Fédérale 3 : après le succès à Givors (26-44), la qualification pour les phases finales est en poche

Guillaume Hervet s’est montré très présent chaque fois qu’on a fait appel à lui. Son expérience a été précieuse autant en Une qu’en réserve. (photo Léana Verrière)

Le soulagement et la satisfaction de Matthieu Llari, l’entraîneur des lignes arrière du RCAB sont à la hauteur de la méfiance et des doutes que pouvait susciter ce match face à un mal-classé. Au final, Adrien Tronchet et ses partenaires ont rempli leur contrat en l’emportant avec le bonus offensif, « ce qui n’avait pas été évoqué avant le match » précise le coach andrézien.
Les résultats du jour ont fait que le RCAB conserve sa 2e place derrière le CO Le Puy, et est désormais assuré de figurer sur le podium à l’issue du dernier match, programmé dimanche à Baudras contre Saint-Jean de Bournay.

Une mi-temps laborieuse, une seconde plus joueuse, on peut résumer le match de cette manière ?

Notre première mi-temps a été poussive. On s’est fait prendre à leur jeu fait d’agressivité, de combat. Heureusement, on a su résister, courber l’échine. On a été patients aussi et en plus, on a eu la chance d’inscrire un essai en contre qui nous a fait du bien. Sinon, il ne s’est pas passé grand-chose. Au bout du compte, on s’en est pas trop mal tiré pendant les quarante premières minutes. A la pause, on a remis les choses dans l’ordre et on est reparti avec d’autres intentions de jeu. On a mis la marche avant.
En un quart d’heure, on leur passe trois essais, ça a tué le match. Givors était un peu cramé physiquement en raison des efforts qu’ils avaient consentis au préalable, ils se sont essoufflés et on en a profité. Quand on prépare bien nos temps de jeu, qu’on enchaîne en mettant de la vitesse, on peut faire mal. Les ailiers ont marqué en bout de ligne, on a exploité leurs erreurs. Ce n’était pas si évident que cela. Après notre défaite au Puy, il fallait se rassurer sur notre plan de jeu, évacuer le doute, les jambes tremblaient un peu.

Et voilà le RCAB en phase finale! C’est plein de choses à la fois : une bonne surprise, une fierté, une page de l’histoire du club qui s’écrit, une libération dans cette poule si serrée et si indécise jusqu’au bout ?

“On est très fier du groupe senior dans son ensemble.”

On n’était pas parti avec cette idée en tête au départ car en avant-saison, on a eu une dizaine de blessés. C’était pas idéal pour avoir des ambitions. En plus, on perd nos deux premiers matches. Je crois que c’est à Aix, où on fait match nul, que les gars ont pris conscience de leur potentiel. On a continué d’avancer masqué, dans un rôle de trouble-fête, d’outsider.
Pour en définitive, matcher avec tout le monde puisqu’à ce jour, on a battu toutes les équipes au moins une fois. On s’était dit aussi qu’on voulait rester invaincu à domicile en 2022. Pour le moment, c’est le cas mais il faudra battre Saint-Jean de Bournay dimanche pour tenir notre objectif.

L’idée, c’est donc d’abord de finir sur une bonne note dimanche avant de se projeter sur les phases finales ?

Absolument. Si on peut finir deuxièmes, on ne s’en privera pas car ça veut dire quelque chose dans cette poule. On éprouve tous beaucoup de fierté à être parvenus à se qualifier mais ce n’est pas un aboutissement, ni une fin en soi. Nous le staff, on est très fier du groupe senior dans son ensemble. Il y a eu une belle évolution chez pas mal de jeunes. On n’oublie pas que l’équipe réserve va jouer sa qualification ce week-end.  Donc, on reste la tête dans le guidon.