Clément Vidal : « On reste gourmands »
Le championnat s’est arrêté brutalement le 23 octobre, le vendredi précédent le match contre Tournus qui devait clore le deuxième bloc de trois matches de ce début de saison. La ville de Tournus avait émis un arrêté interdisant l’utilisation de ses installations sportives. Depuis, les coachs Clément Vidal et Matthieu Llari prennent leur mal en patience.
Afin d’animer ces semaines, voire ces mois d’attente avant que ne reprenne la compétition, on a voulu savoir comment les acteurs avaient vécu ce début de saison. Clément Vidal a bien voulu se prêter le premier à un petit bilan après cinq matches dont quatre déplacements. Il a répondu à un quiz de six questions. La rubrique se poursuivra avec d’autres joueurs, coaches et dirigeants des deux équipes seniors.
Pour mémoire, rappelons que le RCAB a d’abord battu Buxy (15-34) avant de se défaire de Cusset à Baudras (24-13) puis a enchaîné par une courte défaite à Riom (10-9), une autre plus large à Givors (26-20) avant de s’imposer avec panache et courage à Moulins (22-28).
Au bout du compte, les Andréziens ont récolté des points partout pour en compter 15 après 5 rencontres, soit 3 par match. Trois comme la 3e place qu’ils occupent à ce jour, derrière Villars-les-Dombes et Riom, ces deux adversaires comptant un match de plus.
Votre meilleur match ?
« Il y a en deux en fait. Si je m’en tiens au contenu, je dirais celui de Riom car cette équipe figurait parmi les deux dont j’avais fait mes favorites pour le haut du classement avec Villars-les-Dombes. On méritait amplement de gagner ce match. Après, pour plein d’autres critères, je ne peux pas faire abstraction de notre victoire à Moulins. On gagne à l’arrache, au courage. J’estime que c’est notre match référence. »
Votre moins bon match ?
« Il y en a deux là encore : contre Cusset, malgré notre succès, on a manqué de justesse, on a raté trop de choses pour être satisfait de cette prestation. Ensuite, il y a notre première mi-temps catastrophique à Givors où l’on donne deux essais à nos adversaires. »
Votre principale satisfaction ?
« Le taux de présence aux entraînements de l’ensemble du groupe senior, avec en moyenne 55 joueurs par séance. Ça correspond à 80 % de l’effectif. Outre la présence massive, je retiens l’investissement des gars. L’autre point positif, c’est la qualité de l’effectif. On a fait pas mal de turnover, de rotations (une trentaine de joueurs ont évolué en équipe première) sans que cela n’occasionne de baisse de régime. Ça montre la qualité et la profondeur de l’effectif.
C’est intéressant dans l’optique d’une saison qui risque d’être condensée dans le temps en raison de l’arrêt de la compétition. On aura besoin de toutes nos forces. On est dans une bonne dynamique tout en ayant disputé quatre de nos cinq rencontres à l’extérieur. »
Votre principal regret ?
« La défaite à Riom (10-9) où on aurait pu frapper un grand coup. Et puis, bien sûr, que la saison soit suspendue alors qu’on était dans une bonne dynamique, avec du potentiel et une vraie cohésion. Si on continue d’avoir une des meilleures attaques de la poule, on pêche un peu en défense. L’idéal serait d’être dans le Top 6 des défenses. Si on y arrive, on ne sera pas loin du haut de tableau. »
Votre plus bel essai ?
« Celui de Victor Bureau contre Moulins. Au préalable, il y a 5 ou 6 temps de jeu puis une belle série de passes avec de la vitesse d’exécution sur l’action qui amène l’essai en bout de ligne. Après, au niveau du spectacle, il y a celui de Martin Moine contre Givors. On part de notre camp et on va au bout. »
La question piège : comment aviez-vous de points la saison dernière après cinq journées ?
« Deux ou trois, je crois car on n’avait pas encore gagné le moindre match. Notre premier succès, c’était contre le Rhône Sportif le 11 novembre ! »
L’avenir ?
« Il est incertain. La seule chose dont je suis sûr, c’est qu’il nous faudra au moins un mois d’entraînement avant de pouvoir renouer avec la compétition. Il faudrait donc reprendre en décembre si on veut jouer en janvier. Je pense plutôt qu’on retrouvera la compétition en février. Ce qui m’importe, c’est qu’on reste gourmands. Je ne sais pas comment ça va se passer pour les montées. Comme il devrait y avoir trois descentes par poule en Fédérale 2, il devrait y avoir trois montées chez nous mais on est encore dans l’incertitude. »