Après une longue trêve, rendue même très longue en raison du report des deux derniers matches de l’année 2022, l’heure de la rentrée a sonné pour les rugbymen du RCAB qui vont entrer dans le vif du sujet ce dimanche après-midi. C’est une reprise en fanfare car l’adversaire du jour n’est autre que le dauphin du classement actuel de la poule 1, à savoir Saint-Priest.
Une formation redoutable qui selon pas mal d’observateurs pratique le jeu le plus séduisant de la poule. Un rude défi attend les hommes de Matthieu LLari et Clément Vidal. Celui-ci nous donne son point de vue avant ce retour à la compétition.
Clément, vous comptez deux matches de retard ce qui bouleverse pas mal votre calendrier de début d’année. Comment appréhendez-vous ces aléas?
Déjà, j’aurais préféré que nous n’ayons qu’un seul match de retard plutôt que deux. Pas mal d’équipes n’en comptent qu’un dans la poule, seuls Chalon, Nantua et Metz sont dans notre cas. Ces reports ont fait que les gars ont arrêté de jouer bien plus tôt que prévu, que la trêve a été très longue. Trop longue par rapport à d’habitude. On est resté sur un match contre Chalon, que l’on a gagné mais qui ne m’a pas complètement rassuré dans son contenu. Après, il y a eu ce déplacement pour rien à Villars-les-Dombes puis le match remis contre Pontarlier.
Le redémarrage a été plus compliqué après ce long intermède sans jouer?
Forcément. On a préparé une reprise qui a été intense, avec des entraînements rudes. L’ensemble du staff regrette qu’il n’y ait pas eu la présence souhaitée au niveau des joueurs. Certains ne font pas assez d’efforts. Il y a eu pas mal d’absents sur chacun des entraînements. Ce mercredi, on était une cinquantaine, c’était mieux. Car dimanche, il va falloir se remettre dans le contexte d’un match à haute intensité, où ça risque de piquer. Les vingt premières minutes vont être difficiles à digérer.
Encore trois déplacements d’affilée
D’autant que l’adversaire est de taille?
Saint-Priest est un des gros de la poule qui a pour habitude de faire de grosses entames et de scorer fort dans ses premières périodes. Il va falloir vite s’y mettre. Que ce soit au niveau de ce match ou du calendrier, on passe de rien à beaucoup. Là, on part sur un bloc de six matches contre pratiquement que des équipes de haut du tableau. Le 2e, le 5e, le 3e, le 4e, le 10e et le 1er, dont trois déplacements de suite, comme lors des matches aller. C’est un sacré programme, sans plage de repos, où on va essayer quand même d’engranger des points.
Dès ce dimanche après-midi?
Ce sera très difficile mais on n’a pas vraiment le choix. Il faut le faire. Gagner ce match nous ferait un bien fou et nous ôterait un peu de pression avant d’aller à Saint-Claude, à Nantua puis à Villars-les-Dombes. Notre objectif prioritaire est le maintien, et l’objectif second, qui est une source de motivation supplémentaire est d’essayer d’être invaincus à la maison. On a grillé un joker à L’Envol contre Nantua. L’idée, c’est de ne plus en perdre à la maison. Ce serait la garantie du maintien.
Parlez-nous de cette équipe de Saint-Priest?
C’est une belle équipe qui assume son statut, qui est montée en puissance depuis le début de saison. Elle est ultra complète, costaude, athlétique, avec des joueurs puissants. C’est fort techniquement. Ils proposent un rugby ouvert, plaisant. Saint-Priest est en Fédérale 2 depuis 2016. Ce club a l’expérience de ce niveau, s’appuie sur des garçons qui se connaissent bien et je pense qu’ils arriveront à monter cette année.