Fédérale 2 féminines: à la découverte des Jarjilles avec Amélie Gibert

Amélie Gibert a le sourire ce jeudi soir. Après avoir posé quelques provisions sur les tables du club-house, destinées à fêter l’anniversaire de Célie, l’une de ses coéquipières, après l’entraînement, cette jeune femme qui fait partie des cadres des Jarjilles nous raconte les débuts de la nouvelle aventure à XV des filles du RCAB.
Le virus du rugby l’a pris assez tôt, c’était au lycée Claude Lebois de Saint-Chamond. Parmi les options sportives qu’on lui propose, elle choisit le ballon ovale, encouragée par Véronique Bessy, une éducatrice du club de Rive-de-Gier, où Amélie va faire ses premiers pas de rugbywoman au poste de 3e ligne centre. Elle y évolue quelques saisons, vit une brève expérience à Aix-en-Provence, avant de rejoindre les Jarjilles qui viennent de voir le jour en 2011.
Dix ans après, elle est toujours là, visiblement heureuse que le projet de jouer à XV ait finalement vu le jour : « J’ai bien joué un peu à XV avec les Jarjilles mais ça n’avait pas duré. J’ai aussi évolué à 7, à 10, mais c’est autre chose. Là, c’est un rêve qui se réalise.»
Joliment surnommée « Panda » par ses copines, Amélie a apprécié le soutien appuyé du président Eric Trouillet dans cette affaire : «  Il nous a dit, je vous suis. Mais maintenant, il va falloir recruter ! »

Amélie Gibert a débuté cette belle aventure avec le sourire, persuadée que ce groupe des Jarjilles a une belle marge de progression. (photo Mathys Verrièrre)

« L’idée, c’est de construire un groupe.
Sur le terrain et en dehors. »

Ce que les Jarjilles se sont évertuées à faire avec beaucoup de conviction en utilisant les réseaux sociaux, le bouche-à-oreille pour faire en sorte de disposer d’un effectif suffisant au moment de se lancer dans le championnat de Fédérale 2 : «On a toutes oeuvré et au final, ce soir (jeudi soir) on est 25 à l’entraînement. Il y a pas mal de recrues, c’est sympa. » Parmi elles, des néophytes, venues d’autres disciplines (football, basket, athlétisme, hockey-sur-glace) et d’autres horizons. Deux jeunes femmes d’origine italienne, qui ont fait impression lors des premiers entraînements, viennent ajouter au côté cosmopolite et hétéroclite d’un effectif d’une trentaine d’éléments.
Forte de son expérience, Amélie a évidemment un rôle particulier à jouer auprès de ses partenaires de jeu : « Nous sommes une dizaine de filles expérimentées et notre rôle est d’aider les nouvelles à assimiler les placements, les règles…Le staff est là pour ça aussi. »
Le premier match à Ampuis, remporté haut la main (7-32) a permis de dissiper le stress lié à la compétition : « Il y a de la qualité et on a fait de bonnes choses. Mais, c’est normal, il y a eu aussi pas mal de déchet. On a une belle marge de progression. On le sait, c’est une saison d’apprentissage. L’idée, c’est de construire un groupe. Sur le terrain et en dehors. L’extra-sportif est important pour créer une cohésion.» nous explique t-elle.

La première à Baudras le 14 novembre

Dimanche, un autre test grandeur nature attend les filles à Nevers. Un voyage lointain dont les représentantes féminines du RCAB espèrent ne pas rentrer bredouilles. Mais l’impatience la plus grande concerne le match suivant. Le premier à domicile, devant leur public, sur la pelouse de Baudras. Ce sera le 14 novembre face au Stade Aurillacois. Autant dire une grande première : « On a toutes hâte de jouer ici, de montrer ce qu’on sait faire, devant nos supporters. »