Fédérale 2: un sacré match, une belle surprise et un challenge relevé

Antonin Namyls a sonné la charge, suivi par Alexandre Gaillard. Les Creusotins ont du mal à suivre… (photo Léana Verrière)

Une saison est faite de difficultés, de passages à vide, de périodes de doute mais aussi de grands moments. Les supporters du RCAB en ont vécu un ce dimanche après-midi, dans un stade Baudras qui a vibré au fil de deux mi-temps enthousiasmantes. En inscrivant deux essais lors de chacune d’entre elles, nos joueurs ont offert un spectacle qui faisait dire après la rencontre à pas mal d’observateurs qu’il s’agissait là du match référence de notre équipe fanion cette saison.
Une confrontation qui restera d’autant plus dans les annales que l’adversaire du jour n’était autre que Le Creusot, une équipe faisant partie du haut du panier de ce championnat. Et qui a pourtant subi la loi de nos Bleus, à l’aller comme au retour. Clément Vidal revient volontiers sur cette victoire méritée, qui autorise à penser que le RCAB a fait un grand pas vers le maintien.

Quels ont été les ingrédients de ce succès selon vous?

On a joué avec le coeur, en s’appuyant sur une défense courageuse, valeureuse, héroïque, même si on a souffert en fin de match en raison des efforts fournis auparavant. Lors des 25 premières minutes, on a eu la tête sous l’eau mais en visionnant la vidéo du match, j’ai eu la confirmation qu’on avait vraiment bien défendu, parfois à cinq mètres de notre ligne. On a souvent fini par provoquer une faute adverse. Une stat montre bien à quel point on a été efficace dans ce secteur de jeu. C’est le match où on a le plus plaqué avec 149 plaquages. Dont 124 réussis, soit plus de 80%! Par exemple, Guillaume Gaillard, en trente minutes, en a réussi 24! Mais tout le monde s’est senti concerné.
L’autre ingrédient a été notre capacité à scorer. On a marqué des points quasiment lors de chacune des occasions que nous nous sommes créés et c’est très intéressant. On a retrouvé notre ADN à l’occasion de ce match. Lorsqu’on a réussi à mettre du volume, de la vitesse, nos adversaires ont été dépassés. Enfin, on a su faire preuve de discipline en ne concédant que 8 pénalités.

“Il faut continuer, ne pas s’endormir.
On a plein de petits challenges à relever”

Réussir à battre deux fois Le Creusot, c’était un challenge que vos joueurs on relevé. Pourquoi cette équipe vous a t-elle réussi?

Ils étaient revanchards par rapport à ce qui s’était passé à l’aller, mais en même temps ils nous craignaient un peu car on s’était montré assez réalistes chez eux, en utilisant avec intelligence les conditions de jeu (pluie, vent). Dimanche, on a produit plus de jeu. On savait que c’était une équipe lourde, qui a du mal à se déplacer et on a profité de leurs failles. On a inscrit des essais de belle facture parce qu’on leur a imposé du rythme, des coups d’accélérateur.

Vous venez de remporter deux victoires de rang: la première contre Rillieux semble avoir soulagé votre équipe d’un poids?

En battant Rillieux, on a brisé une spirale négative, même si durant cette épisode, nous avions fait de bonnes choses. Le travail accompli aux entraînements a fini par payer et il y a eu un regain de confiance au sein du groupe qui s’est traduit dimanche. Nos deux équipes l’ont emporté en proposant du jeu. On a gagné deux matches mais tout cela n’est pas une fin en soi. Il faut continuer, ne pas s’endormir, en remporter d’autres en se faisant plaisir. On a plein de petits challenges à relever. Ce serait bien par exemple qu’on ramène une victoire de l’extérieur, on ne l’a pas fait souvent cette saison. On a envie de challenger tout le monde, de vivre un joli baroud d’honneur. De finir cette saison le mieux possible.

La Fédérale B a pris le match par le bon bout

En lever de rideau, notre équipe réserve a planté le décor d’une après-midi marquante, c’est le cas de le dire, en proposant une première mi-temps de haut vol (18-3 à la pause) où elle a fait montre de ses capacités défensives comme offensives et même si elle aurait bien aimé décrocher en plus d’un succès incontestable le point du bonus offensif afin de satisfaire pleinement un staff à juste titre exigeant, elle a été à la hauteur de la situation et conserve ainsi sa place dans le haut de tableau.

Germain Goubatian (au centre), félicité par ses coéquipiers après avoir inscrit le 3e essai de son équipe (photo Léana Verrière)