Fédérale 2: la victoire sans la manière contre Chalon

Alexandre Gaillard, auteur d’un match d’envergure, est ici à l’attaque tout comme son frère Guillaume (à droite sur la photo). Mais les deux frères ont aussi beaucoup défendu. A eux deux, ils ont réussi 30 plaquages: 20 pour Guillaume, 10 pour Alex! (photo Charline Chabert)

Clément Vidal et Matthieu LLari avaient prédit que ce match contre Chalon serait compliqué en raison des aptitudes de la partie adverse à défendre fort et ne laisser que peu d’espaces. L’équipe de Saône-et-Loire n’a pas failli à sa réputation de formation accrocheuse, empêchant son adversaire de mettre son jeu en place.
Clément Vidal, au lendemain de cette confrontation ardue, n’a pas encore fini de visionner le match mais son jugement est le même que celui de la veille au soir où il avait estimé qu’il n’y avait pas grand chose à retenir de cette partie de manivelles, excepté l’aspect comptable de ce résultat: ” Je ne sais pas trop ce qu’on peut tirer comme enseignements d’une telle rencontre. Il est vrai que les conditions de jeu n’étaient pas idéales avec la pluie et le froid. Elles ne furent pas propices en tous cas pour mettre du jeu et de la vitesse. Pour notre adversaire, c’était en revanche le contexte parfait pour un match à l’extérieur. Chalon a obtenu des résultats loin de ses bases et savait comment s’y prendre. Ils nous ont bien embêtés, avec une défense de fer. Ils ont essayé de nous pousser à la faute et en première période notamment, où on n’a jamais réussi vraiment à sortir de notre camp.”
C’est vrai, Adrien Tronchet et ses camarades de jeu ont passé près de 35 minutes de la première mi-temps dans leur camp, pas aidés à en sortir  par un jeu au pied d’occupation très insuffisant, qui reste le point noir majeur de cette première partie de saison. “On a clairement perdu la bataille de l’occupation, Chalon a été bien meilleur que nous dans ce secteur.” reconnait le coach, qui fait remarquer dans la foulée que ” les quelques minutes où les gars ont investi le camp chalonnais, on a obtenu une pénalité, ratée, et marqué un essai, par Camoin.”
Pour dire que ce succès, étriqué, aurait pu prendre une autre tournure. Alors, faute d’y avoir mis la manière, il veut retenir l’aspect comptable : “Ce résultat fait qu’aujourd’hui, on a dix points d’avance sur le premier relégable. Cela ne veut pas dire qu’on doit s’endormir. Il y a encore des efforts à faire avant la trêve pour envisager un maintien confortable.”
Et de conclure l’analyse de ce match qui ne restera pas dans les annales: ” Il faut féliciter les avants en particulier qui ont sauvé la patrie, même si on a été un peu friable en touche. Sur l’état d’esprit, il n’y a rien à dire et c’est une satisfaction.”

La Fédérale B repart de l’avant

Arthur Vouriot aplatit le premier essai andrézien au bout d’une action collective superbe. (photo Charline Chabert)

Les hommes de Laurent Boigne et Sébastien Comte n’aiment pas trop le goût amer de la défaite et ont voulu faire oublier leur déconvenue à Grand Dole le week-end dernier au public de Baudras. Ils ont pris les commandes du match après un essai d’envergure, qui a pris naissance dans leurs 22 mètres pour se finir dans l’en-but adverse, au prix de plusieurs relais de passes qui ont conduit Arthur Vouriot entre les poteaux.
Une mise en bouche spectaculaire à laquelle le jeune Enzo Méréo, positionné en 3e ligne aile, a donné une suite tout aussi brillante en transperçant le rideau adverse pour marquer un 2e essai, donnant à son équipe un avantage que les réservistes andréziens surent préserver en seconde mi-temps grâce à la botte précise de Noëllys Girard (23-14).
Du coup, la B occupe la quatrième place du classement après 10 journées, avec 7 victoires, un match nul et seulement deux défaites au compteur! Encourageant, non!