Fédérale 3 : après la victoire historique contre les Angles et en présentation du match retour ce dimanche (15h)

 

Clément Vidal a bien préparé ce rendez-vous avec Matthieu LLari et les deux coaches de la réserve, Laurent Boigne et Sébastien Comte. (photo Yves Verrière)

Dans l’histoire récente du RCAB, les saisons où le club a gravi un échelon supplémentaire dans la hiérarchie départementale d’abord, régionale ensuite, sont indéniablement à marquer d’une pierre blanche. Les photos des équipes, qui ornent les murs du club-house, témoignent du fait que ces joueurs, leurs entraîneurs et les dirigeants de l’époque ont donné une raison d’être au rugby à Andrézieux.
Certains d’entre eux, que l’on ne va pas tarder à appeler les historiques, sont toujours présents et sont les premiers à apprécier la saison magnifique du groupe senior. Car il s’agit bien d’un groupe de garçons plutôt que d’une équipe. Un groupe fort, soudé, solidaire qui a su traverser toute cette saison avec à la fois courage, panache, talent et un mental hors norme.
Il en a encore fait la démonstration le week-end dernier en mettant à mal une équipe des Angles qui n’avait pas encore goûté à la défaite et a dû s’incliner face à nos représentants (27-17).
Personne ne pourra altérer la dimension de cet exploit, gravé dans les annales d’une saison où les bonnes surprises ont été nombreuses.
Bien sûr, il reste ce match retour à disputer dimanche face à une formation qui a logiquement envie de prendre sa revanche et surtout besoin d’un succès majoré pour monter en Fédérale 2. Clément Vidal et Matthieu Llari les coaches, eux, n’ont d’autre ambition que de persuader leurs joueurs que l’exploit est encore possible. Cette saison ils ont battu en brèche tellement de préjugés, déjoué tellement de pronostics établis depuis fort longtemps qu’on peut les croire capables de mettre un terme héroïque à cette épopée inattendue. Le verdict sera rendu dimanche mais en attendant Clément Vidal fait le debriefing de la première confrontation et se projette sur le 16es de finale retour.

Comment qualifiez-vous ce succès. Les Angles étaient largement favoris au regard de leur statut et de leur invincibilité.

Ceux qui ne nous connaissent pas bien peuvent parler de victoire surprise. En revanche, ceux qui viennent nous voir souvent savent qu’on n’est pas facile à jouer à domicile. Quand on se rappelle les matches qu’on a pu faire à Baudras face au Puy, Aix, Saint-Savin, l’ASSMIDA, on ne peut pas considérer que c’est une surprise d’avoir battu les Angles. On a perdu notre premier match de championnat de trois points contre Les Vallons de La Tour et après, on est resté invaincus à la maison. Je savais qu’on avait des arguments, que le soutien de notre public serait important.

Les Angles ont paru surpris de l’opposition que vous leur avez proposée ?

Effectivement. Ils ne s’attendaient peut-être pas à subir autant de défi physique, de plaquages défensifs et offensifs, d’engagement, d’intensité. On les a fait aussi pas mal cavaler. Quand vous êtes invaincus, que vous avez pris l’habitude de gagner, c’est un peu déconcertant sans doute d’avoir à faire à un adversaire qui vous bouscule. Peut-être ont-ils été surpris. Ils ont rectifié le tir en seconde mi-temps en se montrant plus agressifs mais on a bien travaillé défensivement.

“Ce qui les anime, c’est le match du dimanche.
Ce sont tous des compétiteurs.”

Pourtant, dans la semaine précédent ce match, on sentait beaucoup de fatigue, de lassitude chez les joueurs. Il y a aussi pas mal de blessés…

On en parle souvent avec Matthieu (Llari). C’est vrai qu’il est parfois difficile de conserver le groupe concerné pendant les entraînements. Il y en a pas mal qui ne sont pas des fanas de l’entraînement. En revanche, ce qui les intéresse tous, ce qui les anime, c’est le match du dimanche. Ce sont tous des compétiteurs. Ce peut être énervant quand on est coach mais quand on voit le résultat…

Vous avez fait appel à bon nombre de joueurs qui évoluent en réserve au fil de la saison sans que cela influe défavorablement sur les performances de l’équipe. Il se dégage un vrai esprit de groupe, une unité.

Là, c’est un tout un groupe senior qui s’est qualifié pour les phases finales puis a passé les 32es de finale et se trouve à deux pas du Graal. Il y a eu de l’émulation parce que jamais la B n’a été délaissée. On a travaillé ensemble. Dimanche, avant le match, ce sont Seb (Comte) et Laurent (Boigne) qui ont remis les maillots aux joueurs. Ils jouent un rôle important tous les deux. Lolo pour l’aspect tactique, Sébastien par sa capacité à transcender les gars.

Le grand rendez-vous, acte II, approche. C’est l’ultime marche vers un formidable épilogue.

On va l’aborder de la même manière que le premier match. On monte, on ne monte pas ? Ce n’est pas ça la question en ce qui nous concerne. On sait que ça va être très dur. Les Angles vont vouloir montrer qui est le patron au niveau national. Nous, on est les petits Poucets de ces phases finales.
On va jouer sans pression, pas eux qui sont programmés pour monter. On veut juste continuer l’aventure, entrer un peu plus dans l’histoire du club. Que tout le monde sache qui on est.
Notre plus belles récompense, pour les joueurs et le staff, c’est de s’entendre dire après le match par des spectateurs qu’ils se sont régalés. D’être félicités par les dames qui préparent la réception d’après-match, de les rendre fières. C’est notre dernier gros défi mais quoi qu’il advienne, on fera la fête dimanche.

Le soutien de la municipalité

Vendredi soir, avant l’entraînement et la séance vidéo, le maire d’Andrézieux François Driol, accompagné de Cyril Chapot, l’adjoint aux sports et Carl Incorvaia sont venus saluer les joueurs et le staff et leur faire part de leurs encouragements avant le match contre les Angles. Une initiative appréciée au sein du club.