saison (36-18) face à la lanterne rouge de la poule, le Rhône sportif.
Clément, racontez-nous ce match qui ressemblait à un quitte ou double ?
La journée a été très longue. Mais quand l'issue est heureuse, on oublie la fatigue, le stress. Pour en venir au match, honnêtement, nous n'avons pas fait une bonne entame. Nous avons commis beaucoup de fautes. Nous n'arrivions pas à tenir le ballon. Mais on sentait bien que chaque fois que nous parvenions à mettre du rythme, nous mettions notre adversaire en difficulté. On a eu la chance de n'encaisser que 6 points lors de ces vingt premières minutes délicates. Ensuite, les deux essais inscrits coup sur coup juste avant la mi-temps nous ont fait beaucoup de bien. Ils nous ont aidés à prendre confiance.
Jusqu'à présent, l'une des vos difficultés récurrentes se situait à l'entame de la seconde mi-temps.
Qu'en a t-il été ce dimanche après-midi ?
C'était une période qui nous faisait du mal en général. Là, on a su se montrer présents, faire preuve d'envie, d'engagement dès le retour des vestiaires, en mettant de l'intensité. Ça nous a réussi. La réussite qui nous fuyait parfois, j'ai eu l'impression qu'elle avait tournée.
Tout s'est bien goupillé, bien que nous ayons récolté trois cartons durant le match. On a quand même joué 8 minutes à 13 et les gars se sont bien envoyés pour limiter la casse.
Vous avez pris votre premier bonus offensif. C'est l'une des satisfactions ?
C'est bien. On a su se montrer efficaces en inscrivant cinq essais dont le dernier en première main montre notre confiance retrouvée. Cette victoire était indispensable mais rien n'est acquis. On reste à l'avant-dernière place avec 9 points et il va falloir essayer d'enchaîner à Appuis. Mais nous ne sommes désormais qu'à cinq points de la 6e place (occupée par Tarare avec 14 points).