Interview Eric Trouillet 1/4

« Une grande frustration »

Eric Trouillet, coprésident du RCAB avec Philippe Bouchand dresse le bilan d’une saison qui s’est arrêtée
brutalement à la mi-mars en raison du Coronavirus. Il raconte sa frustration, tout en regardant l’avenir
avec détermination et enthousiasme. Voici le premier volet de ce bilan.

Comme des milliers d’associations sportives en France, le RCAB a dû interrompre l’ensemble de
ses activités au milieu du mois de mars. Comment avez-vous vécu cette situation ?

« Comme tout un chacun attaché au club, j’ai mal vécu l’arrêt brutal de la saison. En tant que président,
j’ai eu l’impression d’abandonner l’ensemble des licenciés, des bénévoles et des dirigeants. Et surtout de
ne pas avoir le temps de voir, physiquement, tous les composantes du club pour leur expliquer la
situation. Je regrette de ne pas avoir pu respecter les engagements qui avaient été pris pour la fin de
saison. Par exemple, le tournoi des jeunes, la fête de fin de saison…
Mais il fallait bien se plier aux directives sanitaires mais c’est frustrant de ne pas avoir été en mesure de
mener toutes ces actions jusqu’au bout. »

Légende photo : Eric Trouillet, malgré la frustration d’une fin de saison tronquée, n’a pas perdu son
enthousiasme. (photo Léana Verrière)

1/ UN BUDGET REDUIT DE 30 %

Cette crise a des conséquences financières pour les clubs. Avez-vous déjà pris des mesures
budgétaires ?

Comme pour l’ensemble des clubs amateurs, cette crise sanitaire va avoir un impact sur l’économie, et
donc évidemment sur le budget du club. La première action que nous avons menée a été de revoir le
budget, ligne par ligne, pour essayer de le réduire de 30 %. ça va demander un effort collectif du club. Vu
la situation, les membres du bureau se sont mis en ordre de bataille par visioconférence afin de ne pas
couper le lien social indispensable dans ces circonstances.
Pour ce qui concerne le budget de la saison en cours, il était équilibré au moment où tout s’est arrêté. On a
eu une gestion saine qui nous permettra de repartir sereinement la saison prochaine. Sachant qu’on devra
faire des efforts de solidarité pour réduire nos dépenses. De ce point de vue, les joueurs ont joué le jeu.
Quelle est la position de vos partenaires dans ce contexte ?
Il y a, à juste titre, une certaine prudence de leur part en raison de la crise économique que chacun
traverse. Il leur est difficile de se projeter.

Et au niveau de la municipalité d’Andrézieux-Bouthéon ?

Elle va nous soutenir, c’est une certitude, et c’est rassurant. Par ailleurs, durant cette période de
confinement, les équipes municipales ont continué à entretenir la pelouse et ont procédé à divers travaux
d’entretien qu’elles ne pouvaient pas mener lorsque les installations étaient occupées par nos joueurs.