Brice Meyer, l’atout jeunesse
A l’instar de Nathan Vasseur, Victor Tinel et de quelques autres jeunes joueurs formés au club, le 3 e
ligne aile de 18 ans fait souffler un vent de jeunesse dans les rangs de l’équipe fanion cette saison. Et
il espère bien que ses copains de la génération des U 19, vainqueurs du Challenge Sud-est en 2018,
viendront bientôt le rejoindre. Itinéraire d’un garçon attachant, symbole d’une nouvelle vague
andrézienne prometteuse.
La famille Meyer et le RCAB, c’est de l’histoire ancienne. Eric et Katia, les parents de Brice, n’ont pas
ménagé leurs efforts depuis de longues années pour apporter leur contribution aux différentes
activités du club tandis que Robin, leur fils ainé, fut un joueur puis un éducateur apprécié au sein du
club.
Brice a même précédé son frère, en prenant sa première licence au RCAB entre « 5 et 6 ans » se
rappelle-t-il : « Le club avait organisé la journée des copains. J’y étais allé avec un ami de l’école,
Victor Guillaumond (aujourd’hui espoir au FC Grenoble rugby). Ça m’a plu. On rigolait bien. »
Ses autres camarades de classe : Mathys Verrière, Antonin Badar et Aubin Relave vont le rejoindre
bientôt.
Plus d’une décennie après, les compères portent toujours le maillot du RCAB, fidèles à leurs couleurs
et animés par un bel esprit d’équipe et de camaraderie.
Seul ennui pour le bouillant Brice, il lui a fallu faire un choix entre la pratique du judo, que son père
enseigne au club de Veauche, et le rugby : « J’étais ceinture marron. Pendant un moment, j’ai
pratiqué les deux mais je préférais le rugby pour son côté sport collectif. »
Réputé casse-cou, « Briçou » va pouvoir s’en donner à cœur joie dans cet autre sport de combat,
avec une préférence pour les plaquages qu’il assène à ses équipiers ou adversaires, toujours un
sourire malicieux aux lèvres.
L’apprentissage sera un peu rude, même s’il fait remarquer qu’il a subi sa plus grave blessure (une
double fracture tibia-péroné) « en jouant au foot dans le jardin ». Un pouce opéré, une entorse
cervicale, une autre à la cheville, tous ces pépins ne vont pas freiner ses ardeurs, pas plus que les
résultats mi-figue mi-raisin des jeunes pousses du RCAB : « Malgré les défaites, on est toujours resté
soudés. On s’est pris au jeu. »
Sous la coupe d’un entraîneur exigeant, Stéphane Beaufils, qui leur inculque des valeurs de combat
et d’un autre Loïc Devis, plus indulgent, qui outre sa fonction d’entraîneur connaît le répertoire des
chansons paillardes des 3es mi-temps sur le bout des doigts, les mômes vont progresser et
s’endurcir: « Ils nous ont poussés et aujourd’hui, on se rend compte que c’était pour notre bien. On
ne lâche rien. »
Brice Meyer parle au nom d’une génération avec laquelle il a décroché le challenge Sud-Est en
2018 sous l’appellation entente Loire Sud: « Lorsqu’il y a eu la fusion avec les gars du CASE, ça a
réveillé des souvenirs des sélections où nous avions joué ensemble. Peu à peu, le courant est passé
entre nous. »
« LE MAINTIEN EST POSSIBLE SI ON JOUE VRAIMENT EN EQUIPE, AVEC L’AMOUR DU MAILLOT. »
Tous ces jeunes attendent désormais au portillon des équipes seniors. Certains ont franchi le
Rubicon, comme Brice, qui a fait la préparation de début de saison avec le groupe senior et s’est
installé peu à peu au sein de l’effectif de Fédérale 3 : « Comme je travaille les samedis, je ne pouvais
pas jouer avec les U19, j’ai décidé d’aller m’entraîner avec les seniors mais je ne me voyais pas jouer
en équipe Une. C’est costaud physiquement et puis ça va bien plus vite qu’en junior. »
Malgré tout, le jeune 3 e ligne aile, sauteur en touche, ardent au combat, bon plaqueur, a su
convaincre les coaches qu’il avait les capacités de répondre aux attentes de la Fédérale 3, après avoir
fait ses armes en réserve contre Givors et Tarare : « Je suis titulaire depuis quatre, cinq matches. Les
contacts sont rudes mais pas tant que cela. En revanche, ça va beaucoup plus vite dans les
enchaînements. Et puis, vous jouez contre des gars qui ont beaucoup d’expérience. » sourit-il,
comme pour faire comprendre que le vice, la malice font partie du jeu à ce niveau.
Cela dit, on ne se fait pas de souci par le porte-drapeau de la nouvelle vague andrézienne.
Alors que l’on aborde le dernier rendez-vous de l’année face à Cusset ce dimanche après-midi, notre
néophyte délivre un message à la fois mobilisateur et très lucide sur l’issue du championnat : « Sur
les gros matches tout le monde est mobilisé, sur d’autres, on manque de cohésion, il y a moins
d’entraide. On est plutôt en réaction. Le maintien est possible si on joue vraiment en équipe, avec
l’amour du maillot ».
Légendes photos
Brice Meyer fait partie des jeunes sur qui le club compte à l’avenir (photo Léana Verrière).
Brice (premier à gauche accroupi au premier rang) en U 11 sous le maillot du RCAB avec, entre
autres, ses copains Mathys Verrière, Thibault Dolmazon, Aubin Relave, Antonin Badar, Nathan
Vasseur, Youenn Devis, Victor Guillaumond… (photo Léana Verrière)