Rencontre avec Philippe Buffevant, le manager du RCAB avant Meyzieu-RCAB dimanche

Ces deux derniers mois, et voire même un peu plus, Philippe Buffevant, le nouveau manager général du RCAB a eu le temps de prendre le pouls de toutes les strates du club, de se faire une idée plus précise de ce qui fait la particularité de notre club, ses forces et ses faiblesses car quand on a une bonne vingtaine d’idées, si l’on a l’avenir devant soi, on a encore pas mal de choses à apprendre.
Avant d’entamer la saison par un déplacement à Meyzieu, dans le Rhône, ce week-end, il s’est montré très dispo pour nous livrer son ressenti sur la préparation d’avant-saison, qu’il a voulu non conventionnelle, avec deux stages “at home”, où il n’a pas été question que de rugby, et deux matches amicaux contre Tain-Tournon puis Rillieux-la-Pape, qui lui ont permis de découvrir son effectif, constitué en majorité de joueurs qui ont fait leurs preuves sous le maillot bleu, et de quelques recrues qui ont fait en sorte de s’adapter le mieux possible dans un climat d’exigence et de plaisir à la fois.

“J’ai découvert de bons entraîneurs
et des joueurs qui ont envie d’apprendre.”

Philippe Buffevant dit pouvoir compter sur un staff de bons entraîneurs avec Clément Vidal (ici à sa gauche), Laurent Boigne et Samir Ouammar. (photo Yves Verrière)

Vous voilà à la tête du domaine sportif du club depuis près d’un trimestre. Vous aviez parlé d’une belle aventure à vivre. Quel est votre ressenti à ce jour?

Même si je suis encore en phase de découverte, oui, beaucoup de choses répondent à mes attentes, voire même au-delà. A commencer par le staff qui m’entoure. J’ai découvert de bons entraîneurs et des joueurs qui ont envie d’apprendre, d’adhérer à nos ambitions. Et ça, c’est plutôt intéressant.
Vous avez proposé un programme assez inédit à votre groupe dans le cadre de la préparation, avec du théâtre, la visite du Musée de la Mine et d’autres activités sortant du cadre du rugby. Vous pouvez nous en dire plus?

J’aime surprendre, et j’ai eu pour habitude dans les clubs que j’ai dirigés de proposer des choses pas très conventionnelles dans le monde du rugby. Des activités qui interpellent et invitent les joueurs à la prise d’initiatives, à créer, à sortir de leur routine. L’idée n’était pas de s’isoler dans un stage de cohésion mais de partager, de se découvrir sous d’autres angles, dans des cadres inhabituels.

C’est pourquoi vous avez passé une matinée au Musée de la Mine dimanche dernier?

L’objectif était de s’imprégner de la culture locale. Celle du labeur, de la solidarité qui dit que l’on n’est rien sans l’autre, que tout se mérite mais qu’il faut aller le chercher. Cette visite était une découverte pour beaucoup d’entre nous. C’est bien qu’on l’ait faite tous ensemble.

Quid de la préparation? 

La préparation, de même que les matches amicaux, donnent des orientations, des pistes sur ce que l’on veut faire,
Mais est-ce que la vérité d’un jour est celle du lendemain, je n’en suis pas sûr. Je crois en revanche que le travail que le staff a proposé a été cohérent. Reste à savoir s’il sera productif, ça on le saura dimanche soir. Mon constat est que ce groupe a du potentiel, une envie de jouer que je partage. Durant la préparation, des joueurs se sont révélés, d’autres sont restés sur leurs acquis.
Au bout du compte, pour moi et mon staff, ces deux derniers mois et demi ont été riches en enseignements et en travail, sans occulter la notion de plaisir. Du coup, dans ce climat, les nouveaux joueurs se sont bien intégrés et ça a permis de se découvrir, les uns les autres.

Justement, le recrutement a t-il répondu à vos attentes?

Le constat fait au terme de la saison dernière était que l’équipe manquait de puissance. On s’est donc renforcé sur cet aspect physique avec à la fois de jeunes joueurs qui ont de l’appétence pour le jeu et un ou deux joueurs ayant plus d’expérience. On jugera de leur apport au groupe au milieu de la première phase de la saison. Mais il y a une envie de bien faire.

“Sans le combat, on ne peut pas exister dans ce sport.”

Qu’attendez-vous de ce premier match à Meyzieu dimanche?

Que les gars confirment leurs bonnes intentions, que l’équipe se lance sur de bons rails, que la mayonnaise prenne. C’est ce qui crée une dynamique. Ce qui m’importe avant tout, plus que le résultat même si on a en tête de prendre des points à chaque match, ce sont les ingrédients que nous allons mettre dans ce premier défi de la saison. En premier lieu dans le combat bien sûr sans lequel on ne peut exister dans notre sport. Il faudra gagner des duels, être bon dans la conservation du ballon, jouer debout. Car c’est une équipe redoutable chez elle dans le combat, la férocité.
Votre objectif cette saison?

Gagner le plus de matches possible!