Si vous êtes un rien préoccupé par les résultats de l’équipe fanion du RCAB, qui malgré le point de bonus défensif ramené de Meyzieu (22-15) le week-end dernier pointe à ce jour à l’avant-dernière place du classement de la poule 1 de Fédérale 2, un seul remède : passer un moment avec Alexandre Gaillard, le 3e ligne aile des Bleus de Clément Vidal et Laurent Boigne. A l’aube du match contre Grand Dole, ce dimanche après-midi, un petit question-réponses avec l’intéressé est comme une belle injection d’enthousiasme et d’optimisme.
Toujours le sourire aux lèvres, pétillant dans ses réponses, il aborde ce match important sans la moindre appréhension, juste l’envie de bien faire et de préserver l’invincibilité de son équipe au stade Baudras.
Alex, est-ce que ce début de saison assez compliqué vous inquiète un tant soit peu?
Non, je ne suis pas inquiet car on montre de belles choses. On est en train de mettre en place un jeu séduisant. De plus, on s’entend très bien, on discute beaucoup entre nous, on se dit les choses. Franchement, il n’y a pas le feu au lac. J’ose dire qu’on est dans une dynamique positive, même si on n’a pas encore gagné à l’extérieur. Le point pris à Meyzieu est important pour la confiance du groupe.
Justement, comment expliquer ces difficultés loin de vos bases alors que vous êtes invaincus à domicile?
On est une équipe jeune, très jeune même. Il a fallu intégrer des joueurs, plus jeunes encore que la saison dernière. On manque d’expérience, c’est indéniable, on ne fait pas toujours de bonnes choses, on est battu souvent sur des détails, on se mélange parfois les pinceaux dans les moments-clés. Mais d’un autre côté, on se rend compte que pas mal de ces joueurs progressent à grands pas et ça me rend optimiste. Brice (Meyer) est notre capitaine, c’est un bon exemple. Ce n’est que notre 2e saison en Fédérale 2, et pour certains, c’est même la première. Il ne faut pas l’oublier!
“L’important, c’est de répondre présent,
d’avoir le bon état d’esprit.”
A Baudras, en revanche, vous montrez un autre visage?
Devant notre public, c’est vrai qu’on change d’état d’esprit. On subit moins alors qu’on est friable à l’extérieur. A la maison, on est vraiment chez nous, on connaît quasiment tous les gens dans la tribune, il y a nos familles, les copains. Contre Chalon, il y avait nos anciens coaches (Matthieu Llari et Sébastien Comte), ça donne encore plus envie de gagner. Là, bien sûr qu’on a un peu de pression, on est un peu obligé de l’emporter. Mais il n’y a pas de crispation dans le groupe, que des gens détendus. L’important, c’est de répondre présent, d’avoir le bon état d’esprit.
Personnellement, vous avez inscrit votre premier essai de la saison contre Chalon. C’est important à vos yeux?
Marquer, c’est une belle fierté, surtout à Baudras, ça fait parler. C’est un bel essai sur une action collective avec deux belles passes de Belka (Belkacem Chergui) et de Loïc (Fragne). Le crochet sur le 15 adverse m’a rappelé ma jeunesse au Haut-Pilat Rugby (rires).
Votre frère Guillaume, retenu par ses études, ne vous manque t-il pas trop?
Ah si un peu quand même! Mais je suis bien épaulé par Marceau (Depras) et Arthur (Montagnon). On s’est connu plus jeune et évoluer à nouveau ensemble aujourd’hui, c’est top!
Un mot d’ordre pour dimanche?
Montrons ce qu’on sait faire!