« Gagner tous les matches
et aller le plus haut possible»
Il incarne parfaitement le vent de jeunesse qui souffle depuis la saison dernière sur le groupe senior du RCAB. A 19 ans, Victor Tinel en est l’incarnation avec bon nombre de ses copains : Jacques Belon, Alexis Bertrand, Evan Cancade, Antonin Delaune, Marceau Depras, Antoine Durry, Alexandre et Guillaume Gaillard, Pierre-Louis Gayet, Brice Meyer, Aubin Relave, Antoine Rivoire, Lilian Sensier, Romain Soubeyrand,, Jules Thorron, Mathys Verrière…
Cette nouvelle vague a apporté son insouciance, sa rage de vaincre et son talent à un collectif qui a eu vite fait d’intégrer ces garçons issus des rangs juniors, issus de plusieurs clubs réunis sous la bannière de l’entente Loire Sud.
Victor Tinel par exemple a fait son apprentissage dans les rangs du CASE où il a évolué jusqu’en cadets avant de rejoindre le RCAB où il a progressé à grands pas en junior, au point d’intégrer l’équipe fanion la saison dernière.
Un match en réserve avant d’être appelé dans la foulée en équipe première où il s’est installé comme un titulaire indiscutable, à la faveur de prestations tonitruantes et ce malgré une blessure à la cheville qui l’a retardé dans sa progression.
Ce solide gaillard, féroce au plaquage, qui avoue un faible pour le poste de troisième ligne aile (6 ou 7) car « il s’y sent plus utile », revient sur le début de saison très encourageant de l’équipe fanion.
Votre meilleur match ?
« À Moulins. C’est notre match référence en terme de mentalité, de solidarité. Je n’ai pas joué ce match car j’étais blessé. Je l’ai suivi de la tribune mais les copains ont fait preuve de solidarité, de cohésion et ont répondu présent quand ils ont été bousculés.
Malgré la défaite, j’ai bien aimé aussi ce que l’on a fait à Riom où on perd de peu (10-9). Mais ce jour-là, on a montré à une grosse équipe, une des favorites de la poule, ce que l’on était capable de faire. On peut parler de déclic. On s’est prouvé que l’on n’était pas rien. »
Votre moins bon match ?
« Contre Cusset, malgré notre victoire, on n’a pas montré grand-chose. On est tombé dans un faux rythme, on n’a pas proposé de jeu, on a juste tenu le match. »
« On s’appuie plus les uns sur les autres. »
Votre principale satisfaction ?
« La cohésion sur le terrain et en dehors qui n’existait pas vraiment la saison dernière. On s’appuie plus les uns sur les autres. On se régale plus. Il est vrai qu’on se connaît mieux et que les résultats aident à souder un groupe. Il y a plein de copains qui nous ont rejoint et ça a créé un engouement. »
Votre plus bel essai ?
« Je placerais en premier un de nos essais à Moulins, inscrit au bout de plusieurs passes. On a montré qu’on est un collectif avant tout. Et puis, mon essai à Givors. Au départ, c’est une touche, je récupère un ballon aérien et j’ai un adversaire à mes trousses. Je pense qu’il va m’attraper et puis j’arrive à accélérer et à marquer sous les poteaux. Franchement, c’est jouissif. On n’entend plus rien autour. »
Vos ambitions?
« C’est de continuer à montrer notre jeu, gagner tous les matches, que l’on se fasse craindre par nos adversaires. L’idée, quand on pourra reprendre, c’est de confirmer notre bon début de saison. Et personnellement, je voudrais jouer beaucoup de matches et aller le plus haut possible. »
Une histoire de famille
Si Victor Tinel fait les beaux jours du RCAB, son jeune frère Jules, 16 ans, marche sur ses traces à grands pas. Alors qu’il évoluait avec les cadets de l’entente Loire Sud, il a été repéré par les formateurs de l’ASM Clermont dont il a rejoint les rangs cette saison.
« Il est en avance pour son âge » admet Victor qui fait partie d’une famille de sportifs dans l’âme, où l’esprit de compétition est bien présent entre Victor, Jules et Théodore, leur frère aîné.