Paroles de joueur: Adrien Tronchet, la quarantaine rugissante

Adrien Tronchet, fidèle au poste au milieu d’une jeune génération, dont il apprécie l’attitude. (photo archives Léana Verrière)

C’est un secret qu’on est obligé de dévoiler, Adrien Tronchet, va fêter très bientôt ses 40 printemps. Mais croyez-nous, le doyen de l’effectif senior ne les fait pas du tout! Son taux de présence à la séance physique du mardi, à laquelle certains de ses collègues oublient de participer, en atteste. Il est toujours présent, le sourire aux lèvres, l’esprit taquin et le regard déterminé.
Avant cette reprise, qui s’annonce en fanfare, “Adri” a bien voulu nous accorder un petit moment pour parler de la première partie de saison, du tac au tac. Il y fait parler son expérience, son amour du rugby et lance un petit message à ses camarades de jeu. Il y est question d’exigence et d’investissement, de constance et bien sûr de plaisir. Celui qu’il continue à prendre sur le terrain.

Adrien, quelle appréciation vous donneriez à la première partie de saison de l’équipe fanion?

Satisfaisante, parce qu’on est promu, et peut mieux faire parce qu’on a une marge de progression. Le bilan est positif parce qu’on est dans les clous au niveau du classement, qu’on savait qu’il nous faudrait un peu de temps pour s’adapter à ce niveau, qu’il y avait une marche importante à gravir. La Fédérale 2 demande un plus grand investissement, individuel et collectif.

Qu’est-ce qui est très différent en Fédérale 2?

D’abord, la plupart de nos adversaires sont mieux équipés en matière d’effectif. Ensuite, tu payes cash la moindre erreur.

Votre meilleur match, votre match raté?

(Il rigole) Deux matches où je n’ai pas joué. A Rillieux, j’étais parti à La Réunion et je n’en croyais pas mes yeux quand j’ai vu le score à la mi-temps (l’équipe perdait 18-0). On était pas dedans mais c’est difficile d’en parler. Le match référence, c’est Le Creusot et là, je me suis dit, c’est pas possible. Ce furent deux surprises, l’une mauvaise, l’autre très bonne. L’autre match que j’ai en tête, c’est à Lons. Je n’avais jamais vu ça (le RCAB s’incline sur une décision arbitrale douteuse). Et puis, j’ai kiffé de jouer à l’Envol, vraiment. C’était top!

Ces deux surprises, comme vous dîtes, ont montré votre inconstance.

Notre parcours est en dents de scie, c’est évident. Le meilleur comme le pire. On manque de constance. Si on veut être plus réguliers dans les performances, ça demande plus d’exigence, d’investissement. En matches, aux entraînements. Il n’y a pas de recette miracle.

 

La relève est assurée chez les Tronchet, avec Baptiste, qui évolue dans la catégorie U 10 de l’école de rugby du RCAB (photo Léana Verrière)

Voilà Saint-Priest qui se pointe dimanche, grande première d’un calendrier chaud bouillant.

Il s’annonce très compliqué, d’autant plus avec les deux matches de retard, qui font qu’on aura pas d’intermède entre les blocs. On n’a pas le choix de toute façon, donc….
Saint-Priest, c’est plaisant de les rencontrer. J’ai vu pas mal de leurs matches en vidéo, ça joue bien au rugby. Pour nous, c’est un beau challenge que d’essayer d’être invaincu à la maison.

L’envie de jouer est toujours là, vous avez un secret?

Non, j’ai juste débuté tard au rugby. J’ai fait de l’aviron, du judo et je m’y suis mis à 22 ans, c’est peut-être pourquoi je ne sature pas. J’aime jouer, m’entraîner, voir les copains. Je prends toujours autant de plaisir. Et puis, on va disposer bientôt de belles installations, il y a une belle dynamique au sein de l’équipe, du club. Et une belle bande de jeunes joueurs qui te donnent envie de continuer.