Fédérale 3 : du tac au tac avec Clément Vidal avant Rhône Sportif – RCAB dimanche

Il n’est pas question de prendre de haut une équipe du Rhône Sportif qui est capable de mettre des bâtons dans les roues de beaucoup d’adversaires. C’est le message de Clément Vidal avant ce match (photo Léana Verrière)

Clément, est-ce compliqué après un succès retentissant face à une formation qui joue les premiers rôles (Saint-Savin) d’appréhender un match contre une équipe mal classée (Rhône Sportif) ?

Non, parce que depuis le début de la saison, qu’on joue contre le premier, le 9e ou 10e, on se prépare de la même façon, avec beaucoup de sérieux. Car toutes les équipes dans cette poule sont à prendre au sérieux. Notre séance vidéo vendredi soir est allée dans ce sens. Je peux vous dire qu’on s’est même peut-être mieux préparés encore qu’en certaines occasions. Ce serait se mettre le doigt dans l’oeil de ne pas considérer cette équipe du Rhône Sportif a sa juste valeur. OK, elle est avant-dernière mais elle n’a pas pris de volées à domicile. C’est un club, une équipe qui a une identité forte.

Au match aller, elle vous avait pas mal ennuyé avant de céder au bout d’une heure de jeu.

Tout à fait. Il est vrai qu’on n’était pas dans la même dynamique (le RCAB avait perdu ses deux premiers matches). Cela dit, il faudra faire très, très attention. Le Rhône Sportif est une équipe qui a du coeur mais pas que. Elle sait bien jouer au rugby. ça va très vite offensivement, le paquet d’avants est mobile et ils ont un bon buteur. Quand tout se goupille bien, ils sont « emmerdants » à jouer !

Ça reste malgré tout une obligation de les battre si vous voulez rester dans la course à la qualification ?

Pas mal de nos adversaires se sont imposés sur leur pelouse, donc, oui, on a cet objectif. On a bien entamé la deuxième partie de saison avec ce succès contre Saint-Savin. Il fallait laisser derrière nous cette défaite malheureuse contre Saint-Jean-de-Bournay en fin d’année. Quand on a connu une coupure d’un mois et demi, la priorité est de retrouver le rythme. On a réussi notre entame, on ne prend pas d’essai, on a montré un gros état d’esprit défensif. Tout cela est très positif. Je regrette juste que l’on ait pas forcément bien géré les cinq dernières minutes. On doit être en mesure de mieux le faire. C’est un de nos axes de progression.

“Dans cette poule, tu ne peux pas choper
le globe (la grosse tête), au risque de vite déchanter.”

En parlant de progression, votre équipe a réussi une belle performance en touche dimanche dernier ?

On a changé de système en début de saison, il a fallu du temps mais les gars ont fini par se l’approprier. Contre Saint-Savin, on a eu entre 80 et 90 % de réussite dans ce secteur. Ça offre des possibilités sur les ballons portés. C’est une arme supplémentaire.

On a l’impression que chaque match peut peser lourd dans cette poule ?

Si au printemps, on est encore dans la bagarre pour les qualifications, on pourra dire qu’on a fait une bonne saison. La « carotte » arrivera à ce moment-là, pas avant. En attendant, il faut conserver cette dynamique, ce sérieux, cet investissement. Essayer d’abord de faire le plein de points à la maison et en grappiller le plus possible à l’extérieur. Les gars bossent sérieusement. On insiste sur deux valeurs : le travail et l’humilité. Dans cette poule, tu ne peux pas choper le globe (la grosse tête), au risque de vite déchanter.