Message de la FFR: tolérance zéro

Mesdames, Messieurs les Présidents,

Nous sommes tous très heureux de pouvoir à nouveau nous retrouver sur les terrains depuis le début de la saison sportive. Nous savons tous à quel point le sport et plus particulièrement le rugby est réunificateur et diffuseur de valeurs comme le partage, le courage, la convivialité, l’humilité et surtout, le respect des autres.
Le rugby est un sport de cohésion, d’équipe et d’entraide, nous ne pouvons accepter certains comportements qui pourraient nuire à l’image de ce sport. Or, depuis le début de la saison sportive, il semblerait que les mauvais comportements se multiplient, à la fois sur le terrain mais aussi sur les réseaux sociaux, lesquels seraient parfois à caractère raciste. Un tel comportement, s’il est avéré, est effectivement inacceptable et doit être réprimé puisqu’il ne correspond en rien ni aux vertus, ni aux valeurs de notre sport. La Fédération Française de Rugby (FFR) a d’ailleurs décidé qu’aucune tolérance ne pourrait être acceptée envers tous les propos ou actes à caractère discriminatoire.
Je souhaitais tout d’abord vous rappeler les différentes voies qui s’offrent à vous afin de signaler ces agissements. Si l’acte ou la parole a été constaté par un officiel de match désigné sur la rencontre concernée, il n’y a aucune difficulté particulière puisqu’il appartient à ce dernier de rédiger un rapport, lequel saisira automatiquement le Conseil de discipline compétent en application de l’article 14 des Règlements généraux de la FFR. Toutefois, si aucun officiel de match n’a été témoin de ces faits ou que ces faits n’ont pas eu lieu sur un terrain de rugby, vous avez également la possibilité de transmettre un courrier explicatif au Secrétaire Général de la Ligue – si les faits ont été commis lors d’une rencontre organisée ou autorisée par la Ligue régionale – ou de la Fédération Française de Rugby accompagné de tout élément permettant d’étayer la demande de saisine tel qu’une vidéo, des témoignages, etc.
Sachez également, que toute victime de violence, qu’elle soit physique ou verbale peut, si elle s’estime fondée, déposer plainte pour de tels agissements et ce en parallèle ou non d’une action disciplinaire qui serait menée.
Je vous remercie de relayer ces informations au sein de vos clubs et compte sur votre implication pour combattre toute forme de violence, notamment par le biais d’actions de préventions dispensées à l’ensemble de vos joueurs et joueuses.
Sachant pouvoir compter sur votre sens des responsabilités, je vous prie de recevoir, Mesdames, Messieurs les Présidents, mes salutations sportives les meilleures.
Enfin, j’en profite pour souligner que l’article R625-7 du Code pénal prévoit que « La provocation non publique à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une prétendue race ou une religion déterminée est punie de l’amende prévue pour les contraventions de la 5e classe ».

Le secrétaire général de la FFR, Christian Dullin