L’aventure de Loïc Fragne avec le RCAB aurait déjà pu commencer il y a quelques années. Une fois, deux fois, le natif de Rive-de-Gier a été en contact avec les dirigeants du club mais sa venue n’a pas pu devenir réalité. La troisième aura donc été la bonne.
A 33 ans, celui qui a fait une pause durant deux saisons et demi, de façon à assumer pleinement son rôle de papa de deux petits garçons, Naël et Andrea, a donc fini par rejoindre le RCAB, après avoir porté durant quatre saisons le maillot de Saint-Priest, dans le Rhône.
A vrai dire, il est en pays de connaissance car Loïc a fait ses classes au CA Saint-Etienne où il est arrivé en minime, après avoir débuté à Rive-de-Gier. Il y a fait ses preuves et fréquenté tous les étages du championnat fédéral, à la belle époque du club stéphanois.
C’est là qu’il a évolué aux côtés de ses coaches Clément Vidal et Matthieu Llari, alors joueurs, mais aussi d’Adrien Tronchet, Jérémy Collet, Eric Grisel, Vincent Renaudier et consorts.
De quoi faciliter l’intégration d’un joueur qui avoue se sentir très à son aise au poste d’arrière, « son poste de prédilection » insiste t-il, même s’il a évolué parfois à l’aile ou à l’ouverture.
Un connaisseur de la Fédérale 2
Il était devenu un cadre à Saint-Priest où il dit avoir apprécié le côté humain et le fait d’évoluer dans un club qui avait certaines ambitions. « On a souvent joué les phases finales » argumente t-il. Il y a laissé un excellent souvenir et se réjouit déjà à l’idée de rencontrer ses anciens coéquipiers lors de la deuxième journée de championnat où le RCAB se rendra dans le Rhône. Il est aujourd’hui pleinement intégré et a disputé une partie du match amical contre Vinay malgré une douleur musculaire. Une équipe qu’il connaît bien, comme pas mal de celles que lui et ses coéquipiers vont affronter dans ce championnat de Fédérale 2. « C’est un championnat difficile, où il n’y a pas souvent de scores fleuves. »
Son expérience sera forcément précieuse, comme ses qualités à un poste où il apprécie « d’avoir une vue d’ensemble du jeu et un pouvoir de décision ». Les quelques matches de l’équipe senior qu’il a suivis en spectateur la saison dernière, notamment celui contre les Angles, ont fini par le convaincre qu’il était temps de remettre les crampons et de signer, enfin, au RCAB.
« Aujourd’hui, j’ai à nouveau du temps à consacrer au rugby. Et puis, je voulais rejoindre une équipe qui joue. Clément (Vidal) et Matthieu (Llari) ont la même vision du rugby que moi. Ça a compté dans ma décision, comme l’état d’esprit du groupe. »