A l’approche du match contre le Servette de Genève, leader incontesté de la poule, dimanche après-midi, le coach andrézien évoque les données d’un match « où le RCAB n’a rien à perdre mais doit montrer autre chose qu’à Ampuis. »
On l’a rencontré vendredi soir, alors qu’il préparait cet énorme défi face aux Suisses, en consultant des vidéos de son redoutable adversaire sur son ordinateur. Le coprésident Eric Trouillet était là et allait être rejoint par son alter ego Philippe Bouchand, pour faire passer un message clair aux joueurs à l’issue du dernier entraînement : « On veut voir une équipe de guerriers et de copains sur le terrain . »
Clément, l’idée, c’est que vous n’avez rien à perdre dans ce match ?
Carrément, car ce n’est pas ce match là qui va changer notre saison. Ça va être malgré tout une belle fête pour le club, il y aura pas mal de supporters, une bandas est prévue. On doit l’aborder sans pression. Si on l’aborde de cette manière, libérés, on pourra enfin proposer le rugby que l’on veut mettre en place. nos joueurs en sont capables. C’est ce que l’on veut faire. Mais sans pression ne veut pas dire trop détendus car on pourrait se faire fesser (sic). On n’a pas d’objectif en terme de résultat, en revanche, on sera très attentif au contenu et à la manière. On peut sortir un gros match et les prendre mais si on doit perdre, il s’agira de savoir comment. En étant minables, sans engagement, sans intensité, sans rien faire . Ou alors si on tombe les armes à la main.
Vous avez déjà une revanche à prendre par rapport à vous-mêmes, après ce match raté contre Ampuis non ?
Ce fut notre plus mauvais match depuis le début de saison en terme d’envie, d’intensité. On attend les joueurs sur ça, dimanche. Si contre une telle équipe tu passes à côté dans ces domaines, tu prends 50 points à coup sûr !
Votre gros problème, c’est la défense, vous avez la plus perméable de la poule ?
Du point de vue technique, la règle des plaquages a été bien assimilée. La semaine dernière, on a été très peu pénalisé là-dessus. Par contre, on a énormément subi les impacts, on faisait tomber les adversaires mais en reculant de deux ou trois mètres chaque fois, au bout d’un moment…
Il y a eu trop de faillites individuelles. J’ai revu le match trois fois en vidéo pour analyser ce qui n’allait pas.
« LE SERVETTE EST UNE EQUIPE TRES REALISTE, QUI FAIT MAL »
En début de saison, vous aviez dit que le Servette de Genève était une grosse machine. On en a eu confirmation.
Là, on a l’impression qu’elle peut être un peu grippée mais il est vrai les Genevois ont rencontré du très lourd avec Riom puis Villard en ce mois de novembre et les ont battu de justesse.
En début de saison, ils mettaient des raclées à tout le monde. Là ils ont eu plus de difficultés. Peut-être connaissent-ils un petit coup de moins bien ? Aucune équipe ne traverse une saison sans coup de mou.
Si c’est une moins bonne période dans leur saison, à nous d’en profiter. Cela dit, c’est une équipe très huilée, bien organisée. Leur jeu est propre, physiquement, c’est très athlétique, il y a de la densité et très peu de déchet technique. Les joueurs se trouvent bien. C’est une équipe très réaliste, qui fait mal sur la moindre erreur de votre part. On a ciblé deux ou trois points où nous allons essayer de les embêter. On verra.